Chapitre 112- Complot

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Un vendeur à la sauvette arrive à l'interpeller. Après lui avoir proposé tout un tas de bricoles, Shado s'empare d'un animal en peluche qui lui a visiblement tapé dans l'oeil. Certains diront qu'au vu de sa couleur, il ne peut s'agir que d'un renard, mais à ses yeux, c'est un loup au pelage de feu. Et ce n'est pas sans raison qu'elle l'a choisi. Non ! En vérité, cette adorable peluche ressemble en tout point au canidé qui peuple actuellement ses rêves. Et chaque nuit, elle s'en approche toujours plus à un tel point qu'elle espère qu'à la prochaine, elle sera en mesure de le toucher.

Puis, comme si elle s'était sentie épiée, Shado se tourne et croise le regard de l'homme brun. Alors que lui est littéralement fasciné par elle, Shado préfère s'en détourner et se dirige vers le petit marchand de café du coin.

Là voilà maintenant en train de farfouiller dans son sac besace pour trouver de quoi régler lorsqu'on le fait pour elle.

— Non, c'est gentil, mais je ne peux pas accepter! dit-elle en plongeant ses yeux noisettes dans celui qu'elle sait la suit depuis un moment.

— Est-ce un crime d'offrir un café à une jolie demoiselle ? l'interroge-t-il avec un sourire séducteur.

Shado le scrute attentivement à un tel point qu'elle perçoit cette ombre derrière lui comme si son aura s'était subitement matérialisée devant elle. Oui, elle arrive parfaitement à voir l'image de cette créature fière qui semble se mélanger avec l'homme.

 Et bien qu'il ne s'agisse que d'une simple humaine, l'instinct de Shado ne l'a jamais trompé. Quelque chose en lui la dérange et ce n'est pas cette image étrange qui ressemble à un loup dressé, mais bien cette couleur aussi sombre que la nuit qui l'enveloppe.

Péniblement, elle déglutit.

— J'imagine que non ! elle admet.

— Alors, acceptez ! sourit-il comme jamais encore il ne l'avait fait auparavant. Excusez-moi, j'ai complètement oublié de me présenter, je m'appelle Lucian, il continue tout en tendant sa main dans sa direction afin de l'inciter à la prendre.

Et il sait pertinemment que le lien d'Alpha se déclenche, le plus souvent, par le toucher. Parce que c'est à cet instant précis, lorsque les deux partenaires sont prêts l'un pour l'autre, que les âmes sœurs sont en mesure de se reconnaître et de fusionner.

Et Lucian en est convaincu, cette femme est sienne. Comment pourrait-il en être autrement ? Jamais il n'avait été autant fasciné par une personne.

Par politesse, elle répond à sa poignée de main, le remercie pour le café et tourne les talons sans demander son reste. Tout ce qui lui importe c'est de mettre le plus de distance entre elle et lui.

Surpris que rien ne se soit passé, Lucian fronce les sourcils, mais ne s'avoue pas pour autant vaincu. Elle n'est simplement pas encore prête pour lui.

C'est maintenant le long des grandes rues de New York que la jolie brune marche son café à la main. Et bien qu'elle aimerait retrouver sa bonne humeur, la possibilité que ce Lucian la suive la rend profondément mal à l'aise. De plus en plus, elle se retourne comme pour s'assurer que ce n'est pas le cas lorsqu'elle percute un passant et que l'intégralité de son café se renverse sur LUI.

— Aïe ! elle s'écrit.

Tout en massant son épaule douloureuse, elle s'excuse avouant ne pas l'avoir vu avant.

Et en effet comment pourrait-il en douter puisqu'elle regardait précisément derrière elle comme une bête traquée ?

— Je dois avoir de quoi vous nettoyer dans mon sac ! dit-elle sans lever le nez.

Entre rêves et réalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant