4. Passé défiguré

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Lewis Ghaden semblait en état de choc. Après quelques minutes, il reprît ses esprits et demanda au jeune homme :

« Saviez-vous que nous allions faire l’objet d’une attentat ? »

« Pensez-vous que la mort de mon oncle était accidentelle ? »

« Un assassinat ? »

« Je n’ai aucune preuve pour l’instant cependant une enquête est en cours. Apparemment, mon initiative ne plait pas à tout le monde. »

« Pourquoi suis-je de ce voyage ? »

« Parce que vous êtes le seul des administrateurs avoir contesté ma prise de pouvoir. J’ai besoin d’une personne qui possède une autre vision que la mienne pour regarder les événements par rapport à d’autres perceptives. »

Le taxi les déposa devant le porche de l’Hôtel des Bergues. Les valets s’activèrent pour prendre en charge nos bagages et recevoir leur pourboire. Après l’enregistrement à l’accueil, le concierge apporta un pli pour Lars Van Bergh. Ce dernier prit immédiatement connaissance du message. Il déclara :

« Changement de programme, notre rendez-vous est avancé. Nous devons partir maintenant. »

« Sans nous changer ? »

« Je n’étais pas sûr qu’ils voulaient nous recevoir. Je préfère profiter de cette opportunité. »

Ils sortirent de l’hôtel, ils longèrent le Rhône en passant sous le pont de Mont-Blanc. Au bout de quelques minutes, Ils dépassèrent la statue de l’impératrice Elisabeth d’Autriche (dite Sissi) à leur droite le panache laiteux du jet d’eau s’élevait vers le Ciel. Ils traversèrent la rue au niveau de l’Hôtel de Beau Rivage puis ils poursuivirent quelques pas et ils sonnèrent à la porte de la Private Bank HSBC de Genève qui possédait un vue imprenable sur la rade.

L’entrée s’ouvrit automatiquement, ils s’engouffrèrent dans le hall du l’établissement. Au guichet, Lars précisa à l’employé qu’ils avaient rendez-vous avec Mr Hwerlimh. Ce dernier invita les visiteurs à s’assoir sur les fauteuils en attendant la venue d’un coursier. Au bout de quelques minutes, un jeune homme, cheveux long blond relevé en catogan, lunettes noirs posées sur un nez droit s’avança :

« Veuillez me suivre s’il vous plait. » en indiquant l’entrée d’un ascenseur déjà ouvert.

Les deux visiteurs entrèrent dans la cabine plaquée de bois de ronces. Le coursier tout en se tenant à distances introduisit une clef alors les battants se refermèrent. La descente se fit progressive. Lars constata :

« Nous nous enfonçons profondément en sous-sol ! »

« En effet. »

« Avez-vous de la haine envers nous ? » demanda Lewis.

« Nous n’éprouvons pas ce genre de sentiment. » répondit le coursier.

« Vous êtes un premier ! » découvrît le Président.

« En effet. »

La vitesse se mît à ralentir et l’ascenseur stoppa de façon douce. Les battants s’ouvrirent sur un couloir faiblement éclairé. Le coursier déclara : 

« Je vous prie de me suivre. »

Les deux administrateurs se laissèrent guider par le jeune homme jusqu’à une sorte de métro où la navette possédait quatre sièges. Ils prirent place à l’intérieur. Le wagon s’ébranla et parcourût plusieurs kilomètres pour atteindre leur destination. Enfin, ils arrivèrent dans une salle où trois personnages les attendaient assises au bout d’une table rectangulaire. Une vieille femme présidait, une dame d’une quarantaine d’année se tenait à sa droite et un adolescent à sa gauche. Le coursier déposa ses lunettes révélant des yeux d’un bleu délavé. Il se plaça derrière le plus jeune convive et invita les deux administrateurs à prendre place en face d’eux.

Lars commença en ses termes :

« Je remercie les archontes de nous recevoir. »

La matriarche répondit :

« Qu’est-ce que vous prend de venir nous rendre visite et de nous mettre tous en danger ? »

« La situation est périlleuse ! Et nous voulions nous entretenir avec vous de façon la plus sécurisé. »

« Une visioconférence aurait suffi ! »

« La liaison n’aurait pas été sure à 100%. »

« Nous aurions pu établir une connexion totalement sécurisée. »

« Je vous prie de pardonner mon initiative. »

«  Notre peuple ne connait pas le pardon, c’est une notion si humaine ! »

« C’est une façon de parler. J’aimerai que nous reprenions depuis le début. L’ennemi a été tiré de long sommeil. »

« Il n’est pas notre ennemi. »

« Il a utilisé certains d’entre vous pour ses expériences. »

« En effet. Et votre peuple a anéanti notre patrie, nos cités et notre civilisation ! »

Le site Dzjals

Nikolaï se tenait à la droite d’Īlu toujours assis sur le trône doré. Cela commença par un léger frottement. Il lui fallut un certain temps pour s’apercevoir que les murs latéraux s’écartaient agrandissant la pièce. La paroi en face elle aussi s’éloignait et l’entrée augmentait au fur à mesure de son élongation. Des arches s’ouvrirent de chaque côté et un colonage soutenait le plafond lors de son élévation. Le processus stoppa lorsque la salle mesura à peu près cinquante mètre de long. Ce premier étage permettait l’accès de chaque côté à un escalier qui donnait accès à une tour circulaire d’environ deux cent mètres qui maintenant le coiffait.

Au delà du MondeWhere stories live. Discover now