CURSED- Kuroshou

Chapitre V

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Allongé dans son lit , Manuel de physique reposant sur sa poitrine qui montait et descendait au rythme de sa respiration, Kuroo tentait en vain de trouver le sommeil.

Malheureusement pour lui, la règle lorsque vous résidiez avec Oikawa était de toujours s'endormir avant lui , TOUJOURS, ou alors ses ronflements incessants vous empêchaient de sombrer dans les bras de Morphée.

Cette nuit la, Tetsuro venait de transgresser cette règle, si Oikawa était assoupi - Et même une alarme incendie ne pourrait le sortir de ce sommeil profond- le noiraud ,lui, fixait le plafond, espérant que la fatigue le trouve d'elle même.

La fête d'anniversaire avait eu lieu il y a de ça trois jours déjà. Mais les paroles de Sawamura résonnaient encore. Aurait il vraiment eu une chance avec Tsukishima?

Allez savoir dans quel intérêt, mais ce soir là, en rentrant chez lui de mauvaise humeur, Daichi lui avait envoyé le numéro du blondinet, « si besoin ».

Là , à 4h37 du matin , il hésitait fortement à prendre de ses nouvelles.

Il se résigna finalement se disant qu'il fera part de ses doutes à ses amis le lendemain avant de faire quelque chose qu'il ne puisse regretter.

Toujours réveillé et dans l'incapacité de trouver le sommeil, il finit par se lever dans un râle de plainte et sortit de sa chambre.
Kuroo devait vite prendre l'air, il avait cette étrange impression d'étouffer et il ne le supportait plus.

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Le vent fondit sur le visage de Kuroo alors qu'il traversa la porte de sortie de l'internat.

Le contraste de l'air frais contre ses joues rougies par la chaleur lui procura un bien fou et un frisson passa le long de son échine.

Les poils légèrement hérissés par ce changement de température ambiante, il se dirigea vers l'espace le plus dégagé de la cour.

L'idée d'observer les étoiles lui titillait l'esprit depuis plusieurs soirs déjà , mais cette nuit fut sûrement la plus appropriée.

Le ciel était d'une noirceur sans nom, teintée d'éclats blancs et bleus illuminant celui ci de mille feux. La lune quant à elle, arborait un croissant parfait et pas un nuage à l'horizon.

Dans cet ambiance des plus reposantes , Kuroo se laissa tomber dans l'herbe, bras et jambes éloignés les uns des autres, formant une étoile, les yeux rivés vers le spectacle qui s'offrait à lui.

Il fut tenté de dormir ici, caché des regards indiscrets, des ragots , des colocataires bruyants et des garçon aux cheveux verts. Tenté de s'endormir et d'en oublier tous ses soucis, toutes ses peurs. Tenté de dormir et peut être de ne pas se réveiller avant 10 ou 15 ans.

Quelques pissenlits lui chatouillèrent la joue et le sortirent de ses songes.

Il se renfrogna légèrement essayant de faire fuir cette sensation désagréable en vain.

Dans une nouvelle tentative de se débarrasser de l'encombrant , il souffla du bout des lèvres , puis du nez, toujours sans résultats.

Alors qu'il fut près à se défaire de sa position pourtant si agréable pour venir à bout de la plante, une fine main d'une pâleur maladive extirpa pour lui la fleur.

« Bah alors, même pas capable d'éloigner une pauvre fleur qui te dérange ? »

Kuroo n'eut nul besoin de tourner la tête pour reconnaître le timbre de voix railleur de son rival favoris.