𝑶𝒏𝒆 : 𝑯𝒊𝒎

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𝑷𝒐𝒗 𝒀𝒆𝒋𝒊

𝑺𝑲 𝑯𝒊𝒈𝒉 𝑺𝒄𝒉𝒐𝒐𝒍, 9 : 04

— Vous savez très bien qu'en mathématiques, le théorème fondamental de l'algèbre, aussi appelé théorème d'Alembert-Gauss et théorème d'Alembert, indique que tout polynôme non constant, à coefficients complexes, admet au moins une racine, déclare notre prof en écrivant sur le tableau interactif. Il n'existe en effet aucune démonstration purement algébrique de ce théorème.

Pas une seule personne ne s'intéressait réellement à ce putain de cours de math, même pas moi qui suis une excellente élève. Vu qu'il était dos à nous, il y en a qui s'envoyait des boules de papier, d'autres se limait les ongles comme Lia ou encore, y en avait qui était en train de dormir à point fermés comme Soobin, au fond de la classe. Moi, je ne faisais que mâcher exagérément mon chewing-gum tout en griffonnant sur ma feuille de trigonométrie.

— D'ailleurs, je ne vous ai pas dit mais vous avez cinq pages d'exercices à faire pour demain, ajoute-t-il sans nous lancer le moindre regard.

— Quel emmerdeur celui-là, grogne ma meilleure amie en admirant ses faux ongles parfaitement limés.

— Je te l'fais pas dire, soufflais-je en continuant de griffonner sur ma feuille.

— P'tain, je t'ai pas dit à toi, se rendit-elle compte en se retournant soudainement vers moi, j'ai quitté Bangchan, hier soir.

— Attends, quoi ? M'étonnais-je surprise. Mais pourquoi ? Ça faisait à peine six mois que vous étiez ensemble. Je croyais qu'il y avait un vrai feeling.

— Je le sais bien mais ces temps ci, il n'arrêtait pas de se frotter contre Giselle, je trouvais ça répugnant. Conclusion : je l'ai tej. De plus, ça faisait un mois qu'on ne s'était pas vu en dehors des cours. Et pour couronner le tout, je l'ai surpris dans sa voiture avec elle en train de se manger la bouche.

— Aïe. Coup dur, Lili. Mais sache que de toute façon, tu mérites beaucoup mieux que lui. C'est vrai qu'il est très mignon mais mise à part ça, Bangchan n'a pas grand chose de particulier.

— Je sais bien, soupire-t-elle doucement, mais je l'aimais quand même beaucoup. Il passait avant ma sixième lime à ongles en cristal préférée.

— Ça va te passer, je te le promets.

— Sans vouloir être méchante, qu'est-ce que t'y connais en rupture ? Tu n'en as jamais eu à ce que je sache.

— Pourquoi avoir une rupture avec le garçon le plus mignon qui puisse exister ? La taquinais-je en souriant.

Ça faisait un peu plus de neuf ans que je sortais avec Jisung. Il était vraiment le parfait petit ami pour moi. En parlant de lui, ce dernier n'était que deux bancs devant nous, sur ma droite. Il avait le dos contre le mur, regardant la classe avec ennuie, son crayon roulant entre ses longs doigts. Ses yeux bruns rencontrent enfin les miens avant qu'un sourire radieux ne vienne illuminer son visage si terni. Je lui ai rendu son sourire mais assez timidement.

J'ai de la chance de sortir avec lui, il est tellement parfait. J'adore tout chez lui, ses cheveux si sombres mais pourtant si soyeux, son sourire adorable qui me fait fondre à chaque fois, le fait qu'il se gratte la nuque dès qu'il est gêné, ses petites fossettes qui apparaissent sur ses joues de bébé dès qu'il sourit, tout me fait craquer chez lui. Tout.

Après quelques minutes interminables, la sonnerie a retentit et un brouhaha d'élèves s'est créé. Je pris mon sac et patientai le temps que Lia se recoiffa rapidement. Vu que mon regard était perdu dans les airs, par ennuie, je n'avais pas entendu arriver Jisung derrière moi. Il me prit la main puis me colla à son torse.

𝐒𝐨𝐮𝐫 𝐂𝐚𝐧𝐝𝐲Where stories live. Discover now