Chapitre 3 : le procès (partie 1)

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Le jour du procès, Bucky rejoignit son avocate avec Steve. Le brun n'était pas menotté (la jeune femme l'avait obtenu après des négociations houleuses), ses cheveux étaient coupés courts et il portait un costume noir qui fit décrocher à la bonde un bref regard appréciateur que l'homme ne vit pas. Celle-ci quant à elle, était vêtue de la robe noire imposée et même si elle restait sublime dans cette tenue, Bucky la préférait dans ses tailleurs aux couleurs variées.

-Vous allez bien ? sourit-elle.

-Oui, merci.

Lorsqu'ils entrèrent tous les trois dans le tribunal, il y avait déjà un monde fou. La partie civile était déjà présente et les bancs du tribunal étaient pleins à craquer des deux côtés. Du côté de Bucky, une partie des Avengers étaient présents, pour témoigner de leur soutien. L'ancien soldat reconnut Sam Wilson, qui lui fit un bref signe de tête, Scott Lang, mais aussi Natasha Romanoff, et bien évidemment Tony Stark (quoi de plus normal puisque c'était avec son argent qu'il avait pu s'offrir une défense). Plusieurs caméras étaient présentes dans la salle car le procès allait être diffusé en direct et retransmis dans le monde entier. Steve s'éloigna d'eux et pris place parmi les spectateurs tandis que Charlie et Bucky s'installèrent à leur table. Elle posa son dossier, pré-ouvrit sa bouteille d'eau, lissa nerveusement un pli imaginaire sur sa robe puis attendit que le président de séance ainsi que les jurés apparaissent.


Le procès commença en douceur, les chefs d'accusation contre Bucky furent énumérés, la partie civile développa son plaidoyer, réclamant la prison à perpétuité ainsi que des dommages et intérêts dont la somme était scandaleuse, avant de faire venir à la barre plusieurs plaignants.

Maître Auster, avocat de la partie civile, avait dès le début du procès, emplit la pièce de par sa présence. Sa réputation le précédait, c'était un excellent orateur, il avait de l'expérience et il savait comment tirer parti des jurés. Par ailleurs, il avait développé un jeu de regard avec les caméras qui agaçait peu à peu Charlie sur sa chaise. Ses propos avaient été véhéments au moment même où il avait commencé à parler. Selon lui, James Buchanan Barnes était coupable, les cinquante crimes qui lui étaient attribués et la cinquantaine de plus dont on supposait qu'ils étaient de lui témoignaient en la faveur des plaignants et selon l'homme, il n'était pas nécessaire de perdre du temps à faire tomber la sentence.

Le président de séance avait alors donné la parole à Charlie qui, en quelques mots, et par le calme et l'assurance dont elle faisait preuve, avait réussi à rééquilibrer la balance. Elle avait affirmé ne pas être d'accord avec son confrère, elle estimait son jugement trop hâtif et beaucoup trop axé sur les faits, même si en droit, c'était ce sur quoi il fallait s'appuyer. Elle avait alors demandé à la cour qu'avant de porter un jugement sur les faits qui étaient présentés, il faudrait aussi prêter attention au contexte qui avait amené son client à réaliser ces actions.


-Maître Auster, vous pouvez appeler le premier témoin à la barre.

-Merci votre honneur. J'appelle à la barre : Monsieur James Buchanan Barnes.

Bucky se dirigea à la barre dans une sorte d'état second. Il savait qu'il serait appelé, mais il ne pensait pas que ça arriverait si tôt dans le procès. Il jeta un regard à Charlie qui lui fit un léger signe de tête : elle était confiante.

-Monsieur Barnes, êtes-vous bien celui que l'on a appellé le « Soldat de l'Hiver ».

-Oui.

-Voici les preuves numéro 1, 2, 3, 6 et 8. Ce sont des images de différentes vidéos de surveillance, je ne cite pas les preuves 4, 5 et 7 car elles fonctionnent avec les preuves précédentes. Sur ces extraits, nous voyons un homme masqué, avec une prothèse au bras gauche, en train d'assassiner d'innocents citoyens. Cet homme est identifié comme le Soldat de l'Hiver par plusieurs organisations gouvernementales des nations unies. Observons maintenant les preuves 9, 10 et 11. Sur ces images, nous retrouvons l'homme des premières captures, mais cette fois-ci son visage est découvert. Monsieur Barnes, nous confirmez-vous qu'il s'agit bien de vous ?

Quelqu'un de bienOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz