Prologue

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La conversation tournait dans sa tête.

Il était chez son « compagnon » pour une soirée en amoureux. Enfin, une soirée discrète, en tête à tête avec la seule personne qu'il aimait et qui l'aimait pour autre chose que son corps... si on pouvait parler d'amour dans ce cas. 

Avec lui s'en était... heureusement qu'ils s'étaient trouvé. Qu'ils étaient tombé amoureux. Ce soir la, ça aurait dû être le plus beau soir de sa vie, comme à chaque fois qu'il était avec celui qu'il aimait. Surtout que... et bien, ça faisait un moment qu'ils parlaient de vivre ensemble. Mais, contrairement à d'habitude, quand il arriva à l'heure convenue, il ne trouva pas son bien aimé l'attendant dans la cuisine de leur petit nid douillet. Il lui ouvrit la porte, tendu comme jamais il ne l'avait été... lançant un regard dure au squelette violet.

« -Bonsoir mon am... » mais les pupilles sinistre du propriétaire des lieux l'arrêta net dans sa phrase.

« -Entre Lust. »

Qu'est-ce que ça voulait dire ? il ne l'appelait pas comme ça, il l'appelait Plum d'habitude. Il n'y avait que les autres, ceux qui ne le voyait que comme un bout de chair bon à consommer puis à jeter qui l'appelait comme ça !

Sa gorge se noua... qu'est-ce que ça voulait dire ? Il... ne l'aimait plus ? L'avait-il au moins aimé un jour ? Tout cela lui rappelait son Grillby... lui aussi il l'avait aimé, lui aussi en avait eut assez de lui et finit par le remplacer. Est-ce que c'était pour ça qu'il l'appelait comme ça ?

Il avait trouvé mieux.

Il voulait rompre... Plum c'était encore fait de faux espoir ?

« -M... merci... » retenant autant qu'il pouvait ses larmes, il entra, n'osant pas retirer son manteau, persuader qu'il allait devoir partir aussi vite qu'il était arrivé...

« -Pourquoi tu ne fais pas comme chez toi ? » un sous entendu agressif.

« -Après tout, tu adore cet appartement n'est-ce pas ? Tu t'y crois toujours le bienvenue, non ?

-Je... je ne comprend pas ce que tu veux dire ? Je... je veux dire... est-ce que j'ai fait quelque chose de mal ? »

L'autre squelette se contenta de soupirer avant de reprendre, plus calmement.

« -Enlève ton manteau.

-Je... ne préfère pas... je n'es pas eut le temps de me changer en revenant du... du travail. » il savait bien que ça allait le mettre en colère... surtout s'il découvrait qu'il mentait.

Il savait, le sentait, il ne devait pas enlever son manteau parce qu'il allait devoir partir le plus vite possible. Soit parce qu'il allait être chassé, soit parce qu'il allait devoir courir pour qu'il ne voit pas ses larmes... avoir l'air le moins pathétique possible.

« -Lust... pourquoi tu m'as fait ça ?

-Te... te faire quoi ? Je... je ne comprend pas...

-Je t'aime ! Et toi... toi tu m'as trahis... »

L'autre squelette écarquilla les orbites.

« -Te... te trahir ? Comment ? Comment j'aurais put faire ça ! Je... je t'aime ! Et... si j'avais sue quoi que ce soit de compromettant sur toi, je ne l'aurais dit à personne... » trop fort... les larmes étaient trop forte.

Il se mit à pleurer.

« -Arrête ! » s'énerva l'autre.

« -Tu sais quelque chose de compromettant sur moi ! Et, à cause de toi, tout le monde va le savoir !

-Quoi ? Qu'est-ce que je sais ?

-Que je couche avec toi ! Que je suis un de tes saloperie de client ! Tu m'as trahis ! Tu m'as mentit ! Tu ne m'a jamais aimé ! » il le poussa jusque'à la porte.

