Chapitre 40

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Comment pouvait-elle prévoir qu'il y avait des soupçons sur elle ? en effet. des gens du Ministère de la magie, étaient venus, pour l'interroger. Un interrogatoire assez long, assez dur. Elle devait garder son calme, aux questions qui étaient ses parents, ce qu'elle voulait faire plus tard. une prise de sang, et quelques sortilèges de détections qu'elle ne pût contrôler. Puis ils s'en allèrent, passant devant les yeux de son père, alors qu'elle sortait fatiguée.
-" Lila ! Pourquoi sont-ils venus vous voir !?" aboya-t-il la bloquant alors qu'elle voulait s'en aller.
-" Ils voulaient savoir si je ne mentais pas par rapport à mes parents." répondit-elle, connaissant la véritable réponse.
-" Et donc ? C'est tout ? Me prenez-vous pour un naïf Herlan !?" aboya-t-il hors de lui. Elle serra les dents.
-" Je... non Professeur. C'est pourtant la vérité !" répliqua-t-elle. Elle  s'en alla, le fuyant encore et toujours. Elle se sentait réellement seule. Plus le temps avançait, plus elle sentait sa magie, enfler. Allait-elle devenir une Obscurial ? Elle n'avait que rarement vu Malefoy. Bientôt les grandes vacances. Elle voulait rester près de son frère. Elle s'était rapprochée encore plus de lui. Harry, lui parlait de ses cauchemars, lui parlant de la douleur. Lila, se contentait de le rassurer, le serrer, mais elle se refusait de parler d'elle ! Son lourd secret devait rester enterrer. Simplement, elle avait peur, que le ministère découvre quelque chose. Elle alla en cours de potions, et s'installa près de son frère et Hermione. Elle refusait de regarder son père qui tournoyait entre eux, tout en lançant des critiques sur des puérilités.
-" Herlan êtes-vous avec nous ?" demanda-t-il froidement, la faisant sursauter. Elle leva le nez et croisa ses yeux onyx qui semblait la vriller.
-" Excusez moi Professeur." dit-elle machinalement, continuant d'écrire, refusant de croiser son regard.
-" Êtes-vous a ce point présomptueuse comme tous les Gryffondors pour ne pas me regarder et répondre à ma question ?" claqua sa voix.
-" Je... Je n'ai pas écouté..." murmura-t-elle se rendant compte qu'elle avouait qu'elle n'écoutait plus. Il lacha finalement.
-" Vous attendrez à la fin du cours !". Le cours se déroula dans une ambiance morose. Lila, tentait de ne pas penser. De ne pas s'inquiéter. Mais tout pouvait basculer. Elle fixa le tableau puis enfin la fenêtre, et se replongea dans ses pensées sombres. Le cours se termina, sans qu'elle remarque les élèves partirent. Ce fût la porte qui claqua qui la fit sortir de nouveau de sa rêverie.
-" Herlan !" appela la voix sévère de son paternel. Elle se leva, et puis s'approcha du bureau. Il était assit et quand elle le rejoignit, elle croisa son regard et sa pensée tomba "Et si on lui ordonnait de me tuer ? Si il savait pourra-t-il mettre fin à tout ceci ?" et sa peur s'accentua. Sa gorge se serra et elle baissa le nez pour ne pas montrer ses larmes qui commençaient à jaillir.
-" Puis-je savoir ce qu'il vous prends pour ne rien écouté en cours !? Etes-vous a ce point futile !?" demanda-t-il. Elle secoua la tête, laissant ses cheveux noirs voler mais ils masquaient son expression, ce qui l'agaça.
-" Regardez-moi quand je vous parle bon sang !" Elle serra les poings.
-" Dîtes moi... Professeur..." murmura-t-elle, gardant les yeux rivés sur le bureau.
-" Qui-y-a-t-il Lila ?" finit-il par soupirer exaspéré de passer du coq à l'âne.
-" Si on vous demandait de tuer quelqu'un en qui vous êtes attaché... le feriez-vous ?" le silence. Un long silence. Il la vit lever les yeux et le regarder, les larmes coulant le long de ses joues comme des perles de diamants. Il écarquilla les yeux. Sa question était posée de façon sérieuse et sombre. Que lui arrivait-il réellement ? Pourquoi poser une telle question alors qu'elle pourrait poser une question plus idiote ? Non il ne devait pas oublier qu'elle n'était pas une adolescente normale et banale !
