2/ Travail

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Nous voilà pour la seconde partie de cette histoire hors du commun, deux êtres vivants totalement opposés en tout point, mais qui vont pourtant grandir, évolués et surtout, devenir les meilleurs amis.



Le jeune Ethan après avoir trouvé l'œuf et l'avoir ramené, ses parents étaient perplexes, "Un écorcheur dans cette maison ?" S'écria le père un peu en panique. La mère était plus calme, après tout, ce qu'elle voyait dans les bras de son fils n'était qu'un bébé seul au monde. Et, après un peu de discussion et surtout, l'envie d'Ethan de garder ce bébé, les parents acceptèrent. Le bébé écorcheur resta donc chez eux, et, tout comme n'importe quelle créature de ce monde, elle grandit.

Les années passèrent, quatre ans pour être exact. Ethan, âgé maintenant douze ans, est devenu des plus téméraires même la scène de la décharge résonne quelque peu dans sa mémoire, après tout, c'était violent. Il se leva comme tous les matins, prenant la direction de la petite cabane que son père et lui-même avaient construit. Il y alla avec un petit bout de viande de radbiche, et s'arrêta devant la porte.

"Salia !" S'écria le jeune homme en bougeant sa main avec le bout de chair. La grande porte de la cabane s'ouvrit, une grande main apparut et, alors, une masse d'écaille verdâtre en sortit. Le bébé avait bien grandi, même s'il pouvait encore grandir. L'écorcheur que le jeune avait trouvé et gardé avec ses parents s'avérait être une femelle, et il ne tarda pas à lui trouver un nom : Salia, le nom de sa grand-mère. La créature s'approcha du garçon alors qu'il gardait toujours son sourire, lui faisant pleinement confiance. La bête tandis sa main vers le jeune garçon et ce dernier posa la sienne dessus. Salia vint s'approcher et posa son museau sur le front du garçon. C'est ainsi que les deux se disaient bonjour. Ethan lança le bout de viande fraîche dans les airs et avec aisance, elle sauta pour le gober d'un seul coup avant de retomber sur ses pattes dans un petit bruit sourd. Toujours heureux, il applaudit en la voyant faire et elle vint alors s'asseoir à côté lui, paisiblement.

Tout allait pour le meilleur des mondes, la bête était domestiquée, sage et écoutait son "maître", même si ce terme n'était pas le préféré d'Ethan, considérant plus Salia comme la grande-soeur qu'il n'a jamais eu ou sa meilleure amie. Thomas, le père du garçon, avait de plus en plus de mal à subvenir aux besoins de la famille, après tout, nourrir un écorcheur était compliqué, elle mangeait beaucoup. Mais l'enfant n'était pas découragé, il décida haut et fort que Salia et lui-même allaient trouver un travail et/ou aider au mieux papa et maman.

C'est avec la détermination et l'envie de bien faire qu'il demanda à sa mère de confectionner un grand sac à dos ou quelque chose qui s'en rapprocherait pour son amie, car il avait pour idée d'aller trouver des champignons ou d'autres fruits et légumes sauvages que son père pourrait vendre aux divers marchants ambulants qui passe non loin de Concord et de la vielle ville en ruine à côté. La mère était hésitante, elle avait peur pour son fils, or après tout, Salia était avec lui et les gens ne seraient pas stupide de s'approcher d'un écorcheur comme ça. Elle accepta à une seule condition : qu'ils rentrent tous les deux avant la tombée de la nuit.

C'est donc quelques jours plus tard, tout excité, que lui et Salia puissent partir une fois le sac fini. Ce n'était pas vraiment un sac à dos a proprement parlé, mais c'était solide et ferait l'affaire ! Les deux partirent vers l'est, espérant trouver ce qu'ils cherchaient : des fruits, des légumes et autres choses qui pourraient avoir de la valeur. Et c'est en explorant qu'ils trouvèrent un petit camp improvisé de pillards. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que la majorité d'entre eux était défoncée au jet ou au psycho... Ils étaient cinq, mais ce qui choqua un peu le garçon, c'est qu'ils étaient relativement proches de la maison, en tout cas plus que d'habitude. Il vit une opportunité, les pillards étaient violents et n'hésitaient pas à faire usage de cette même violence pour faire du mal, même si ça rapporte rien. Ils avaient des armes et possiblement des choses avec un peu de valeur. Il hésita par peur, pour lui et Salia. Il lui ordonna de rester un peu plus loin, cachée, ne voulant pas risquer qu'elle se fasse blessée ou tuée comme sa mère.

C'est devant ce camp qu'il patienta, attendant le bon moment pour agir, attendant de prendre le moins de risque pour lui et son amie.

- À SUIVRE -



L'Homme et la BêteWhere stories live. Discover now