Tome 2: Volons Jusqu'en Enfers ~Michael Langdon ~

Femme

Pour bien lui foutre les nerfs, le docteur Crochut lui prescrivait des médicaments encore plus forts que les précédents.

À l'extérieur d'elle même, Lili n'était plus qu'un zombie au regard vide. A l'intérieur, la colère et la peur grondait comme le tonnerre.

Un jour, lors d'une consultation, le psychiatre lui posa une question inattendu.

-"Dites-moi, le jour de votre suicide, votre mari était bien en voyage d'affaires?"

-"Oui..."

-"Alors pourquoi quand vous avez tenté de vous suicider c'était une voix d'homme au bout du fil ?"

Les yeux de la jeune femme s'éluminèrent d'interrogation.
-"Je n'en ai pas la moindre idée..."

-"Mais bien sûr. Vous savez ce que vous êtes ? Vous êtes une sale vipère qui trompe son époux dès qu'il à le dos tourné." Insinua le docteur.

-"Nous ne sommes pas mariés. Et je ne connais aucun autre homme dans ma vie..." Répliquait Lili d'une voix éteinte.

-"Pourquoi y'a tout le temps que des conneries qui sortent de la bouche des femmes ? Hein ? T'es qu'une sale menteuse avoue-le !"

-"Vous êtes taré... C'est vous qu'on aurait dû faire interner." Rétorqua Lili.

-"Blablabla, les femmes parlent pour rien dire. Mais moi, je vais t'apprendre comment te comporter avec les hommes. C'est à dire, ouvrir ta bouche uniquement pour une seule chose. Et tu vas le faire maintenant."

Lili restait figée sur sa chaise. Il verouilla la porte et défit sa braguette.

-"Aller va y !" Dit-il, en poussant la jeune femme au sol.

A cause de son lourd traitement, Lili était trop faible pour se défendre. L'homme en profita pour saisir violemment ses cheveux et lui faire faire ce qu'il avait envie...

Une éternité plus tard, elle sortit du bureau totalement sous le choque. Mais elle n'avait plus la force de crier, de pleurer, ni de demander de l'aide. Et personne ne l'a croirait.

Les jours passaient. Le midi elle était incapable de manger quoi que ce soit. Elle était trop angoissée à l'idée de la prochaine "consultation" qu'elle aller encore endurer. Les actes de cet homme était de plus en plus outrageux.

C'était seulement le soir, qu'elle était autorisée à se doucher. Durant tout le reste de l'après-midi elle devait garder la saleté de l'intrusion corporelle qu'elle endurait.
Tout devenait insupportable. Elle regrettait d'avoir survécu. Et elle détestait au plus haut point l'individu qui l'avait secourue. Car sans lui, elle n'aurait pas subit cette horreur.

Un jour, à la fin d'une consultation, elle s'adossa contre le mur blanc du couloir et éclata en sanglot. Elle pleurait si fort qu'un groupe de soignant l'entraina jusqu'à sa chambre.

Personne ne prenait le temps de l'écouter. Dans cet endroit, pleurer était aussi normal que respirer. Elle faisait trop de bruit, on l'a mise à l'écart, tout simplement.