Désir tropical

Chapitre 6

Danny Taylor regardait Martin dormir. Après leur étreinte, ils s'étaient embrassés longuement avant que Martin ne s'allonge à ses côtés à moitié endormi. Ils n'avaient pas parlé. Il ne savait pas ce que son ami pensait de leur moment. Il lui avait demandé une nuit, Martin lui avait donné, mais pourquoi avait-il accepté ? Le désirait-il aussi sans rien dire ? Pourquoi ne pas lui avoir avoué ?

Il soupira. Il ne pouvait pas le réveiller pour savoir, même s'il en mourait d'envie, mais d'ici quelques heures, il lui demanderait.

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Il avait très peu dormi. Il languissait de confronter Martin sur ce qu'il s'était passé cette nuit.

À peine son ami ouvrit les yeux, qu'il attaqua.

- Martin, nous devons parler.

Il le vit se redresser puis se frotter le visage avant de le regarder.

- Cette nuit, tu as accepté ma demande, pourquoi ?
- Je ne sais pas vraiment. Une pulsion, une envie.

Il se sentit mal d'entendre cela. Il n'était donc qu'une expérience pour son collègue.

- Je vois.
- Danny. Je ne regrette pas pour autant. C'était très agréable. Je ne pensais pas avoir de l'attrait pour un homme, ni prendre du plaisir avec. Pourtant, j'en ai eu.

Malgré lui, il eut un petit sourire et il se mit à rougir.

- Pouvons-nous continuer à être amis ?
- Avant de te répondre, saches que si je t'ai demandé ce moment entre nous, c'est parce que tu as commencé à m'embrasser.

Il le vit froncer les sourcils.

- Tu es somnambule. Au départ, je ne l'avais pas réalisé. Mais quand je t'ai repoussé pour te demander pourquoi tu avais fait cela, je m'en suis rendu compte.
- Je suis désolé, Danny.
- Ne le sois pas. J'ai aussi passé une très bonne nuit.

Ils se sourirent.

Il avait eu une nuit. C'était bien plus que ce qu'il ne pensait avoir avec Martin. Leur amitié était plus importante que tout.

- Alors amis ?
- Amis. Et si on allait déjeuner puis qu'on allait faire la randonnée dont nous a parlé Danno ? Proposa-t-il.
- C'est parti.

*****

Danny Williams sourit en se réveillant. Quelque chose le chatouillait sur son menton. Puis il sentit un léger baiser sur son cou.

- Babe.

Il ouvrit les yeux.

- Je ne pensais pas que tu serais resté.
- Danno. Je ne regrette pas cette nuit. J'étais sincère hier soir. Alors pourquoi je serai parti ? Toi, tu regrettes ?
- Non.

Il lui caressa sa joue gauche puis son cou, pour finir sur son torse.

- Je ne pensais pas qu'un jour, toi et moi...
- Moi non plus. Mais les autres ont vu ce qu'il se passait entre nous avant.
- C'est vrai. Combien de fois on nous a pris pour un couple marié ?
- Même les pères d'une étudiante. Quoique, même si elle n'est pas de mon sang, j'aime Grace comme ma fille.
- Et elle t'aime comme un second père, même si elle t'appelle oncle Steve. Elle me l'a dit.
- Vraiment ?
- Oui. D'ailleurs, elle n'appelle que toi, oncle.
- Même pas ton ami Taylor ?
- Non. Elle l'appelle Dan. Juste Dan.

Il vit un immense sourire étirer les lèvres de son brun. Son brun. Steve était son homme.

- Babe. Ce qu'il s'est passé, cela fait de nous...
- Un couple. Je ne commence jamais quelque chose que je ne compte pas finir.

Il sourit en entendant cela.

- Et à prochaine question, oui, je veux que les autres sachent. Je ne compte pas cacher le fait que je suis avec toi.

Il se redressa et posa un chaste, mais tendre baiser sur les lèvres de Steve. Il sentit la main gauche de ce dernier se poser sur sa nuque, mais le moment fut coupé par la sonnerie du téléphone du brun.

La gouverneure voulait le voir.