« -Tu m'as fait payé en t'offrant tout ça ! Cet appartement ! Te laisser avoir une petite vie confortable !

-Je... je... » sanglota-t-il.

« -Quoi ? Toi quoi ? Tu te sens enfin coupable ? A cause de toi personne ne me prend plus au sérieux ! A cause de toi ma vie est gâché ! A cause de toi mon mari demande le divorce ! »

Les deux squelettes s'arrêtèrent... le squelette d'Underlust tomba à genoux, laissant son manteau s'ouvrir, montrant qu'il avait mentit. Mais il s'en fichait. On lui avait encore mentit...

S'il était déjà marié, que ça le mettait dans cette état de divorcer... alors ils n'allaient jamais vivre ensemble. Il ne l'avait jamais aimé... il n'avait fait que mentir.

« -Tu... ne savais pas que j'étais marié n'est-ce pas ? » demanda-t-il, calmé...

Mais il n'obtenue aucune réponse de la part de l'autre... celui-c-i se contentait de fixer le vide, la mort remplaçant la joie dans ses pupilles.

La mort.

Oui.

Sa vie n'était rien, on ne faisait que lui mentir, on ne faisait que le manipuler... lui faire du mal... même ceux qu'il aimait le trahissait de la sorte...

Pourtant... il avait fait tellement d'efforts pour son bien aimé... parce qu'il pensait que l'amour était réciproque. Que ce Sans si... parfait faisait tellement plus d'efforts.
En fait, non... il payait juste différemment sa « pute ».

« -Plum, tu... tu m'entend ? » il lui toucha doucement l'épaule.

Son âme en éclat, il se releva... une expression vide gravé sur le visage. La même expression qu'après avoir touché son premier « salaire ».

« -Lust s'il vous plait. Pardon que notre « accord » se soit fait découvert mais... je ne suis sincèrement pour rien. Encore désolé que vous avez dépensez tellement d'argent pour moi. » il tourna les talons.

« -Je vous rendrez les cadeaux qui ne couvrent pas le prix des... » les larmes revinrent à l'idée de devoir dire ça...

« -Des prestations. »

Ce n'était pas des prestations... ça avait été de l'amour.

Il partit... pour ne plus jamais revenir.

Une fois rentré dans son univers sordide, il s'enferma bien dans sa maison vide. Son frère ne lui parlait plus non plus, il avait une belle vie... lui. Il monta dans sa chambre, à l'image du reste de la maison, vide, laide, meublé d'un simple matelas posé sur le sol avec une petite couverture...

Il se déshabilla, ouvrit la porte d'un placard pour remettre sa tenue habituel... si on pouvait appeler des vêtements vue le peu d'os qu'ils recouvraient.
Le jolie pull avec le jeans et les baskets confortables, il les lava tout de suite... en attendant qu'ils sèchent dans le salon, il alla faire le tri...

Entre les deux ou trois affaires qui étaient à lui et les cadeaux de son client...

Des vêtements simples... deux ou trois peluches... et... c'était tout. il n'avait rien demander de plus... et même quand l'autre insistait pour lui faire un cadeau, il choisissait volontairement des choses sans valeurs...

Lui montrer qu'il n'était pas intéressé...

Rien pour « payer sa prestation ».

Il nettoya tout, sachant pourtant très bien que ça allait finir aux ordures. Serrant une dernière fois le petit ours tenant un coeur sur lequel on pouvait lire « je t'aime » contre son coeur... avant de le mettre dans le carton avec le reste.
C'est en prenant la dernière chose qui restait dans ce placard, une veste de marque... c'était surement la chose la plus chère que Plum avait demandé... même pas cinquante gold au final. Un petit carnet noir tomba de la poche...

Plum le ramassa, le lue...

Et eut une idée terrible...

S'il n'allait jamais pouvoir trouver l'amour, le vrai, il allait au moins s'offrir une vie plus agréable. C'était la dernière fois qu'on se moquait de lui.

Le petit carnet noirWhere stories live. Discover now