Chapitre 13

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Je me suis élancé vers elle. Je n'ai plus que l'idée de la faire taire en tête. Mais un bras m'a fermement retenu, San a passé un bras autour de mon torse et tenait mon poing prêt à frapper de son autre main. Il me tire rapidement en arrière avant de me faire pivoter pour que je me retrouve en face de lui. Je me débats, je veux qu'il me laisse faire, qu'il me laisse donner libre court à ma colère et ma peine. Mais San ne cède pas, il me sert contre lui et pose son front contre le mien, tout en liant nos regards.

-Calme toi Wooyoung.

Je tente toujours de me débattre, mais il a bien plus de force que moi. Mes yeux commencent alors à laisser tomber mes larmes de frustration. Je tente de détourner mon visage de San, mais il lâche ma main pour attraper mon menton et le tourner de nouveau vers lui.

-Regarde moi. Ça va aller ok ? Tu peux pleurer, ce n'est pas grave, ça te fera du bien. Je suis là...

Ses yeux tout comme ses paroles me permettent de ne pas céder à mes pulsions de violence. Je me mets à pleurer à chaudes larmes. Comme San ne me sens plus en résistance il m'attire totalement vers lui pour m'enlacer. Je loge mon visage dans son cou, le trempant de mes larmes.

J'entends Cho qui gueule que je suis fou, que j'aurais pu la tuer. San finit par la couper dans ses jérémiades.

-Tu as provoqué tout ça, alors cesse de faire la victime, Wooyoung ne t'a pas touché. Maintenant tu nous excuseras.

La seconde d'après je me retrouve sur le dos de San et nous nous éloignons de Cho à mon plus grand soulagement. On avançait lentement dans la rue, il marchait avec assurance avec moi sur le dos. Je n'ai pas réussi à m'arrêter de pleurer malgré mes efforts. Je garde ma tête dans son cou pour laisser ma tristesse sortir sous forme de grosses gouttes d'eau salée. Mon porteur ne s'en plaint pas et le silence entre nous n'était interrompu que par mes sanglots.

Je ne sais pas combien de temps on, enfin plutôt il, a marché exactement mais San a fini par me faire glisser de son dos. Ne tenant pas vraiment sur mes jambes je vacille, je me rattrape de justesse à un mur. Je ferme les yeux fortement plusieurs fois avant de scruter les alentours. Je ne vois San nulle part. Est-ce qu'il m'a laissé ? Je l'appelle à multiples reprise, l'angoisse dans ma voix et de plus en plus palpable. Mes jambes cèdent sous la fatigue et l'angoisse. Je passe mes bras autour de mes genoux en fermant les yeux pour essayer de me rassurer et de retrouver un peu de contenance. J'ai l'impression d'être un enfant que sa mère aurait perdu dans les rayons d'une grande surface. J'entends la voix de San répéter mon prénom. Quelques secondes plus tard des bras me soulèvent du sol et je le retrouve de nouveau sur les pieds, soutenu par San. Il me scrute inquiet.

-Tu vas bien ?

Je le serre fort dans les bras. Je dois vraiment être ridicule à paniquer pour si peu. Mais il y a quelques minutes j'avais vraiment le sentiment de couler, de sombrer sans sa présence dans cette rue que je ne connais pas.

-ne me laisse pas...

-c'est promis.

Après qu'il m'est un peu rassuré il défait notre étreinte et m'entraîne un peu plus loin jusqu'à un vélo vert. Il le lâche la main et monte sur le vélo. Je m'installe sur le porte-bagages qui a été customiser pour créer un siège plus ou moins confortable pour le deuxième passager. J'ai passé mes bras autour de la taille de San après qu'il m'est conseiller de bien m'accrocher. Je colle mon visage à son dos et inspire son odeur rassurante.

On a roulé un moment dans la nuit pour finalement s'arrêter sur un pont qui traversait une rivière dans un parc. J'ai observé l'eau défiler sous les yeux puis sous le pont. Regarder les mouvements imperturbables et réguliers de l'eau m'a aidé à reprendre un peu possession de mes moyens. Je me tenais contre San. Ni lui, ni moi ne disions un seul mot, mais le silence n'est pas une gêne. C'est juste paisible. Juste lui, moi, le silence de la nuit.

Nous sommes finalement arrivé à notre immeuble au beau milieu de la nuit. J'ai sorti mes clés pour déverrouiller ma porte, une fois celle-ci déverrouiller je m'apprêtais à rentrer mais San m'attrape soudainement et le porte dans mon appartement. Il me déposa sur mon lit. J'avais arrêté de pleurer et le spectacle de mon visage rougi par les larmes ne devait pas être ravissant, mais c'est bien le dernier de mes soucis.

San me glissa une bonne nuit. Il allait partir mais je le retins par le bras.

-Ne pars pas...Ne me laisse pas tout seul s'il te plaît.

Tout mon corps tremblait de fatigue, je sais que je n'aurais pas la force de le retenir si San décide de partir. Mais il n'a pas posé de questions, il s'est juste allongé à côté de moi en ouvrant ses bras et je me suis hâté de me blottir contre lui. Je ressentais un profond sentiment de sécurité et de bien-être. Rien ni personne ne peut me faire quoi que ce soit tant que je suis dans ses bras.

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Hello ! Voilà le chapitre 13, il est un peu plus court que les derniers, désolée ^^' (ce chapitre sert de transition en grande partie...)

J'espère que ma ff continue de vous plaire !

Je vous dis à dans dix jours :)

synchronisé •𝔀𝓸𝓸𝓼𝓪𝓷•Où les histoires vivent. Découvrez maintenant