Seule ou la fois où je n'aurais pas du laisser le temps faire

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Je suis seule. Pas parce que je n'ai personne à voir ou à qui parler, mais parce que, là, maintenant, il n'y a personne avec qui je me sentirai confortable de partager mes problèmes et mes peines. C'est sûrement de ma faute, j'ai la phobie du premier message, et à trop s'écouter on passe des mois sans se parler, mais on ne peut pas tous avoir la phobie du premier message en même temps, si ?

Tu as dis que tu voulais que l'on arrête de parler un moment, alors que tu ne veux plus entendre parler de moi. Tu m'as dis que tu étais un peu perdue mais que tu avais encore des sentiments pour moi, alors que tu ne ressens plus que de la haine. Je ne sais plus ce que je cherche ; toi ? nous réparer ? passer à autre chose comme toi ? je n'ai personne pour me guider, ça va prendre un temps fou avant que je sache je que je souhaite. Si j'en crois mes expériences passées dans cinq ans je n'aurais toujours pas la réponse à cette question. 

Quand je prendrai les devant et que j'irai enfin étaler mes problèmes à des amis je les vois déjà déballer leurs grandes paroles sur la confiance en soi : "Avant d'aimer les autres il faut s'aimer soi-même" mais moi je ne vis qu'à travers le prisme des autres : si les autres m'aiment, alors petit à petit je reprends confiance en moi, je me dis que je ne suis pas si moche, pas si inintéressant, que je ne suis pas vain, mais jamais on ne m'a aimé assez longtemps pour que j'ai confiance en moi, à chaque fois mon manque d'amour de soi, mon manque de confiance en moi, ma presque haine et dégout pour ma personne ont eu raisons de ma raison, et de ce qu'il est raisonnable de faire lorsque que l'on a juré fidélité.

Je ne suis pas là pour me justifier, mais oui, avoir passé toute mon enfance comme étant le geek dégueulasse moche du fond de la classe n'a pas aidé. Oui, le fait d'avoir été regarder 5 jours sur sept pendant la moitié de ma vie comme étant la bestiole la plus moche qu'ils n'aient jamais vue n'a pas aidé. Oui, avoir passé mon adolescence à être persuadé que j'étais une personne repoussante, que je n'attirerai jamais personne, que je ne recevrai jamais l'affection de personne et que je finirai ma vie seule, ça n'a pas aidé. Oui, aujourd'hui je fais avec tout ce passé. Oui, aujourd'hui je paye les conséquence d'avoir vécu autant piétiné par les autres. Oui, ça m'a fait échanger des promesses, vraies, sincères, contre un peu d'affection dans un lit, mais moi, encore aujourd'hui, j'ai l'impression que je vais finir ma vie seule sans jamais recevoir une once d'affection à nouveau. J'ai l'impression que personne ne voudra plus jamais me prendre dans leur bras, et mes erreurs n'aident vraiment pas à me défaire de ce sentiment. Même quand je suis en couple, avec quelqu'un d'aimant, quelqu'un que j'aime, en qui j'ai confiance, j'ai l'impression que je vais mourir seule sans jamais recevoir de câlins à nouveau. Donc à la moindre démonstration d'affection, je craque. Et ce qu'ils voient, c'est quand je craque, ils ne voient pas toutes les avances que je repousse, les personnes que je n'engage pas, les pensées que je réfrène, les conversation lubrique dont je détourne le sujet, les photos que j'ignore, les invitations que je refuse, les gestes que je rejète...

J'en fais beaucoup mais ce n'est pas assez, j'ai fauté à la fin. Au début tu souffrais plus, mais tu n'as pas souffert beaucoup longtemps. Moi, comme à chaque fois, la douleur est graduelle, croissante, inexorable.

J'espère que ma prochaine relation sera la dernière.

Chegaste ao fim dos capítulos publicados.

⏰ Última atualização: Sep 10, 2021 ⏰

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