Chapitre 34: Le calme avant la tempête

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  - Je ne pouvais pas.

  - Tu es vraiment idiot... maugréé-je.

  - Qu'aurais-tu fait, toi? se défend-il. Aurais-tu réellement dénoncé une de tes meilleures amies?

  - Pour la personne que j'aime? Pour ma copine? Oui.

  Je suis surprise par la froideur de ma propre voix. Mon coeur bat très fort dans ma poitrine, et je serre les poings à m'en faire craquer les jointures. Je tâche de me calmer un peu, question que mes poings ne se mettent pas à briller et à vouloir tout casser.

  Un long moment de silence passe, dans lequel j'ai le temps de me calmer et Fabien, de réfléchir. Je prends une grande respiration et croise frénétiquement les bras. Je suis un peu mal à l'aise. Je vois clairement que je viens de blesser Fabien, même s'il tente de ne pas le faire paraître. Je décide alors de changer de sujet.

  - Donc... Tu le leur a dis, aux autres? À propos de l'évènement d'hier?

  Il prend un moment à piger que je parle du mouvement de rébellion qui s'était organisé hier avec ma vidéo de test.

  - Ouais, à Amé, répond-il. Ce matin, juste avant qu'on n'aille programmer les haut-parleurs, je lui en ai parlé. Mais je doute que Jess, Tess, Jacob ou même que n'importe lequel des autres Nouveaux ne soit au courant.

  - Et Anna? Tu crois qu'elle le sait?

  - Peut être que le Conseil lui en a glissé un mot. (Il marque une courte pause.) Cela dit, il y a quand même une bonne partie de la population qui est au courant à ton sujet: les articles à propos de toi et de la prophétie publiés suite au deuxième test et l'évènement d'hier ont tout de même touchés une bonne portion de la population. (Un grand sourire fend son visage.) Mais, avec ce qu'il va se passer ce soir, crois-moi, toute la cité sera au courant. Toute.

  - Ou presque.

  - Ah, Jennifer... toujours aussi pessimiste!

  - Mais réaliste.

  Fabien feint le désespoir, et je lâche un petit rire. Comment réussit-il à me faire rire dans une conversation si sérieuse? Pourquoi, lui, n'est-il pas furieux après moi? Comment moi pourrai-je toujours lui en vouloir après ça?

  Fabien prend un air faussement sérieux, se redresse et me tend le bras.

  - C'est l'heure d'y aller, mademoiselle, dit-il d'une voix excessivement grave.

  Je souris et prends son bras.

  - Wahou, un vrai gentlemen, me moqué-je.

  - C'est le cas de le dire.

  Il est vraiment dans son personnage, et c'en est tordant. Il fait exprès pour marcher très droit et le menton levé, de faire ses bonnes manières. Nous entamons la descente des escaliers et des passerelles qui mènent jusque des les sentiers de quartz. Les passants nous dévisagent, et je suis tout simplement pliée en deux.

  Fabien finit par s'arrêter de marcher. Je lâche son bras et il s'avance devant moi. Il a momentanément abandonné son personnage de "faux gentlemen".

  - Tu sais, les gars trouvent toujours une façon originale de conduire leur cavalière au bal, monologue-t-il. Seulement, à Alteran, il n'y a pas de voitures, de carrosses tirés par des chevaux, d'hélicoptère, de tigres magiques ou de lapins géants...

  - Quel dommage! m'écrié-je d'une voix faussement attristée.

  - Je sais! dramatise-t-il. (Je pouffe de rire, et il reprend son discours.) Donc je me suis dit que, la seule façon de t'y reconduire, c'était...

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