Quand la directrice du lycée décide de réunir Léna et Éden pour des cours particuliers, ni l'un ni l'autre ne semblent ravis. Leurs vies sont déjà bien assez compliquées comme ça. Pas besoin de rajouter des problèmes supplémentaires. Pourtant, ces d...
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Je suis dans ma chambre, mon regard perdu vers l'extérieur qui semble aussi triste que moi. Je devrais être en cours en ce moment, mais ma mère en a décidé autrement. Elle est tellement déterminée dans sa connerie, qu'elle est partie elle-même au lycée pour prévenir de mon absence et envisager l'option de faire mes études à domicile. J'ai le sentiment que je suis dans un mauvais rêve et que je ne vais pas tarder à me réveiller, mais malheureusement tout ça est bien réel.
Le silence qui règne dans cette maison est en train de me tuer à petit feu. Je n'ai plus de téléphone, je ne peux même pas écouter la musique, je suis seule avec mes pensées. Hier soir, alors que j'appelais une nouvelle fois Pauline, pour lui expliquer que ma mère ne voulait plus que je vienne au lycée. Elle est entrée en furie dans ma chambre pour m'arracher le téléphone des mains, sans que je puisse dire au revoir à Pauline. Elle s'est permis de fouiller dans mon téléphone, sous mes yeux et en voyant que j'avais envoyé un message à Eden, elle m'a montré mon téléphone et m'a dit que je n'étais pas prête de le récupérer.
Sachant qu'elle n'est pas là, je décide de descendre à la cuisine pour grignoter un petit quelque chose. Je prends un verre de jus d'orange ainsi qu'une barre de céréale aux fruits rouges. Je n'ai pas vraiment faim, mais je sens que j'en ai besoin. Une fois fini, je me lève d'un bond de ma chaise haute, pour mettre mon verre au sale et mon papier à la poubelle. Je n'ai qu'une envie, de danser. J'ai besoin de me défouler, de me faire transpirer, mais n'ayant pas de téléphone, je n'ai pas le moyen d'avoir de musique.
Je porte mon index à ma bouche, que je pince légèrement entre mes lèvres pour réfléchir. Comme si le simple fait d'avoir le doigt à ma bouche allait m'aider, mais il me vient quand même une idée. Je fonce dans le salon et allume la télévision, chose que je fais jamais. Je fais défiler les chaînes, jusqu'à tomber sur une chaîne de musique.
Je ne connais pas le son qui est en train de passer, mais je dois reconnaître qu'il me donne envie de me défouler dessus. J'augmente le son du poste, afin qu'aucun autre bruit ne vienne me perturber. Je recule les canapés, ainsi que la table basse du salon afin de préparer un grand espace, rien que pour moi. Est-ce que ma mère va gueuler en rentrant ? Tout à fait, mais j'ai le sentiment qu'elle ne sait faire que ça en ce moment.
Alors que je suis prête à me défouler, la musique change soudainement et mon envie de m'écrouler au sol est plus forte que tout en découvrant le titre. Fallin' de Why don't we, bordel, même cette télé veut ma mort. Tant pis, je décide de me lancer, le rythme envoyer par la batterie peut permettre de bouger.
Mes cheveux virevoltent dans tous les sens, mon bras passe derrière ma tête pour revenir devant. Mon corps s'ondule sur les rythmes les doux du départ. Juste avant le refrain, je me glisse en grand écart, passe les mains sur mon corps et me relève d'un coup. Ma jambe droite se lève touchant presque mon visage, je n'ai jamais été en aussi grande forme. Je suis le rythme de la musique qui s'accélère, ne faisant plus qu'un, avec la musique. Oubliant tout, bien que mon cœur soit lourd en cet instant et ce n'est pas le seul. Je sens que mes pas sont lourds quand il touche le sol, au point que je pourrais en traverser le plancher si j'étais en appartement.
