In the name of love part 3

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Plusieurs semaines étaient passées depuis le jour où l'homme le plus fort de l'humanité l'avait laissée partir sans passer par la case « major ». Elle avait reçue des lettres de sa sœur qui se remettait petit à petit de son état, légèrement plus grave depuis qu'elle avait tentée de s'entraîner, têtue comme elle était, et active par la même occasion, rester dans un lit toute la journée n'était pas ce qu'elle aimait le plus, elle lui avait même dit que le caporal-chef lui avait fait la morale sur la santé d'un soldat tout en l'emmenant de force à l'infirmerie pour qu'elle s'y repose.

Et à chaque lettre qu'elle recevait, le caporal-chef sortait de moins en moins de son esprit, chaque fois, son cœur se réchauffait quand les lignes d'une lettre venant de sa sœur, parlait de lui. Elle était si facilement tombée amoureuse de quelqu'un qu'elle connaissait à peine, qu'elle en devenait honteuse.

Un jour, elle n'avait pas pu partir sans un petit casse-croûte et de l'eau quand la cloche sonnait le départ du bataillon, elle s'était ruée hors de la maison et s'était dirigée avant que la foule ne débarque, devant la porte du mur, et elle l'avait vu, loin d'elle, au deuxième rang, juste après le major.

Ça allait sonner bizarre si quelqu'un du village venait à apprendre ceci, mais même si elle ne l'avait plus revu depuis, ni même parlé, les lettres avaient suffit à faire pousser la graine d'inquiétude dans son cœur pour l'homme le plus fort de l'humanité, et puis, de toute manière, - rares soient-ils - des civils donnaient aussi de quoi se nourrir ou se soigner aux soldats pour leur souhaiter bonne chance, alors pourquoi pas elle ?

Marchant en direction du soldat, elle s'arrêtât à quelques mètres seulement, peut-être n'accepterait-il pas ? La prendrait pour une folle ?

Seulement, ce fut trop tard, elle avait un peu trop posée son regard sur lui, et même si il était habitué, il avait senti quelque chose d'anormal, et son sixième sens s'était éveillé, il retourna son visage en direction de ces yeux peu discrets pour voir la sœur de sa subordonnée qui devait se reposer encore trois-quatre jours pour enfin partir en expédition. Les yeux bleus du gradé s'attardèrent sur un petit paquet emballé dans du tissus blanc, qu'elle tenait fermement entre ses mains.

Sa collègue qu'il aimait appeler « binoclarde » lui chuchota de se concentrer, et pourtant, ces mots qu'il aurait pu entendre, semblaient lointains, car la villageoise dont il ne connaissait pourtant pas le prénom, s'approchait de lui d'un pas hésitant, l'air lui manquant certainement à mesure où elle s'approchait.

- T-tenez... On sait jamais..

D'une voix à peine audible, elle avait sortie ces mots tout en tendant le paquet soigneusement attaché, vers lui.

Il ne savait pas ce que c'était, mais il n'eut pas le temps de vérifier après l'avoir eu entre ses mains pendant que quelques regards furent tournés vers eux, puisque son ami en même temps que la porte qui s'ouvrait lentement, annonça le début de l'expédition.

Il la remercia brièvement d'un signe de tête, et s'en alla, mettant rapidement et en même temps, le paquet dans la sacoche accrochée au cheval servant de stockage de resources et de soins que tout le monde possédait si un membre d'une escouade se retrouvait blessé avant de les emmener au chariot où ils seront mieux soignés.




Quelques jours plus tard, plusieurs évènements avaient chamboulé la vie de la cultivatrice, la première fut une lettre parvenue aux mains de (t/p) qui en fut plus que gênée. La lettre contenait toutes les rumeurs qui avaient commencés à circuler dans le bataillon alors que Fulke partait s'entraîner, comme quoi le caporal-chef entretenait une relation secrète avec une cultivatrice et que étonnamment le physique collait parfaitement à celui de sa grande sœur. Et que même si la situation était bizarre étant donné que cet homme était son supérieur et que si il devenait tout d'un coup son beau-frère serait vraiment perturbant, elle l'encourageait à rester avec lui sans se douter qu'ils avaient tout faux.

[𝙾𝚜] ᴸᴵᵛᴬᴵ̈ ˣ ᴿᴱᴬᴰᴱᴿOù les histoires vivent. Découvrez maintenant