Chapitre 2

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Je me réveillai le lendemain matin. Je me tournai sur mon côté gauche et regardai l'heure sur le réveil : cinq heures du matin. Je sortis de mon lit, enfilai un t-shirt, un pantalon et des chaussures de ville et partis en direction de la plage. Tous les matins, c'était la même chose, la même routine. Et une fois à la plage, je faisais tout le temps le même parcours : je marchais pieds nus dans le sable, à la limite de l'eau, puis au bout de deux heures je remontais sur le chemin bétonné pour rentrer chez moi. Aujourd'hui, je fis attention à l'endroit où j'avais vu l'homme. Il n'était pas là. Mais, sur le chemin du retour, je le voyais devant ma porte d'entrée. Que faisait-il ici ? Comment connaissait-il mon adresse ? Que me voulait-il ? Tant de questions qui fusaient dans ma tête. Mais à ces questions, je n'avais aucunes réponses. Je voulais rentrer chez moi et pourtant l'homme me barrait la route. Que faire ? Repartir et revenir plus tard ? C'est possible. Mais s'il ne bouge pas ? Alors je décidais d'avancer. L'homme me vit et s'avança vers moi.

- Bonjour Madame.

- Bon... Bonjour, balbutiais-je.

- Vous avez l'air d'aller mieux aujourd'hui. Je n'ai pas pu me présenter hier. Je m'appelle Arnold.

- Bien, répondis-je.

Je ne savais pas quoi répondre. Au fur et à mesure qu'il me parlait, je continuais de l'observer. Ce visage me rappelait quelque chose. L'homme -sur qui je pouvais désormais poser un prénom- je l'avais déjà vu. Mais où ?

- Vous ne vous souvenez peut-être pas de moi, dit-il.

- Désolé mais euh... non.

- Il y a un an, Margaux.

Ces mots me suffisaient pour comprendre. C'était le mari de Margaux. Le Arnold dont elle m'a tant parlé. Le Arnold dont elle disait tant de bien. Il fallait que je lui réponde quelque chose. Je ne pouvais pas laisser sa phrase en suspens. Je pris mon courage à deux mains et dit :

- Je vous reconnais, vous êtes le mari de Margaux.

J'avais dit cette phrase avec tellement d'assurance que je fus surprise de moi-même. Au fur et à mesure que les minutes s'écoulaient, je me rendais compte que j'étais un peu plus à l'aise. L'homme de la plage n'était désormais plus un inconnu. Je lui proposait alors, par politesse, d'entrer boire un café.

Il était midi, déjà. Arnold se leva et partit. Il était resté toute la matinée. Nous avons discuté de Margaux, il me racontait des anecdotes. Mais il devait partir car il avait des choses à faire. Une fois Arnold dehors, la maison était calme, trop calme. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais reçu personne... un an. Cela faisait du bien de sentir cette maison vivre. Soudain, je me surprenais à penser à Arnold. Comment pouvais-je faire ça à Margaux ? Je n'avais pas le droit !

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Et voilà pour le chapitre numéro 2. Il vous a plu ? Continuez à réagir ça me fait super plaisir.

Bye :)

Mon prénom est parti avec toiWhere stories live. Discover now