Année II - Chapitre 13 : un Black et une connexion

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Est-ce que mon esprit c'était déplacé dans le corps d'Harry et avait réussi à voir et à entendre ce que lui entendait ?

Je fis un pas en arrière. Fixant Harry, j'essayais de comprendre comment c'était possible que j'eu pu faire ça. J'avais envie de lui dire, de lui expliquer ce qu'il s'était passé et ce que j'avais vécu, mais son visage rempli de colère, de tristesse et de larmes m'en dissuada.

Je lui en parlerais plus tard, c'est pas le moment.

M'avançant vers mes amis, je m'agenouillai à côté d'Hermione et regardai Harry. Je regardai cette dernière, un peu désemparée. Comment on était censés consoler un garçon qui venait d'apprendre que le meilleur ami de ses parents était le responsable de leurs morts ?

- Je me vengerais.

Nos trois têtes se tournèrent vers le visage d'Harry.

- Quoi ? S'exclama Hermione, la plus rapide.
- Je me vengerais. Il veut tant me retrouver, qu'il le fasse. A ce moment-là, je lui ferais regretter.
- Mais, Harry !

Mon ami se leva. Son visage communiquait toujours la tristesse qu'il éprouvait, et que je ressentais aussi non intentionnellement. Mais on avait l'impression que la rage c'était accentué ; il était déterminé.

- On est d'accord qu'on pourra pas l'arrêter hein ? Murmurai-je à Ron.
- On est d'accord.

J'acquiesça, désespérée pour nos futurs nous. Hermione, elle, c'était déjà levée à toute vitesse et essayait de raisonner Harry.

- Mais Harry, tu t'entends parler ? C'est un dangereux criminel, qui plus est le premier à avoir réussi à s'échapper d'Azkaban, comment un adolescent de 13 ans est censé se venger de lui ?

Encore plus déterminé, il continua de marcher et ramassa sa cape.

- On se retrouve au château.

Puis il disparu.
Hermione suivie quelques temps ses traces de pas, mais s'arrêta, comprenant sûrement elle aussi qu'il valait mieux le laisser tout seul un moment.

***

Ce matin-là, la Grande Salle n'était rempli que par une cinquantaine d'élèves. C'était le premier jour des vacances, et la majorité étaient déjà partis rejoindre leurs familles. Mais ce n'était pas encore le cas d'Hermione et Ron, qui ne s'en allaient que le lendemain, et d'Harry et moi qui, faute d'avoir une famille assez près ou une famille tout court, restions ici toutes les vacances.

Nous étions donc assit, Ron dégustant un crapaud à la menthe, Hermione cachée sous ses tonnes de cahiers et moi, gribouillant sur un parchemin vierge.

Au moment où Ron se leva d'un pas décidé pour aller réveiller Harry, qui n'était toujours pas arrivé alors que c'était bientôt l'heure du déjeuner, ce dernier arriva, une mine affreuse et des poches sous les yeux plus grosses que la masse de cheveux d'Hagrid. Il se laissa tomber sur le banc sans dire un mot.

Hermione me lança un regard qui aurait pu se traduire par un « on fait quoi ? ». N'étant pas plus avancée qu'elle, et surtout, soucieuse de comment j'allais annoncer à Harry ce qui m'était arrivé hier, j'haussai les épaules. Elle tourna alors la tête vers Ron, désireuse d'une réponse, mais souffla d'un air désespéré quand elle vit ce dernier ne pas du tout prêter un tant soit peu d'intérêt à ce qu'il se passait.

- Écoute, Harry... commença-t-elle alors, cherchant ses mots. Je comprend que ce doit être très dur d'apprendre ça, et tu dois être boulversé par ce que tu as entendu hier, mais tu ne devrais vraiment pas te venger...

Amelya Foy, une hybride à Poudlard Where stories live. Discover now