Chapitre 111- A fleur de toi P2

Depuis le début
                                    

Cependant, c'est déjà trop tard. Rebekah a viré mes mains sans que je m'en rende compte et s'exécute.

Et moi, comme un connard, je n'ai pas la force de l'empêcher. Je me retrouve là, à la dévisager elle tout en cherchant à ne pas me focaliser sur ses mains qui frôlent sans cesse ma peau. Et nous sommes si proches que si l'envie me prenait de vouloir comptabiliser ses minuscules taches de rousseur qui parsèment son nez me serait tout à fait possible. Quant à elle, elle est si concentrée que je perçois un petit bout de langue coincée entre ses lèvres pulpeuses.

Après avoir attaché les pressions de ma chemise tout en laissant les deux premiers ouverts comme je le fais toujours, elle dit :

— Et voilà..., tu es... parfait !

Ses yeux azur plongent automatiquement dans les abysses des miens. Et je sais ce que leur couleur provoque. J'ai d'ailleurs longtemps maudit ce bleu hypnotique, cette marque de fabrique de ma famille, de la lignée des Morgan. C'est eux qui ont séduit le démon de mon enfance et pourtant pour la toute première fois j'arrive à me demander s'ils ne m'ont pas tout simplement sauvé la vie. Si cette créature n'avait pas été autant fasciné par moi, que serais-je devenu ?

Le regard ancré dans le mien, Rebekah déglutit. Tout comme je le suis, elle se retrouve figée. À de nombreuses reprises, ses yeux se posent sur mes lèvres et même si mes capacités surnaturelles sont hors service je n'ignore pas que sa respiration s'est accélérée.

Mon corps, lui aussi, commence à réagir. Malgré les traumatismes récents qu'il a subis, je sais maintenant qu'il est en parfait état de marche.

Les paumes de ses mains se déposent sur mes joues et une fois encore, comme l'animal apprivoisé qu'elle a fait de moi, je la laisse faire.

Rebekah analyse longuement chacun de mes traits. En trouvera-t-elle simplement un seul qui la repoussera ?

Et tandis que le bout de ses doigts joue avec la texture de mes cheveux qu'elle semble apprécier, je savoure sa tendresse en fermant les yeux.

— Si tu savais à quel point j'ai eu peur que tu ne te réveilles jamais, m'avoue-t-elle dans un murmure. Je crois que... je n'aurais pas pu le supporter.

Et ces simples mots agissent comme un électrochoc

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Et ces simples mots agissent comme un électrochoc. Toutes ces visions que Nik a partagées avec moi viennent à nouveau me hanter.

Sans le vouloir, une larme quitte la pointe de mon œil et tout ce que j'espère à cet instant c'est que ses doigts, toujours sur mon visage, ne la rencontrent pas.

Je me saisis de ses mains, m'écarte et lui tourne le dos.

— J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ? s'interroge-t-elle.

Non au contraire.

— Ça ne marchera pas, Rebekah ! je lâche d'une voix plate en me tournant face à elle.

Entre rêves et réalitéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant