Tu es mon espérance

Chapitre 80 FIN

Point de vue Murielle

Le grand jour était enfin arrivé, il m'était impossible de me contenir face à tous les émotions qui me traversaient entre joie, excitation, impatience, je ne savais pas où me placer. En me réveillant ce matin, il m'avait fallu passer environ deux heures dans la présence de mon Dieu afin d'anéantir les mauvaises ondes que le diable m'envoyait. La journée d'hier avait été une journée tellement active que je m'étais surprise à ressentir de la peur, de l'angoisse, du stress et pire encore de la colère. En aucun cas, aujourd'hui, je permettrais à ces individus de prendre le contrôle de moi, j'allais passer cette journée dans les meilleures conditions possibles.

_ maman, il est temps de se lever, hurla Fabiana en entrant dans la pièce accompagnée de ma mère.

Je quittais mon lit avant de prendre ma mère dans mes bras, cette dernière se pressa de me dire :

_ tu ne peux pas savoir à quel point, je suis heureuse Murielle ! Je suis tellement fière de toi ma puce.

_ merci maman !

À peine l'avais-je quitté que Fabiana se jeta quasiment sur moi m'obligeant à reculer de quelques pas. Elle me serra fort contre elle avant de dire toute excitée :

_ c'est enfin le grand jour maman ! Je suis tellement, mais tellement contente ! Enfin ! Enfin ! Enfin !

_ Dieu est merveilleux Fabiana !

La sonnette retentit dans la pièce obligeant Fabiana à sortir de la chambre afin de vérifier de qui il s'agissait même si nous avions déjà notre petite idée. Je profitais de cette occasion afin de me mettre à genou juste devant ma mère, je pris sa main afin de la poser sur ma tête et de lui dire :

_ dis-moi une seconde fois que tu m'as pardonné pour l'erreur que j'avais commise dix-huit ans plutôt et que tu me bénis pour mon mariage avec Simon.

Elle me sourit avant de répondre :

_ je t'ai pardonné dès le premier jour où je t'avais vu dans la chambre, ne t'étais-tu pas demandé pourquoi mes yeux étaient larmoyants ce jour-là ? Car après dix-huit ans, je revoyais enfin l'être qui m'était le plus cher sur cette terre... Mais si cela peut rendre ta journée encore plus merveilleuse alors je te pardonne Murielle, je te pardonne et j'oublie absolument tout. Concernant ton mariage reçoit toutes mes bénédictions ma chérie... Je..

Je levais les yeux et vis que des larmes traversaient ses joues, je ne me retins pas de la prendre une deuxième fois dans mes bras.

_ je suis tellement heureuse Murielle, jamais je n'aurai cru assister à ton mariage, je pensais que Dieu m'avait privé de cette joie, mais pourtant regarde-moi dans quelques heures, j'aurai l'honneur de voir mon bébé aux bras de son mari !

_ je t'aime tellement maman, sans toi à mes côtés cette journée n'aurait pas été si merveilleuse.

Malheureusement, on fut contrainte de mettre une pause à notre échange, car un long cri se fit entendre au couloir, quelques secondes plus-tard, Carole fit son entrée dans la chambre :

_ où est la mariée ?

En me voyant, elle ne se gêna pas pour me sauter dessus au point de m'étouffer sur avec toute sa masse volumique, Carole avait assez de mal à perdre le poids qu'elle avait pris pendant sa grossesse, la pauvre ne cessait de s'en plaindre.

_ Murielle !!! Mon Dieu, c'est enfin ton jour ! Je suis tellement contente ! Ouloulou dans quelques heures, tu seras madame Gautier ! Tu ne peux pas savoir à quel point, je suis heureuse !

Elle s'éloigna de moi et me sourit avant de mettre ses mains sur mes joues et de me dire en me regardant dans les yeux :

_ tu es une femme merveilleuse ! Franchement, tu mérites d'être heureuse Murielle et je suis sure que Simon saura te rendre heureuse ma belle !