Je le regarde alors droit dans les yeux, pour lui transmette tout l'amour que je lui porte. J'ai du mal à dire ce que je ressens lorsqu'il s'agit d'amour mais j'essaye de faire en sorte que mes yeux peuvent transmettre toutes les émotions, les sentiments que j'éprouve. Je scrute son visage, ses grains de beauté, ses boucles qui tombent près de ses yeux, ses grosses joues, ses lèvres fines.

« — Pourquoi tu me regardes comme ça? demande-t-il

— Merci, je l'embrasse. »

Il répond sans hésité à mon baiser. Baiser qui commence à prendre de plus en plus d'ampleur. Beaucoup trop. Mais je n'ai pas envie d'arrêter, je sais que l'heure tourne et que si je continue ainsi je vais être en retard et mon père va devoir m'attendre, mais vraiment je suis bien là en ce moment. Beaucoup trop bien.

Alors j'ai décidé de continuer, continuer à l'embrasser, continuer à retirer son t-shirt, continuer à poser mes lippes sur l'entièreté de son corps.

J'ai l'impression que j'ai réveillé la bête; Noah nous a totalement retourné, d'une vitesse, j'ai eu un hoquet de surprise. Mon pull était le premier vêtement retiré, mon top ainsi que mon cargo ont très vite suivi le même chemin, il ne restait que ma petite culotte. J'étais seins à l'air, il se redressa et loucha sur ceux-ci. Son regard était sombre, j'étais sa proie, il ne va faire qu'une bouchée de moi, je le sens, je le sais, je le veux.

D'un coup, j'ai été tiré au bord du lit, jambes brusquement écartées.

« — Tu me rends fou. »

La seconde d'après, il me surprend encore une fois en explorant totalement ma partie intime, que ce soit avec ses doigts ou avec sa langue.
Mes soupirs n'étaient preuves que du meilleur résultat qu'il aurait pu faire. J'étais tiraillée entre le fait d'avoir un orgasme dans les prochaines secondes et le fait qu'il me demande de tenir encore. Il sentait que j'allais venir, que j'étais à bout, c'est pour cela qu'il arrêta court. J'étais sur le point d'insulter tous ses morts. Je n'ai pas eu le temps, sa langue était dans ma bouche, ses doigts replongeaient dans mon étroitesse.

Des nouveaux soupirs, de nouveaux « plus vite », de nouveaux grognements, de nouvelles paroles salaces. Nous sommes soumis à nos pulsions, nos envies. Tellement que j'ai eu du mal à entendre mon téléphone sonné plusieurs fois. C'est au moment où Noah m'ait dit de ne pas répondre que j'ai pris la peine de regarder qui c'était. Mon père. Je suis obligée de répondre, j'ai vu l'heure, j'ai su que j'allais me faire incendier.

Je prends difficilement mon téléphone, Noah a voulu m'en empêcher mais je lui ai dit que je suis obligée de prendre. Il m'a assuré que même si c'est mon père au téléphone, ce n'est pas pour autant qu'il va s'arrêter. Votre ami est le diable en personne.

« — Oui papa? répondais-je difficilement.

— Ma puce ça fait trois fois que je t'appelle, ça va?

— Oui ne t'inquiètes pas, mon téléphone n'était pas à côté de moi. Dit-moi.

— Oui donc, j'ai déplacé le resto d'une heure, j'ai eu un imprévu au bureau qui m'a beaucoup retardé. J'espère que tu n'étais pas encore partie de la maison.

Soit sûr que je n'étais pas du tout prête de partir Papa.

— Non t'inquiètes, je venais à peine de—ahh...

Noah avait pris un préservatif – je ne sais quand– et s'était enfoncé en moi, complètement, ce qui a causé mon petit gémissement non contrôlé que mon père a entendu.

— Ma puce tu es sur que ça va? Charlie, trouve un mensonge, vite.

— Oui, dis-je la voix coupée, je me suis cognée le petit orteil contre mon bureau.

africa | centineo/bakerWhere stories live. Discover now