La séance de sport

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•Précédemment•
Je me suis retenue de toutes mes forces de lui répondre, mais je ne voulais pas qu'Inès s'énerve encore plus s'il apprenait que j'avais appelé Miguel.
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Michou- Inox, connaissant Léa, elle t'aime et son but n'était pas de te faire du mal.
Inox- Ne pas me faire de mal ?! Frère je lui ai dis que je voulais qu'elle soit la femme de ma vie, je lui ai dit tout ce que je pensais et elle est quand même partie ! Putain ! Je...je donnerais tout ce que j'ai pour la voir, pour lui parler, pour la prendre dans mes bras et la retenir mais je peux pas ! Je suis devenu dépendant d'elle, elle est devenue une raison de vivre, et pendant que je te parle, elle vit sa meilleure vie à Montpellier. Elle m'a dit qu'elle m'a m'aimait plus que tout mais elle n'était plus heureuse avec moi. C'est contradictoire c'est n'importe quoi. Cette histoire me rend malade Mich..

Sa voix tremblait beaucoup, Miguel avait raison. J'ai été extrêmement égoïste, je voulais faire ce qui me semblait être la meilleure chose pour nous mais je ne lui en ai même pas parlé.

Michou- Inox, attends quelques temps, envoie lui un message et tu verras ce qu'il se passera. Vous devrez vous expliquez un jour ou l'autre, mais votre séparation est trop récente pour l'instant. Ça ne fait qu'un jour.
Inox- Et moi j'ai l'impression que ça fait des semaines, je pensais pas qu'une rupture pouvait faire aussi mal.
Michou- Allez viens là mon pote.

Puis plus rien, il venait de raccrocher. Je savais pertinemment que Miguel avait fait exprès de me laisser entendre leur conversation. Au fond il a raison, je vais laisser le temps se passer et ensuite j'enverrai un message à Inès.

~

Dimanche 10 Juillet

Un peu de plus d'une semaine s'est écoulée. Tous les jours je réfléchis à ce que je pourrais dire à Inès et je repense à ce que m'a dit Mich. J'ai du mal à décrire ce que je ressens. La douleur s'est légèrement estompée. Je suis à la fois impatiente de potentiellement recevoir un message d'Inès dans quelques temps mais je suis à la fois triste par rapport à ce que je lui ai fait subir.

Au delà de ça, la vie à Montpellier se passe bien. Au boulot tout roule comme sur des roulettes, Sarah et Mathieu continuent de m'enseigner le métier petit à petit et apparemment je me débrouille très bien.

Contrairement à ce que je pensais au début, voir d'autres personnes est un soulagement, ça me sort de mes regrets et ça m'empêche de vivre dans le passé. Je me suis toujours servie du travail comme une issue quand les choses tournent mal et travailler avec des collègues m'aident encore plus. Je ne suis pas seule et ça me change les idées.

De plus, entre temps je suis allée m'inscrire à la salle que j'avais repérée le premier jour. Elle est assez petite, peu fréquentée aux heures auxquelles je m'y rends, et le personnel est aimable et chaleureux, que demander de plus. Je vous raconte ça maintenant car je suis en route pour y aller. J'avais envie de défouler ces émotions et de les convertir en bonne énergie.

Dès que j'arrive, je scanne la carte et vais déposer mes affaires dans un casier. Je prends ma serviette, ma bouteille d'eau, mes gants et mes écouteurs. Pour bien commencer je me dirige vers le fond de la salle où se trouve tout le matériel d'haltérophilie.

J'attrape une barre et ajuste les poids qui sont dessus. Aujourd'hui j'ai l'intention de travailler mes jambes, c'est le plus désagréable mais c'est ce que je préfère, c'est un mal pour un bien qui mènera à une fierté. Je commence tranquillement ma séance avec dix répétitions de dix squats.

La salle semble vide, c'est même avantageux, être seule sans avoir à se préoccuper des autres, être libre de se servir du matériel sans avoir peur de déranger et je trouve que ça facilite la concentration.

Après avoir fini ce premier exercice, je continue mon petit échauffement avec cinq répétitions de quinze hips trust. C'est très clairement l'exercice qui tue les jambes mais ça devient addictif notamment à cause de l'endorphine, de la dopamine et de l'adrénaline. On sent les muscles travailler, ça motive et ça donne l'envie de se dépasser.

Lorsque j'ai fini de faire chauffer mes petites gambettes je me dirige vers la salle des machines située au sous-sol. Je vois qu'il y a quelqu'un dans le studio. C'est une petit salle fermée dans laquelle des cours collectifs ont lieu. Quand il n'y en a pas, les adhérents peuvent y aller pour s'entraîner sans matériel, avec un tapis, un step, une corde à sauter ou même avec un sac de boxe.

Je passe outre la présence de cette personne et enchaîne avec la presse, les machines d'extensions et de flexions pour les jambes. Je suis déterminée aujourd'hui.

  La partie musculation est malheureusement terminée. Je connais mes limites et les respecte, il ne faut pas non plus se blesser ou trop forcer. Je remonte pour me rendre dans la zone cardio. Je monte sur un vélo elliptique et commence mon entraînement de quarante minutes. Quelques minutes plus tard, la personne qui était dans le studio remonte.

C'était Mathieu. Je suis surprise de le croiser ici et ce n'est pas déplaisant. Depuis mon arrivée dans l'agence on se parle beaucoup et on s'est un peu rapproché. Je le salue avec un signe de tête accompagné d'un sourire et reprend ma séance tandis que je remarque du coin de l'œil qu'il s'installe sur un vélo.

Le silence règne, on est tous les deux concentrés dans nos séances et on écoute chacun de la musique. Puis, un bruit vint retentir dans la pièce, c'était la sonnerie du portique de la salle. Je tourne automatiquement ma tête pour voir qui venait d'arriver. J'aperçus un homme de taille moyenne. Il devait avoir vingt-cinq ans et il était au téléphone.

Au même instant, l'une de mes musiques préférées commence à se jouer dans mes oreilles : September de Earth, Wind and Fire. Je ne peux pas me contrôler et je commence alors à légèrement danser sur mon vélo, je devais sûrement avoir l'air stupide mais cette musique est trop entraînante.

L'homme se dirigea vers le fond de la salle se rapprochant donc de Mathieu et moi. Je le suivais des yeux puis je le vis s'arrêter juste devant moi. Il commença à me regarder avec insistance. Quant à moi, j'avais toujours ma musique à fond, je ne lui parlai pas mais lui souris l'air un peu gênée. Quelle erreur...

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It's you, it's always you // Inoxtag 🤍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant