In the name of love part 3

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Puis ce fut le deuxième, qui s'en suivit d'un troisième et le quatrième : elle avait revu le caporal-chef, malheureusement accompagné d'autres soldats qui devaient être son escouade, en train de juger l'efficacité et la durabilité d'un balais qu'il tenait dans sa main, l'autre, son menton.

Ces soldats qui regardaient dans le vide l'avaient remarqué, et avaient commencés à chuchoter entre-eux, avant qu'une femme - seule femme de l'escouade - rousse s'était dirigée avec grâce, ce qui ne contrastait pas avec son métier, vers elle, souriant gentiment et la salua.

- Vous êtes la copine du caporal-chef ? Demanda-t-elle gentiment, mais sans laisser le temps de répondre, elle s'emporta, les yeux brillant d'admiration. Je suis plutôt contente qu'il ait trouvé quelqu'un, le caporal-chef n'est pas ce héros parfait et invulnérable que les gens pensent, vous savez ? le vrai caporal-chef est petit, est étonnamment irritable, violent et dur, mais il n'est pas méchant, j'espère que vous ne briserez pas son cœur, c'est quelque chose de trop important pour finir brisé. Je suis vraiment heureuse de faire votre rencontre !

Elle faisait erreur.

- Je... Nous n-ne sortons pas ensembl-le, vous... Vous vous trompez ! Bafouillât la demoiselle, avec des gestes incompréhensibles due à la gêne.

La petite rousse perdit son sourire et ses yeux se mirent à fixer le sol et à briller de tristesse avant de les remonter pour rencontrer ceux de la paysanne et de lui offrir un faible sourire.

- Pardonnez-moi pour ma maladresse, vous pouvez oublier ce que j'ai dit, s'il vous plaît ?

- Oui bien sûr, ce n'est rien, ça arrive. Souffla-t-elle dans un sourire.

Bien évidemment que non je ne peux pas oublier. Se disait la civile.

- Oï Petra, on y va.

La petite rousse se retourna, (t/p),elle, se mit à regarder les quatre hommes à plusieurs mètres d'elles, le corps de profil et la tête dans leur direction, l'un faisait la trentaine, le même foulard que le caporal-chef attaché autour du cou, et portait un large tissus blanc sur son dos où un balai y était coincé et quelques autres objets qu'elle ne pouvait voir, l'un avait de longs cheveux blonds et une barbe, le troisième avait des cheveux noires et une coupe assez étrange, et finalement, le quatrième, le supérieur qui la regardait, laissant leurs yeux se rencontrer un moment pour se quitter et s'attarder sur la petite rousse.

- J'arrive ! À bientôt j'espère ! Elle offrit un sourire à la demoiselle et se retourna, après avoir reçue une réponse, pour se mettre à courir vers son petit groupe qui se mit à s'éloigner suite à la venue de celle qu'ils avaient attendus.

La paysanne les regardait s'éloigner, souriant faiblement en fixant le dos du caporal-chef.

Une sixième personne s'ajouta à eux, dégageant une énergie beaucoup trop forte pour qu'une personne calme puisse le supporter, alors qu'elle partait du sens opposé.

Le troisième événement se passa simplement quelques temps après la dernière expédition du mois. Elle ne savait comment elle s'était retrouvée dans cette situation, mais tout ce qu'elle savait, c'est que cela ne la déplaisait pas.

Elle marchait en direction de son chez elle, accompagné d'un homme, dans un silence apaisant, il était tard et seuls le son de leurs pas rencontrant le béton résonnaient.

Arrivés devant le pas de sa porte, ils se regardèrent dans les yeux.

- Je voulais vous remercier, pour ma sœur, pour moi, pour tout.

- Je ne fait que mon devoir.

- Je sais, mais peu de-

Elle ne put finir sa phrase que la porte s'ouvrît sur l'homme de la famille, chaussures à ses pieds comme si il s'apprêtait à sortir.
Son père qui, sachant qu'elle était sortie boire dans un salon de thé, trouvait cela bizarre qu'elle rentre tard et voulait s'assurer qu'elle n'ait rien en partant à sa recherche.

Son regard passa de sa fille à l'homme en uniforme de soldat, celui avec des ailes de la liberté. Il commença à voir rouge.

- Dégagez d'ici ! On ne veut pas de vermines comme ça chez nous, vous avez intérêt a ne pas avoir touché à ma fille sinon je vous refais le portait ! Se mit-il à beugler.

Livai sembla légèrement surpris, et avant même qu'il ne puisse réagir, le père s'empara de quelque chose non loin de lui, pour le jeter à la figure du gradé. Quelque chose de liquide qui semblait être de l'eau crasseuse se mit à tacher son uniforme, pendant que quelques goutes d'un peu partout se mirent à s'écraser au sol.

- Dégagez !

Tout cela, sous le regard surpris de la jeune femme qui, en tentant de toucher l'épaule de l'homme, se fit intercepter par la main de son père.

- Rentre à l'intérieur, ne traîne pas avec le bétail des titans. Ordonna-t-il d'une voix dure.

Elle ne se fit pas prier alors que le gradé, humilié même si il ne le montrait pas, s'en était allé sans demander son reste, il aurait bien voulu remettre le vieux à sa place, mais s'était vite ravisé en se rappelant déjà les nombreux problèmes qu'encouraient son corps d'armé avec les brigades spéciales, tout ce qu'il pouvait faire, était de pester dans sa barbe, écœuré par la saleté et par le comportement inhumain de certains civils.

Tout ce qu'elle se rappelait après, de cette nuit là, fit une dispute entre son géniteur et elle qui trouvait sa réaction disproportionnée.
Son père avait crié qu'ils avaient failli prendre la vie de Fulke et qu'ils méritaient d'être dissouts, qu'elle n'avait pas son mot à dire et qu'elle devait - malgré son âge - aller dans sa chambre, étant punie, pour s'être trop approchée de ces "souillures". Elle rétorqua, assistée d'un regard noir, avant de monter les escaliers, qu'ils n'étaient que des faux-c*ls qui n'attendaient qu'une seule expédition réussie pour les s*cer. Son père ne l'avait guère écouté, préférant l'ignorer et s'était contenté de s'asseoir près de la cheminée à attendre son épouse partie rendre visite à sa mère malade, tout en marmonnant quelques phrases dans sa barbe à l'égard des soldats du bataillon.

Et le quatrième événement, fut grâce à un choix qu'elle avait longtemps hésité à prendre : celui de déménager loin de ses parents.

[𝙾𝚜] ᴸᴵᵛᴬᴵ̈ ˣ ᴿᴱᴬᴰᴱᴿWhere stories live. Discover now