Chapitre 15

Depuis le début
                                    

- Wyko ? Il m'interpella. Tu vas bien ?

- Hum, oui, oui bien évidemment ! Je m'empressais de répondre. Tu m'as prise au dépourvu, c'est tout. Dans ce cas, je vais me préparer !

Je me dirigeais sans plus tarder vers ma salle de bain. Je devais me dépêcher de me doucher. D'ailleurs, cela me fit un bien fou et cela me redonna de l'énergie. Une serviette autour de mon corps, je courus jusqu'à ma chambre afin de récupérer des vêtements.

J'ouvris l'une des portes de mon armoire que je n'avais plus ouverte depuis des lustres. Des anciens vêtements, qui avant ne m'allaient plus à cause de mes pertes de poids et que je ne mettais plus par manque d'envie. Ayant retrouvé le goût de la coquetterie ce soir, je décidais de me faire plaisir.

Il me fallut vingt bonnes minutes pour trouver quoi porter. Un jeans slim, taille haute avec une chemise à manche chauve-souris, en soie et d'un blanc cassé. J'accompagnais le tout avec une veste en cuir un peu plus large que la normale, une paire de créole dorée ainsi que mes bottes à plateforme noires.

Devant ma coiffeuse, je pris soin de me sécher les cheveux et de les lisser. Un peu de maquillage par-ci et par-là, puis le tour était joué. Le reflet dans mon miroir était inimaginable. Je ne pensais pas me revoir comme ça un jour, aussi bien apprêtée. Élégante, charmante, mais avec une touche de rock que nous offraient la veste et les bottes.

J'étais satisfaite du résultat et j'avais hâte d'entendre l'opinion de Aslan. Je me dépêchais de sortir pour rejoindre le salon, où il m'attendait. Une fois devant lui, je patientais silencieusement, un sourire béat décorant somptueusement mon visage.

Mon copain leva finalement les yeux sur moi, sans réellement me regarder et se leva sans rien dire. Peut-être n'avait-il pas bien vu ? Étant donné qu'il semblait concentré sur son téléphone.

- Prête ? On peut y aller ? Il demandait se rapprochant de moi.

- Oui.

J'étais quelque peu déçu, qu'il ne me dise rien d'autre. Seulement, il ne sembla pas le remarquer. J'espérais sincèrement un retour, mais rien ne vint. Tant pis, je ferais avec. Ce n'est pas parce qu'il ne disait rien qu'il ne pensait pas comme moi, j'étais sûr qu'il me trouvait jolie lui aussi.

- On y va !

C'est sur cette dernière phrase, qu'on se dirigea dehors sans même que je ne sache, où nous nous rendions.

...

J'observais l'extérieur et j'avais beau réfléchir, je n'avais aucune idée de l'endroit où l'on se rendait. Il faisait sombre et nous avions roulés pendant un bon et long moment. Le lieu semblait être dans un coin reculé de la ville. Je ne saurais deviner ce que nous allions faire. Aslan gardait le silence et n'émettait vraiment aucun son, ce qui rendait la tâche davantage difficile pour moi.

Après quelques instants seulement, on arriva dans une sorte de zone industrielle. Il y avait un nombre incalculable de voiture garée. Des gens un peu partout, qui avaient allumés des feux dans des tonneaux en ferrailles. Des bières à la main, ils riaient et discutaient entre eux.

Ils étaient au bord de la route, mais cela ne semblait pas les déranger car de toute manière, pratiquement personne n'empruntait ce chemin. Mise à part les fêtards visiblement. Lorsque la voiture de Aslan passa, certains crièrent de joie. Aussitôt, je me posais bien des questions sur cet engouement autour de lui.

Il se gara sur le parking d'une ancienne usine abandonnée, où d'autres voitures semblaient s'être stationnées. Un groupe arriva rapidement vers nous lorsqu'on sortit du véhicule. Je reconnus Zvedrick et Madon, qui me saluèrent rapidement après avoir fait une accolade à Aslan.

L'amour d'une orpheline [EN PAUSE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant