Chapitre 18

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David trouva le lycée en pleine effervescence. Tout le monde racontait que Christophe Leroy avait distribué neuf de ses dix cartons d’invitation spéciaux. 

— Il a donné le premier à Marie Lavolée, racontait une terminale à ses amies. 

— Ça n’est pas étonnant, commenta l’une de ses amies. Elle est tellement belle ! Et les huit autres ? 

La terminale commença à compter sur ses doigts.  

— Il y a trois filles du lycée de la meute voisine. Puis Estelle Bellec, Joséphine Antony, Anne Lebihan, Fanny Dumesnil et Véronique Pfister. 

David se consola un peu en se disant qu’au moins Lucille ne faisait pas partie du lot. 

— Et le dixième tiquet, alors ? demanda avidement une autre fille. 

— Christophe l’avait encore en main tout à l’heure. Personne ne sait à qui il va le donner. 

La cloche sonna sans mettre fin aux bavardages. 

David profita de la pause déjeuner pour raconter les derniers événements à sa meilleure amie. Il avait prévu de passer voir l’administration en fin de journée. 

— Oh mon Dieu, gémit Alice en mettant une main devant sa bouche. Comment a réagi ta belle-mère en trouvant tes chaussures ? 

David haussa les épaules. 

— Elle m’a flanqué à la porte, admit-il avec une certaine indifférence. 

Sa meilleure amie poussa un tel cri que plusieurs têtes se tournèrent vers eux. 

— Quoi ?! Tu es à la rue ? Tu as besoin que je t’héberge ? 

Le jeune oméga secoua précipitamment la tête. 

— Non, non. Je me suis installé chez ma… chez ma… ma mère. 

Il avait prononcé le dernier terme avec réticence. Alice ouvrit une bouche stupéfaite. 

— David, depuis quand as-tu une mère ? 

David évitait toujours soigneusement son regard et découpa son morceau de steak haché avec application. 

— Eh bien, depuis ma naissance, à l’évidence. Comme tout le monde, non ? 

Alice roula des yeux. 

— Je m’en doute bien, andouille ! Non, comment se fait-il que tu ne m’ais jamais parlé d’elle ? Je croyais que tu ignorais qui elle était ? Je m'étais même imaginée qu'elle n'était plus de ce monde. 

L’oméga leva les mains. 

— Je ne la connais que depuis quelques jours et il s’était d’abord présenté comme mon parrain. C’est un oméga mâle. C’est lui qui m’a offert le costume que je portais lors de la fête chez les Leroy. 

Alice croisa les bras, blessée. 

— Cela ne m’explique toujours pas pourquoi tu ne me parles de lui que maintenant… Tu es resté très mystérieux au sujet de ce costume ! 

Davis baissa la tête. 

— Floris est quelqu'un d’assez… d’assez excentrique, disons. Il est mannequin, s’habille bizarrement et m’appelle "poussinou". J’avais peur que tu me dises de me méfier de lui. 

— Cette dernière phrase ne me rassure pas le moins du monde… Je veux le rencontrer pour m’en faire ma propre idée ! 

Le jeune oméga secoua fermement la tête. 

Cendrillon (bxb) [terminée]Where stories live. Discover now