LE COMMENCEMENT

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 Je suis perdue ! J'en peux plus, je suis à bout ! Comment peut-on être plus désemparée que moi en ce moment ! Je suis épuisée, mais je n'hésite pas et cours, cours sans arrêt, vers.. je n'en ai aucune idée. Mon instinct me mène, c'est comme si mon cerveau et mon cœur se sont séparés. Ou que mon cœur est mort.

J'en ai marre, marre de cette ville, marre de ces personnes, marre de tous ces soucis, marre, marre....

Je ne suis pas à bout pour rien, aucun être humain n'est à bout sans raison valable. Moi, Dania, j'ai toujours fait la vaillante, j'ai toujours été brave et franchi tous les obstacles de ma vie, ma vie mouvementée et pleine d'expérience – beaucoup trop d'expériences du haut de mes 14 ans.

Je m'appelle Dania, j'ai 14 ans, j'habite dans la ville de Mulhouse, en Alsace. Je suis algérienne, de nationalité et origine. Je suis venu en France à l'âge de 1 an, car ma mère avait signé un contrat ici. Puis, ils l'ont envoyé à Mulhouse. Quand à mon père, il ne fait que du bénévolat. J'ai un grand frère, Yanis, il a 18 ans, et une petite sœur, Maïssa, qui a 10 ans.

Nous habitons dans une petite maison où nous sommes locataires. Il y a deux salles de bain, une au rez-de chaussée et une au premier étage, un salon, deux cuisines (une au rez-de chaussée et une au première étage) et deux chambres. Je dors dans la même chambre que ma petite sœur, mes parents se partagent une chambre et mon grand frère, et bien, il passe tout son temps dans la cuisine du premier étage.

Peu importe, ce qui compte, c'est qu'on se sentait serré dans cette maison, mais qu'on a pas les moyens de louer un appartement ou une autre maison.

Tout a commencé il y a quatre ans, quand j'étais encore en sixième.

J'étais dans une classe sympa, l'ambiance qui y régner était cool et zen, pas de disputes, rien.

Ma meilleure amie, Imane, était dans la même classe que moi, ainsi que Sabrya. On traînait donc que entre filles et on évitait de se mêler aux autres. Un jour, je m'étais assise à côté de ma meilleure amie. Le professeur, M. Schmidt, en a décidé autrement...

« Dania, je suis désolé mais tu n'es pas assez concentré aux côtés de Imane... Il faudrait que tu changes de place, et ce tout de suite pour t'habituer à te mêler aux autres élèves de la classe.

- Mais monsieur, je ne veux pas changer de place, c'est ma place depuis le début de l'année, et jusque là je n'ai que des excellentes notes que je sache.

- Oui, Dania, mais c'est très ennuyant que tu ne discutes pas avec tes camarades, tu as un cercle d'amis trop centré.

- Monsieur, j'ai déjà pu observer mon frère, et j'ai remarqué que quand il était petit, il avait un tas d'amis, et maintenant, son cercle se ferme. Ca sert à rien que je m'attache à d'autres amis si je sais qu'il ne seront jamais là pour moi.

Le professeur se tut. Il me dévisagea pendant des minutes et des minutes, puis me menaça :

- Si tu ne change pas de place demain, j'appellerai tes parent.

- Pas de soucis monsieur, préparez déjà votre téléphone.

C'est la fin des cours. Plusieurs élèves étaient venus me voir, disant que j'étais devenue folle, et qu'en plus j'avais de la chance car je pouvais choisir la place que je veux. J'ignorai toutes les reproches et toutes les remarques, et sortit du collège avec une certaine dignité. Pas que ça me plaît de contredire un professeur, mais je n'aime pas qu'on me donne des ordres, et encore moins si ce sont des ordres qui ne changeront pas ma scolarité.

Je me dirigeai vers les marches pour arriver devant un parking, là où mon père m'attendais tous les jours. Quand je passais, les tdm me fixèrent du regard, et l'un deux allait s'approcher de moi, quand Walid, l'un des meilleurs amis de mon frère, vint vers moi et me dit :
« Salut ma vaillante, stp dis à ton père d'arrêter de venir en retard, ou sinon de changer de parking. Dis-lui qu'il y a un parking de l'autre côté de l'école, et dit-lui que ça sera la dernière fois que j'aurais été là pour te sauver ».

Je ne compris pas le sens de sa phrase, mais acquiesçai et vit de loin la petite voiture rouge. Ma voiture rouge, avec mon père comme chauffeur personnel.

« Salam Ebeti, ça va ?

- ça va y a benti, et toi comment ça va ?

- Ca va très bien.

- T'étais avec Walid ?

- Oui, d'ailleurs il m'a dit de te dire que tu dois arrêter de venir en retard et changer de parking et aussi que il a dit que ça sera la dernière fois qu'il aura été là pour la sauver.

- Sauver qui ?

- Jsp

- Attends je vais aller lui parler.

Il sortit de la voiture et échangea quelques mots avec Walid.

Ohloloolo ! Que j'étais nia avant !

On rentra à la maison.

Demain matin, c'était mercredi, je n'ai pas cours, mais je dois tout de même me réveiller à 8h parce que j'ai entraînement de judo. C'est ce sport qui m'aide à me défouler, c'est ce sport qui m'aide à surmonter les obstacles.

Arrivé chez moi, mon père me dit que ma mère a un RDV chez Pole Emploi, et qu'elle ne viendra que dans deux heures. Ma sœur est dans le salon, elle regarde la télé (les Marsupilamis) et moi je monte directement dans ma chambre. Je me pose, et je m'endors. Il n'est pourtant que 18h. M'en fiche j'avais besoin de repos et de surtout la pause réflexion avant le repos. J'ai pris donc ma décision. Mais pour l'instant, évitons de penser à jeudi, demain mercredi est un grand jour.  

PS: Si vous voulez que j'écrive une suite à cette histoire, écrivez le en commentaires, sinon je vais abandonner le texte. 

Sinon, donnez aussi votre avis en commentaires ainsi que vos suggestions.

Au revoir !

La vie d'une vaillanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant