DOUBTS.

CHAPTER 19.

Ca fait deux mois que je suis à l'école de Charles Xavier. Depuis deux mois, je m'entraîne tous les jours avec lui ainsi qu'avec les autres X-men pour contrôler mes pouvoirs et pour faire disparaître cette douleur qui m'anime due à mon passage chez HYDRA.

Je commence à vraiment bien utiliser ma mutation, sachant enfin ce que j'ai en moi. Et (petit plaisir personnel) je vainc souvent mes compagnons de combat.

Mais, la seule chose que je n'ai pas réussi à totalement ressentir, c'est le savoir et la connaissance que je dois avoir de l'Univers. Soit une très grande connaissance. Mais c'est une de mes capacités dont j'ai le plus peur, car, d'après Charles, je vais tout connaître. Ou, du moins, ce que je ne renierai pas. En effet, j'ai appris que je pourrais contrôler également la connaissance de l'Univers, si je la trouve trop grande pour une simple humaine.

Je suis en train d'assister à un cours sur les mutations mutants, et c'est super intéressant. C'est le seul cours que j'assiste, puisque la plupart de mes journées sont occupées à l'entraînement et la découverte de la totalité de mes capacités. Et puis, je ne suis pas ici pour avoir des cours. Surtout datant de 1967. J'ai déjà essayé d'assister à un cours scientifique de machination et robotique, mais mes compétences très contemporaines et assez développées grâce à mon père n'ont pas plu au prof puisqu'il ne comprenait pas grand-chose, ou alors était émerveillé par ces découvertes qu'il jugeaient majeurs. Alors pour éviter de déranger l'ordre du temps en changeant la date des découvertes scientifiques, j'ai préféré éviter d'y retourner.

Enfin bref. La professeur est en train de nous expliquer qui sont ou étaient les plus grands mutants de l'Histoire, et ce qui faisait leur particularité. Je suis assise à côté d'Alex, intéressé lui aussi par le cours mais énervé par la mission qu'il doit accomplir avec les X-men cet après-midi.

- Calme-toi, Alex, ça va aller, je chuchote pour le rassurer. Et puis, tu peux très bien sortir du cours, tu sais. Tout le monde voit très bien que tu es trop vieux pour ça, je ricane.

Il me souri:

- Et toi alors? T'es une touriste dans cette école.

Je le tape gentiment et reporte mon attention sur le cours. Mais comme souvent, mon esprit se met à divaguer et je repense à mon chez-moi.. Qui, en plus de cela, me rend nerveuse car je sais que le temps est comme suspendu, je ne peux pas savoir ce qui se passe là-bas. Je ne vois ma famille que dans mes rêves, et souvent il ne se passe pas de bonnes choses. Si je ne revient pas totalement préparée dans mes époques et que j'échoue à vaincre HYDRA, ils tueront ma famille, et bien plus encore.

Alex et moi sortons du cours après la sonnerie. Lui décide de rejoindre les sous-sols pour se préparer à partir en mission, tandis que moi je pars vers ma chambre pour être au calme. En chemin, je croise Charles et baisse légèrement la tête à son attention. Je lui souhaite mentalement de réussir sa mission, et il me sourit en retour.

Une fois dans ma chambre, je m'étale sur mon lit. Depuis plusieurs semaines, j'écris ce qui se passe ici sur un carnet que j'ai acheté en ville. La plupart de mes notes concernent mes pouvoirs, mais je parle aussi des amis que je me suis fait ici, de mes rêves, de la douleur provoquée par l'absence de ma famille. Et surtout, j'écris sur ce qui s'est passé à HYDRA. Pour extérioriser, pour m'aider à faire partir la douleur. J'essaye de la poser sur papier. Depuis que je suis ici, j'évoque-et seulement si nécessaire- ce passage. Seulement si on voit que je ne me sens pas très bien et qu'on le remarque. Et aussi lorsqu'utiliser mes pouvoirs deviens trop douloureux. Mais je n'en parle jamais très longuement. Mes amis ont essayé de m'en parler, pour que je leur explique, mais j'ai toujours détourné la question, sans vraiment y réfléchir. Alors je me lâche par écrit, et souvent je pleure parce que je me rappelle vraiment les tortures, la souffrance des autres, la cellule, et Jo. Et après, j'y pense moins.