Prisonniers de leur destins

Part 5

*Conversation en Poular*

Salimatou: est-ce qu'on peut se parler?

Ousmane: ça tombe bien, j'ai réservé une table au restaurant ******* à 21h.

Salimatou: parfait, on aura besoin d'intimité pour ce que je veux te dire. À demain alors.

Il ne restait qu'une seule semaine avant le mariage. Salimatou avait pris la décision de fuire pour aller s'installer en France. Mais la découverte qu'elle a fait le jour que Ousmane et son père discutaient a tout changé.

Ils sont maintenant assises en face de l'un et l'autre

Salimatou: je vais aller droite au but. Je vais me marier avec toi mais juste le temps que mon père se rétablisse.

Ousmane ne s'attendait pas à une telle confession.

Salimatou: Oui, je suis au courant de la maladie de mon père. Je vous ai entendu parlé l'autre jour. J'ai choisi de procéder à cette mariage mais à une condition. Quand mon père sera guérît, tu m'accorderas le divorce sans négociations.

Il la fixe pour ce qui semblait une éternité, à un moment donné Salimatou ne pouvait plus soutenir son regard. Il décide enfin de prendre parole.

Ousmane: je suis musulman et le mariage est sacré pour moi, je ne sais pas ce qu'il en est pour toi. Je ne vais pas me marier avec toi dans le but de divorcer dans le future. Si tu ne veux pas de ce mariage, il n'y a aucun problème. J'irais dire à mon oncle que je ne veux pas. Tu iras de ton côté et j'irais du mien. C'est à toi de voir.

Elle avait rencontré un homme beaucoup plus têtue et avec beaucoup plus de conviction qu'elle.

Salimatou: C'est à cause de l'héritage que tu joues au saint ni touche n'est-ce pas? Si c'est ça, dis moi combien tu veux et je te le donnerais.

Ousmane: l'argent... (il laisse échappé un sourire) l'argent, c'est toi que ça impressionne. Si c'était uniquement à cause de l'argent, ça ne serait pas avec toi que j'aurais affaire. Contrairement à toi, c'est le bien être de mon oncle qui est le plus important à mes yeux. Je comprends mieux pourquoi ton père n'a pas trouvé l'importance de te dire qu'il souffrait d'une maladie qui peut lui ôter la vie. Tu es égoïste et pourrie, tu ne penses qu'à ta personne. Passe une bonne soirée.

Il se lève et quitte les lieux sans donner Salimatou la chance de répondre. Elle resta sans mots, son égo a été touché. Jamais une personne avait osé lui parler ainsi jusqu'à aujourd'hui. Elle se lève et le suit dehors

Salimatou: tu penses pouvoir me parler ainsi et partir comma ça.

Il continue sa route sans l'accorder un mot de plus.

Salimatou: C'est à toi que je parle!

Il ne connaissait même pas son nom

Salimatou: Eh! Toi

Elle l'attrape par le bras pour qu'il s'arrête. Mais elle fait un faux pas et tord sa cheville. Par réflexion, Ousmane réussi à l'attraper avant qu'elle ne tombe.

Ousmane: ça va?

Salimatou: NON et c'est de ta faute