-" Mais enfin pourquoi..."
-" Répondez je vous en prie !" s'écria-t-elle. Il finit par réfléchir à la question et ferma brièvement les yeux. Pourrait-il ? cela dépendait... Il essaya de comprendre pourquoi posait-elle cette question ? Puis soudain, il commença à comprendre. Parlait-elle d'elle ? Si il pouvait la tuer ? Il leva la tête brutalement. Elle avait le regard fuyant.
-" Her..."
-" Ce n'est pas la peine. Je... Désolé ! Je... j'ai posé une question qui ne devrait pas être posée. Bonne soirée Professeur !" dit-elle attrapant son sac et ses affaires qu'elle rangea assez rapidement.
-" Si on me demandais de vous tuer... je ne pourrais pas." répondit-il simplement, alors qu'elle passait pour sortir. Elle se figea et son regard se tourna vers lui. Ils se regardèrent en silence, de nouveau. Encore une fois, ils se regardaient, sans pouvoir échanger un mot.
-" Qu'elle est votre peur réelle Lila ?" questionna-t-il plus doucement. Elle inspira et répondit de but en blanc.
-" Qu'on vous demande de me tuer." Mais il savait qu'il y avait quelque chose derrière sa phrase qui manquait. Comme toujours, elle essayait d'éviter de dire la vérité.
-" Lila. Même si on me le demandait, je ne pourrais pas." fit-il essayant de la rassurer au mieux.
-" Je vois. Je vous remercie de votre réponse." Elle posa sa main sur la poignée de la porte.
-" Lila. Si vous avez des cauchemars. Venez me voir. Je vous donnerais de quoi les cesser." dit-il avant qu'elle disparaisse. Il resta seul, et se renversa en arrière croisant ses doigts. Comment pouvait-il réparer, ce qu'il avait brisé ? C'était de sa faute si ils en étaient arrivés là. Et il n'obtiendra pas la confiance de la jeune fille, pas avant de lui prouver qu'elle n'aura rien à craindre de lui.
Il soupira. Il la voyait rester avec son frère, rire, partager des moments d'insouciance. Mais chaque fois qu'il passait, son rire se taisait, son visage se fermait. Il serra les poings avant qu'Albus arrive.
-" Vous semblez pensif." déclara-t-il. Severus lui jeta un regard rapide avant de soupirer et se redresser.
-" En effet. Je ne comprends pas ce qu'elle me cache !" dit-il. Albus caressa sa barbe un moment avant de répondre calmement.
-" Cela se sût en temps voulu... Severus. Elle se bat... comme nous tous. Mais peut être de façon... quotidienne."
-" Comment pourrais-je être un bon père si je ne sais rien d'elle !" s'écria-t-il avant de se raviser et se détourner.
-" Pensez déjà à la protéger... Et ensuite cela viendra." répondit le directeur sur un ton doux. Le professeur de Potion grogna une sorte de réponse, avant de remuer un mélange.
-" Severus. Si elle ne vous en parle pas, c'est parce qu'elle a peur. Et cette peur ne la quittera pas qu'importe votre façon de faire. Elle ne peut pas en parler."
-" Mais pourquoi !?"
-" Parce que sa vie serait en danger." Il écarquilla les yeux de choc.
-" Je ne comprends pas !"
-" Ne vous inquiétez pas Severus. Je gère ça."
-" Le Ministère est venu, ils ont parlé avec elle durant deux heures pourquoi !?" pressa l'homme aux cheveux noirs.
-" Ils voulaient connaître son lien familial avec les Herlan, étant donnés qu'ils ne sont pas dans leurs fichiers."
-" Pourquoi n'a-t-elle pas..."
-" Severus. Si ils apprenaient qu'elle est votre fille, ils feront tout pour vous l'arracher et prouver que vous êtes un mangemort donc vous la traiter... de façon horrible !" Severus serra les poings. Il détestait de plus en plus caché ça. Il comprit qu'il devait faire un effort ! Un immense effort et repousser sa colère et sa rancoeur pour qu'elle l'accepte et le voit vraiment comme un père !

Il fera tout pour elle ! Pour ne plus la voir pleurer, et la voir si seule.

La Prophétie des Deux coeursWhere stories live. Discover now