Chapitre 21. Peut-on survivre sur une planète divisée en quatre ?

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Dans la nuit Lys se réveille en sursaut: quelque chose cloche! Comment se fait-il qu'elle et ses amis comprennent Nunskï? Elle est une Mornas pourtant! Elle ne peut donc pas s'exprimer en dans leur langue! Mais c'est la seule possibilité car ses amis et elle ne comprennent pas la langue des Mornos. Et si tout cela était un piège? Mais en réfléchissant, la meilleure solution reste de s'enfuir avec Nunskï, car de toute façon si ils ne s'enfuient pas, d'ici quelques heures les Mornos les tuerons sans états d'âmes.

Après ses pensées non dénuées de bon sens, Lys commence à se rendormir. Mais à peine a-t'elle fermés les yeux qu'une main la tire de sa somnolence: il est temps de partir! Tous s'affairent dans la fraîcheur de l'aube: il ne s'agit pas de perdre cette dernière chance de survivre. Après avoir compris ce qui se passait grâce à quelques mots griffonnés sur un papier M. Verzty, M. Begza, Hïna et ses parents lancent des regards reconnaissants aux trois amis et à Nunskï. L'ambiance est dégelée.

Rapidement et en silence Nunskï ouvre la prison grâce à son pouvoir hypnotisation. Tout le monde la suit en silence. Des respirations régulières se font entendre: la voie est libre. Lys se demande comment Nunskï en étant à l'intérieur de la prison a pu endormir des gardes à l'extérieur. Elle commence à avoir de plus en plus peur. Elle voit ses amis suivre docilement Nunskï, et si ils se jetaient tous dans la gueule du loup? Mais encore là ils n'ont pas d'autres solution à moins...à moins que Nunskï ai mentis et que les Mornos n'ai pas l'intention de les tuer d'ici quelques heures. Ce serait plus logique car des otages vivant servent plus que des otages mort. Quel interêt auraient-ils à s'encombrer de corps?

Nunskï s'arrête net, devant eux se dresse un bâtiment lugubre fait entièrement dans une matière d'une couleur inconnue des Humains. D'un coup sec, la jeune fille enfonce une pierre gravée à son nom dans un trou de la porte prévus à cet effet. Un déclic sonore se fait entendre, la porte s'ébranle doucement laissant apparaître un trait de lumière.

Le groupe se remet en marche et avance dans un couloir étroit. Au loin on entend distinctement le bruit que fait la porte en se renfermant. « J'espère que nous avons fait le bon choix en faisant confiance à Nunskï, sinon nous sommes pris au piège! » pense Lys en frissonnant. Au contraire Nunskï se détend complétement lorsque elle entend la porte se refermer, comme si elle attendait ce moment... Enfin, le groupe s'arrête devant une porte en bois massif sur lequel on a rajouté une couche de 20 centimètres environ de cuir bouillie, comme pour étouffer tout cris.

Tout à coup la porte s'ouvre, laissant apparaître un homme avec une mèche blanche dans les cheveux.

—Je vous les ai amené chef, vous allez pouvoir commencer l'interrogatoire. Dit Nunskï très calme. Puis comme le petit groupe ne bouge pas elle ajoute avec agressivité cette fois:

— Avançez vous autres!

Mais personne ne réagis, tous stupéfait, médusé par l'identité de l'homme qui se trouve devant eux. Lys qui se doutait d'un piège depuis le début se met à trembler comme une feuille. Oturane se ressaisit la première et demande d'une voix mal assurée:

— Vous?

— Oui moi. Répond l'homme, et un sourire mauvais se dessine sur ses lèvres.

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— Il faut trouver les trois Mïstrales! Dis-je énergiquement.

— Il faut surtout un plan. On ne peut pas entrer comme ça chez eux en leur demandant de bien vouloir nous rendre nos amis et tout les « satellitiens »! Répond Arukas pensivement.

— Oui, mais le temps presse...je propose qu'un de mes clones aille leur parler, pendant ce temps là, on entre dans la prison et on essaye de sauver nos amis et les autres Humains. Cela te vas? Demandais-je, pressée de partir.

— Moui...il ne faudrait pas que l'on rate notre coup...Me répond-il pessimiste.

J'ordonne à mon cerveau de m'indiquer quelle direction prendre pour se rendre sur Mornïe. Puis, j'ordonne à nos deux corps d'avancer à la vitesse de la lumière. J'ai à peine le temps de penser à ce qui nous attend que nous voilà déjà sur la terre ferme ou peut-être devrais-je dire la « mornïe » ferme?

— Cachons nous derrière ce grand écran, j'entends marcher! Me chuchote Arus.

Nous nous cachons donc derrière un écran noir très brillant qui semble capter l'énergie du vent.

— Que faisons-nous donc? Demande une mornas d'une vingtaine d'année aux cheveux long et argentés aux deux autre du même âge à côté d'elle.

— Il faut doubler le nombre de gardes! Répond une jeune mornas au cheveux rose- violet, très long.

—Je suis sûre que ceux qui ont fait le coup, on pour chef le Mornos qui a un seul pouvoir, qu'est-ce déjà? Dit la troisième mornas, les cheveux bleu foncés et coupé au carré.

— Le pouvoir de Dönnar, il est le seul à le posséder avec le frère de la Morïa. Tu a raison, en plus ce pouvoir est très dangereux: il donne la possibilité de donner à la personne que l'on souhaite n'importe quel pouvoir. Je ne pense pas que ces Humains soit en meilleur posture avec eux que dans nos prisons, au contraire... Déclare mystérieusement la première mornas.

Ces trois mornas s'expriment dans la langue des Mornos. Se pourrait-il qu'elles soit les trois Mïstrales? Il faut que j'en ai le cœur net!

—J'ai la solution. Criai-je d'une voix forte en Mornos.

Deux secondes plus tard, je regrette amèrement d'avoir parlé. Deux gardes du corps que nous n'avions pas vu au début, se pressent pour nous ligoter. Je me laisse faire, pour ne pas me faire remarquer à cause de mon pouvoir, et parce que comme ça il nous mèneront directement aux prisons où se trouvent nos amis. Et je tente une expérience: je parle à Arus en télépathie alors qu'il n'est pas télépathe.

—J'ai un plan, arrête de te défendre! Et prend un air naturel quand je te parle, ne me regarde pas avec des yeux de poisson, et ferme la bouche!

— Qui sont ces gens et comment osent-ils nous parler à nous les trois Mïstrales? S'écrie la mornas aux cheveux rose.

Les deux autres se mettent en position de combat. J'avais donc raison, ces mornas sont les trois Mïstrales.

Nous sommes transportés dans la prison et on nous enferme. Avec dix gardes devant car cette prison ne bride pas les pouvoirs des Mornos et ils nous prennent pour des Mornos, enfin ils prennent Arukas pour un Mornos car j'en suis vraiment une. Mon plan fonctionne, j'ordonne à mon intelligence de voir dans toute les prisons pour situer nos amis. Mais, nos amis ne se trouvent dans aucune prison. Que leur est-ils arrivés? Mes yeux sont attirés par Arukas qui semble complétement sonné. Je lui demande:

—Tu vas bien?

— Une des Mïstrales me dit quelque chose...mais je ne sais pas pourquoi...

Et à mon grand étonnement, il éclate en sanglot. Je donnerai tout pour savoir, et ainsi le consoler. J'ordonne donc à mon intelligence de comprendre et de m'expliquer.

Celestia -  AnormaleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant