Chapitre 75- Renaissance P2

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Ces dernières paroles me reviennent d'ailleurs en mémoire à la vitesse d'un cheval lancé en plein gallot.

« Tu crois vraiment tout savoir, n'est-ce pas ? avait-il craché en se retournant sur moi. Mais tu ne sais rien ! Absolument, rien ! Tu ne sais pas qui je ne suis ni tout ce par quoi je suis passé. »

Encore plus déboussolée par cette révélation, je m'installe à la fenêtre que j'ai pris l'habitude de laisser ouverte.

La brise qui se faufile est aussi fraiche que peut l'être ma peau mais cela ne m'empêche pas de la ressentir. Ce constat est un rappel à la fois bienfaisant et douloureux de cette vision du futur. Je me souviens à quel point je me sentais aimée et choyée dans les bras de cet inconnu mais que sa peau à lui était froide. La nature de loup-garou de Chris rend la sienne particulièrement chaude. Le constater a sans aucun doute été l'élément déclencheur qui m'a incité à ne pas soulever les paupières. Si cela était à refaire, j'ouvrirais les yeux. Le visage de cet homme mystère m'aurait peut-être permis de balayer celui de Chris qui s'impose constamment.

Un coup me heurte soudainement en plein visage. Je me redresse précipitamment face à l'attaque que je viens de subir puis remarque un pantalon roulé en boule à mes pieds. Je fonce les sourcils puis le déplie. Il s'agit de celui de mon frère dans lequel Chris était parti.

Un rire incontrôlable s'échappe alors de ma bouche. C'est comme s'il me remettait les idées en place bien que maintenant, je ne songe plus qu'a son corps complètement nu.

Les paumes appuyées sur le rebord de la fenêtre, je le cherche du regard jusqu'à ce que mes yeux croisent enfin les siens.

— Je t'avais dit qu'il n'était pas nécessaire de le ramener !

— Je tiens toujours mes promesses, Rebekah !

Je l'observe avec intensité. Aucun de nous deux n'échangeons une parole, mais cela n'empêche pas de rendre ce moment... troublant et précieux.

L'une de mes jambes passe doucement de l'autre côté de la fenêtre. J'éprouve ce besoin d'éclaircir certaines choses mais je sens clairement qu'il va me fuir. D'ailleurs, son regard à se damner ancré dans le mien, il commence à retirer sa chemise. Chaque geste qu'il fait est extrêmement sensuel. Mon cœur dans ma poitrine tressaute.

Alors que je passe la seconde jambe, il fait opter les boutons de son jean en me fixant d'un air malicieux.

Il va me rendre folle !

Tout ce qu'il me reste à faire est d'espérer être plus rapide avant qu'il ne mute complètement et se fasse la malle. Et au fond, je sais que je le serais.

Je me décide enfin et utilise ma vitesse vampirique. Une fois arrivé à sa hauteur, l'homme a passé le relais à son loup. Majestueux, il se redresse sur ses quatre pattes.

Sa truffe s'agite, ses babines tressautent, un grognement étouffé s'échappe mais il semblerait qu'on progresse car pour une première fois, il ne dévoile pas ses crocs.

Son oreille, toujours la gauche, se met à sautiller. Ses yeux ocre m'étudient longuement jusqu'à ce qu'il se décide à partir de son côté. Je ne cherche pas à le retenir. J'ai appris de mes erreurs. Rien ne sert de le brusquer. Il est préférable de lui laisser le choix.

Après tout, son père n'avait-il pas dit à Niklaus que s'il gagnait sa confiance, il en ferait ce qu'il veut ?

Klaus

Cloitrés dans le bureau de mon frère, nous trinquons ensemble. Il a retrouvé sa bonne humeur et cela fait plaisir à voir. Je n'aimerais jamais celle qu'il a choisie mais si lui est heureux avec elle, je pense pouvoir m'en accommoder.

Entre rêves et réalitéWhere stories live. Discover now