Chapitre 1

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La vie d'un adolescent, quelle banalité : une somme d'événements redondants.

Tous les jours la même chose, les mêmes habitudes.

Un foutu réveil nous extirpant de notre sommeil, une douche à prendre, des habits à enfiler, un petit déjeuner à engloutir et diverses autres choses.

En outre ces habitudes banales, il y avait le lycée : les professeurs insupportables, les cours endormants et surtout, les gens. Ces adolescents ordinaires. Certains étaient hypocrites, d'autres complètement débiles et je passe les autres cas.

Sherlock en avait marre.

Sherlock était quelqu'un de mystérieux, rares voir inexistantes étaient les personnes qui le connaissait. Il était grand, mince et possédait des cheveux bruns foncé bouclés. Sa peau était d'une couleur pâle est son visage était inquiétant, il faisait froid dans le dos. Il avait des yeux d'un bleu clair, capable de percer n'importe quel mystère. Qu'il soit plus ou moins complexe.

Le jeune homme était toujours vêtu du même manteau : il était gris et très long. Sherlock avait pris l'habitude de toujours relever le col de son manteau. Certains expliquaient ce geste comme un mouvement cherchant à le cacher car, comme son image le montrait, il détestait les gens et ce sentiment était réciproque; personne n'appréciait Sherlock. Il était trop « bizarre » et faisait trop son « je-sais-tout » ce qui ne plaisait pas aux gens.

C'est pour ça que Sherlock était toujours seul et ça, tout au long de son vieillissement.

***

Le Sherlock actuel avait 30 ans. Il n'avait pas beaucoup changé, il avait seulement pris quelques centimètres et quelques rides naissantes étaient apparus. A part ça, il était toujours le même.

Il était dans le laboratoire, les yeux plongés dans un microscope lorsque la porte s'ouvrit.

- Salut Sherlock, s'exclama une voix qu'il reconnu immédiatement.

- Mike, répondit-il en levant les yeux vers son interlocuteur.

- Alors tes expériences, elles avancent ?

- On peut dire ça, dit-il avant de se replonger dans son travail.

Pendant plusieurs minutes, personne ne parla. Mais Sherlock ressentait que Mike avait quelque chose à lui dire. Il reposa donc ce qu'il avait dans les mains et le regarda.

- Bon, qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il.

- J'ai pensé à ton problème de logement. Répondit le prénommé Mike.

- Et alors ? Dépêche toi, je n'ai pas que ça à faire.

- Je pense qu'il faudrait que tu te trouves une colocation.

Sherlock se mit à rire.

- Moi ? Dans une colocation ? Qui voudrait vivre avec moi ? Dit il en riant toujours.

Mike soupira avant de recevoir un message.

- Je dois y allez, à plus tard Sherlock ! Dit il avant de s'en aller.

Sherlock se remit donc au travail.

***

Cela faisait à présent plusieurs heures que Sherlock était enfermé dans le laboratoire. Il faisait toujours des recherches sur la même enquête. Effectivement, depuis plusieurs jours, des morts que la police persévérait à désigner comme des suicides avaient eu lieu.

Il y avait eu trois corps retrouvé pendant cette semaine, tous pendus. Pour Sherlock, il ne pouvait pas s'agir de suicides. Il en était persuader.

La porte s'ouvrit et Sherlock y vit renter Mike ainsi qu'une autre personne, inconnue pour lui. Ils discutaient tout les deux.

- Effectivement, ça a quelque peu changer. Dit l'homme inconnu.

Il était blond et avait les yeux gris clair. C'était un homme petit mais le fait qu'il se tienne très droit l'agrandissait en quelques sortes. Il marchait en s'appuyant sur un canne mais lorsqu'il était debout, il ne demandait pas de chaise. Sûrement une claudication psychosomatique, pensa Sherlock.

- Tu peux me passer ton portable Mike ? Demanda-t-il.

- Le fixe ne marche plus ? Répondit celui-ci.

- Si. Mais je préfère les SMS.

Mike fixa son interlocuteur avant de s'excuser et expliquer qu'il l'avait oublier dans la poche de son manteau quand l'inconnu prit la parole.

- Vous pouvez utiliser le mien si vous voulez. Dit-il.

- Oh. Merci. Répondit Sherlock avant de se lever et de marcher vers cet homme qui lui tendait son portable.

- C'est un de mes vieux amis, John Watson.

Lorsque Sherlock s'empara du téléphone que lui tendais John, il prononça ces trois mots : « Afghanistan ou Irak ? ». John fronça les sourcils.

- Pardon ?

- C'était en Afghanistan ou en Irak ? Demanda à nouveau Sherlock en tapant un message.

- En Afghanistan mais, comment... Bredouilla John lorsqu'il lui rendit son portable.

Sherlock se dirigea vers le microscope.

- Que pensez-vous du violon ? Demanda-t-il.

- Comment ?

- J'aime jouer du violon quand je réfléchis et parfois je ne parle pas pendant plusieurs jours. Il faut toujours savoir le pire sur ses futurs colocataires.

- Tu...tu lui as parlé de moi ? Demanda John à Mike.

- Pas du tout. Répondit celui-ci, un sourire amusé aux lèvres.

- Il n'a pas eu besoin de le faire. Il m'annonce que je devrais prendre un colocation et quelques heures après, il me présente un vieil ami. C'est évident.

Sherlock regarda sa montre avant de reprendre.

- Je suis désolé, je dois y allez. J'ai trouvé un appartement pas mal en ville. La propriétaire accepte de me faire un prix et à nous deux on pourrait se le payer. On se retrouve là-bas à 19h. Dit-il en remballant ses affaires.

John fixa Sherlock. Il le trouvait bizarre mais en même temps fascinant. Énervant mais en même temps très intelligent ce qui, pour lui, était à présent rare. Il réprima un sourire lorsque le brun se retourna vers lui et se dirigea vers la porte.

- On ne se connaît même pas et nous allons prendre un appartement ensemble ?

- Il y a un problème ? Demanda Sherlock.

- Nous ne savons rien de l'autre. Je ne connais même pas votre nom et je ne sais pas à quel adresse nous devons nous retrouvez ce soir.

Sherlock se lança alors dans un monologue « Je sais que vous vous nommé John Watson et que vous êtes un médecin militaire. Je sais aussi que vous avez un frère qui est inquiet pour vous mais vous l'ignorez soit parce que vous désapprouvez son alcoolisme soit parce que vous n'appréciez pas qu'il ai quitté sa femme. Vous avez un psy qui pense que votre claudication est psychosomatique et elle a raison. Ça devrait suffire pour l'instant, non ? ».

- Mon nom est Sherlock Holmes et l'adresse est 221b Baker Street. Dit Sherlock en adressant un clin d'œil au blond avant de sortir.

John le regarda faire en fronçant les sourcils et se tourna vers Mike, l'interrogeant du regard.

- Oui, il est toujours comme ça. Répondit Mike en souriant.

Sherlock HolmesWhere stories live. Discover now