Chapitre 46.

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La fête se déroulait plutôt bien, les invités étaient contents, ils dansaient, buvaient, mangeaient et discutaient. Mais, moi, moi, je devais fuir la fameuse comtesse, Alice, qui ne cessait de me faire des avances et Abrahel, qui voulait la tuer. Ou lui faire rentrer dans le crâne qu'elle ne m'intéressait pas, voir même les deux. Lasse, je me posais sur un balcon, avec une magnifique vue sur les jardins, de nuit, c'était tout bonnement magnifique. La lune se reflétait parfaitement sur le bassin, une douce brise faisait bruisser les feuilles, tandis que Belletegeuse volait paresseusement au-dessus des arbres. Je levais la tête vers elle, me demandant sérieusement ce qu'elle faisait là.

- Tu fuis ta propre fête, ma fille ?

- Oh ! Non, ce n'est pas tant la fête que je fuis.

- Troubles au paradis ?

- Elle veut tuer une comtesse, parce qu'elle me drague.

- C'est vrai que c'est excessif. Mais tu devrais y retourner, et dire à cette femme qu'elle ne t'intéresse pas, parce que tu préfères Abrahel.

- Je vais essayer.

- Allez, princesse, tu es ma fille, tu peux bien passer sur ça.

- Merci, mère, répondis-je en levant les yeux vers l'astre lunaire.

Brièvement, elle fit apparaître sa forme physique et me lança un clin d'œil. Je lui souris et entrais. Pour me trouver face aux deux femmes. Abrahel qui souriait de toutes ses dents, et Alice, toute pâle.

- Qu'est-ce que tu as fait, love ?

- Rien, pourquoi j'aurais forcément fait quelque chose.

- D'accord, tu veux jouer comme ça ? Je dors vraiment avec O...

- D'accord, d'accord... Eh bien j'ai peut-être... menacer de révéler ses secrets les plus sombres si elle ne te foutait pas la paix.

- Et ?

- Et je lui ai dit que je lui ferais subir mille et unes tortures ?

- Et ?

- Bon ok, je suis rentrée dans sa tête et lui ai fait vivre des tas de trucs traumatisants.

- Tu vois quand tu veux ! Alice, vous allez bien ?

Pas de réponse, je soupirais et annulais les actions d'Abrahel. La vie réapparut dans les yeux de la comtesse et elle me sourit d'un air enjôleur.

- Avant que vous ne disiez quoique ce soit, je tiens à vous rappeler que je suis sa fiancée et son âme-sœur, intervint Abrahel.

- Qu'importe je sais bien que la princesse..., elle s'interrompit quand lasse, j'avais attrapé les hanches de ma démone et l'avais embrassée.

Surprise, la femme ne dit d'abord rien, puis elle s'éloigna. Moi, je m'étais détachée de la reine et l'attirais dans sa chambre, n'ayant plus envie de rester à la fête. Elle sourit d'un air carnassier quand je verrouillais la porte. Épuisée, je commençais à me déshabiller tout en faisant couler un bain chaud quand je sentis des bras autour de ma taille. Je me retournais pour faire face à la femme.

- Oui ?

- Tout va bien, Al ? Tu as l'air épuisée.

- Je le suis, Abra.

- D'accord.

Elle sourit doucement et m'aida à me défaire de mes vêtements. Je poussais un soupir d'aise en entrant dans l'eau chaude, elle rit, puis me tendis des sels de bain et divers savons. Je souris et entrepris de me détendre. Ce fut d'autant plus facile qu'elle avait commencé à me masser.

Un destin inattendu -en correction-Where stories live. Discover now