- 1 - Pathologie

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04h00 du matin, dans un parking souterrain en plein cœur de la capitale.

Marc, médecin légiste détaché à l'institut médicolégal parisien, se fait kidnapper au moment où il s'apprête à regagner son véhicule.

Au volant d'un utilitaire, le kidnappeur part se retrancher dans un cabinet psychiatrique quelques kilomètres plus loin.

Après lui avoir confisqué son téléphone et ses clefs, le kidnappeur attache le jeune médecin au radiateur puis lui retire sa cagoule et lui place un bâillon autour de la bouche.

Marc n'entend plus un bruit autour de lui, alors pendant quelques instants, il essaye de glisser ses mains hors des menottes mais elles sont trop serrées. Il tente alors de désolidariser le radiateur du mur en tirant violemment dessus mais le radiateur ne bouge pas d'un millimètre !

Incapable de se libérer, le jeune médecin espère que son absence se fera vite remarquer et que ses collègues donneront l'alerte au plus vite.

Assis dans la pénombre, Marc se demande depuis combien de temps il est là. Les minutes lui semblent des heures, ses collègues ont sûrement déjà remarqué son retard.

08h30, le kidnappeur fait son retour.

Il allume les lumières et dépose un sac de sport en entrant dans la pièce.

Lorsque Marc finit par s'habituer à la lumière, il devient blême !

Il a immédiatement reconnu les lieux de sa détention. Il se trouve dans le cabinet médical de son père !

Une dizaine de minutes plus tard, des bruits de clés se font entendre puis des pas se dirigent vers la pièce où il se trouve.

La porte s'ouvre doucement et laisse apparaître Jean, le psychiatre qui officie dans ce cabinet.

Au moment où Jean s'apprête à déposer sa sacoche sur son bureau, il aperçoit son fils Marc ligoté dans un coin de la pièce !

Le ravisseur ne lui laissera même pas le temps de faire un pas vers

Marc !

Très rapidement, il se faufile derrière Jean et lui assène un violent coup à la tête !

À son réveil, Jean constate qu'il est menotté à son bureau.

Constatant son réveil, le kidnappeur lui demande combien de patients doit-il voir aujourd'hui.

Jean détourne le regard et ne lui donne pas de réponse.

Contrarié par son refus, le ravisseur s'avance vers Marc et lui envoie une décharge électrique à l'aide d'un taser !

Horrifié par le traitement subi par son fils, Jean lui répond qu'il attend trois personnes sans compter sa secrétaire.

Satisfait par cette réponse, le kidnappeur lui répond que lorsque tous les patients seront présents, le spectacle pourra enfin débuter !

Quelques heures plus tard, la secrétaire et deux patients ont, à leur tour, pris place sur le sol du cabinet.

Le malfaiteur fait son entrée avec le troisième et dernier patient prévu à ce jour.

Après l'avoir attaché, il explique à l'assemblée que la séance de soin va pouvoir commencer !

Le kidnappeur s'approche de Jean et lui énonce les règles du jeu.

Il lui explique qu'un très dangereux prédateur s'est tapi dans l'ombre depuis trop longtemps, s'il parvient à le guider vers la lumière le jeu prendra fin. Mais s'il échoue, il mourra d'ici 24h.

Jean est abasourdi. Il dit à son ravisseur qu'il n'est pas sûr d'avoir tout saisi.

Ce dernier lui répond qu'il doit réussir à soigner des pulsions meurtrières et en cas d'échec la sentence sera sa mort !

Jean refuse catégoriquement ! Il lui est impensable de rentrer dans le jeu du preneur d'otages et de l'encourager dans sa folie.

Pendant qu'il se rapproche de Marc, le ravisseur lui explique que ses actes auront des conséquences sur les gens qui l'entourent !

De peur de voir son fils se faire maltraiter une nouvelle fois à cause de lui, Jean cède et accède à la demande du malfaiteur.

Les voilà en place, Jean est toujours menotté mais il a été déplacé près du divan où le preneur d'otages s'est allongé.

Jean commence à l'interroger sur ses motivations et les raisons de sa colère.

Il lui raconte alors son hospitalisation d'office à l'âge de 15 ans. Ses multiples séjours à l'isolement, les cures de contentions médicamenteuses et les séances d'électrochoc.

Hormis Marc et Jean, toutes les personnes présentes dans le cabinet sont horrifiées par son histoire.

Le psychiatre, lui, est resté de marbre et s'est contenté d'acquiescer.

Afin de tenter une ébauche d'analyse Jean lui demande maintenant les raisons de cet internement.

Après quelques secondes de réflexion, le malfaiteur se tourne vers le psy et lui dit que son fils et lui sont les plus à mêmes de lui donner des explications là-dessus.

Surpris par cette remarque, Jean lui demande des éclaircissements.

Le preneur d'otages lui raconte alors son histoire en détail.

Auto PsyWhere stories live. Discover now