Chapitre 2

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Le jour suivant, le réveil de Dipper n'a pas sonné ce qui eût pour conséquence le retard du châtain à l'asile.
Il accéléra le pas dans les couloirs jusqu'à la salle 354 puis l'ouvrit pour finalement découvrir son patient l'attendre. Il referma la porte et vint s'asseoir en face de celui-ci.

-Bonjour, désolé de mon retard, salua rapidement le psychiatre, comment vas-tu aujourd'hui ?

Il sortit son calepin et un stylo avant de relever les yeux vers le blond.

-Bien, et vous ? Continua-t-il.

-Bien, merci, sourit Dipper.

-Vous êtes magnifique aujourd'hui, complimenta le criminel.

-Oh, merci ! Remercia-t-il alors.

Cette scène se répéta sur plusieurs semaines qui se transformèrent en mois où Dipper apprenait à apprécier le patient.
Un matin, alors qu'ils discutaient, Bill s'approcha plus que d'habitude.

-Tu es vraiment mignon, tu sais ? Lui souffla le blond.

Dipper rougit légèrement.

-Ah, merci, répondit-il, tu vas bien ? Tu ne fais que me complimenter aujourd'hui.

-Jee te décris simplement, argumenta le patient.

Le châtain lui sourit.

-Eh bien toi, tu es rayonnant, si je peux me permettre, ironisa le psychiatre.

Le sourire malsain de Bill s'allongea alors.

-Et tu as le sens de l'humour ? J'adore, informa-t-il.

Dipper ricana à sa remarque.

-Je ne pensais pas que tu serais si sociable au début, annonça Dipper.

-Eh bien tu sais que je le suis maintenant, blagua le criminel.

-Oh, d'ailleurs, maintenant tu auras aussi une consultation l'après-midi avec un de mes collègues car je n'ai plus de place dans mon emploi du temps, poursuivit-il.

-Un collègue ? Déchanta soudain Bill.

-Oui, mais on se verra toujours le matin ne t'inquiète pas, assura Dipper en rangeant ses affaires, bien, c'est fini pour aujourd'hui, o-

-Je veux pas de ton collègue ! Cracha-t-il assez fort pour se faire entendre.

Dipper s'arrêta et releva les yeux.

-Comment ?

-Je ne veux que toi ! Les autres sont des travailleurs sans âmes et sans aucun sens de l'humour, se braqua le blond.

-Ça se passera bien, compris ? Lui sourit Dipper.

Il acquiesça en réponse.

-Bien, on se voit demain ! Salua le châtain en partant.

Le blond sourit, mélangeant malice et contentement. Le châtain lui plaisait plus que la normale, bien que pour la plupart des gens il était un banal psychiatre qui faisait son travail, il était sincère. Les autres travaillaient pour travailler, mais Dipper y prenait plaisir, là était la différence. De plus, il était drôle, attentionné, intelligent et surtout amoureux du jeune homme qui était reconnu comme fou. Le blond voulait l'emmener loin avec lui, même si son premier plan était de se servir de lui pour s'échapper, maintenant il voulait être la cause de son bonheur. Il décida donc de l'emmener avec lui quand il partirait.

La matinée suivante quand Dipper arriva au travail, son insupportable chef se rua sur lui.

-Pines ! Pourquoi n'avait vous prévenu personne de l'agressivité du patient numéro 354 ! S'exclama-t-il.

-Comment ? De quoi parlez vous ? Il n'est pas agressif du tout ! S'écria le jeune homme.

-Il a menacé Ardison et a failli lui crever un œil ! S'énerva son supérieur, vous avez intérêt à le calmer !

Puis il s'en alla au pas de course. Dipper se dépêcha d'arriver dans la salle 354. Il entra puis s'assied en face de l'homme au sourire de fou.

-Qu'est-ce qu'il s'est passé avec Ardison, mon collègue ? Demanda le plus calmement possible le châtain.

-Il était malpoli et méprisant, répondit le blond, tu es beaucoup mieux.

Le psychiatre rougit de nouveau puis soupira.

-Bien, mais ne recommence pas s'il te plaît, supplia le garçon.

Il acquiesça puis leur discussion journalière débuta.

À sa fin, alors que le châtain allait partir, le blond l'interpella avant qu'il sorte.

-J'ai une faveur à te demander, fit-il alors.

-Je t'écoute, affirma Dipper.

-Pourrais-tu ne pas refermer la porte du bâtiment à clé en partant ce soir ?

Dipper s'arrêta.

-Quoi ? Je ne peux pas faire ça.., s'inquiéta le châtain.

-Je veux sortir d'ici et t'emmener avec moi, proposa le blond.

-A-avec toi ? Répéta le psychiatre.

-On pourra être ensemble à jamais.., promis le criminel.

Le garçon réfléchit un instant avant de donner sa réponse.

-D'accord, autre chose ?

-Viens ici légèrement plus tôt que d'habitude demain et n'oublie pas la clé pour les menottes.

Dipper acquiesça avant de finalement sortir pour aller déjeuner, et le soir il ne ferma pas la porte.

Le lendemain matin, il fit comme dit et attrapa les clés avant de s'enfoncer dans les couloirs, dix minutes plus tôt que d'habitude. Il arriva devant le numéro 354 et entra sans hésitation.
Le blond attendait, souriant.

-Bonjour Dipper, lâcha-t-il.

Dipper sourit en retour puis il s'approcha  du criminel pour finalement détacher les menottes qui retenaient ses poignets. Une fois enlevées, le blond se leva et s'approcha du psychiatre puis l'embrassa.

-On va pouvoir partir, annonça-t-il une demi seconde avant qu'une explosion retentisse dans le couloir.

Le blond entraîna le châtain dehors pour révéler un couloir à moitié effondré. Puis ils tournèrent à gauche, se rapprochant des coups de feu qui retentissaient déjà depuis plusieurs secondes.
Les couloirs étaient parsemés de cadavres, des inconnus comme des collègues aux yeux de Dipper, mais il en fit abstraction et continua à suivre Bill, plus connu sous le nom du Joker.
Le couloir déboucha sur le hall où plusieurs corps gisaient dans leur propre sang.
Là se trouvait des complices de Bill armés dont un qui passa son arme au blond quand il arriva. Certains employés encore en vie couraient, mais le criminel les fusilla en quelques secondes avant que d'autres complices entrent dans la salle annonça que tout le monde était mort.

Seulement un corps bougeait encore. Celui du chef du châtain.
Bill saisit un révolver des mains d'un de ses hommes et le tendit à Dipper qui le prit à son tour.

-Tu m'aimes ? Commença le Joker.

-Oui, acquiesça le châtain.

Bill sourit.

-Serais-tu prêt à mourir pour moi ? Demanda-t-il.

-..Oui, répondit presque instinctivement l'ancien psychiatre.

-Non, non, c'est trop simple..., annonça le blond, serais-tu prêt...à vivre, pour moi ?

Les mains de Dipper tremblèrent une courte seconde avant qu'il hoche la tête de haut en bas. Bill sourit de plus belle avant de saisir Dipper par le bassin et de le tourner vers le dernier survivant qui suppliait de le laisser en vie.

-Tue-le, ordonna sèchement le criminel.

Dipper écarquilla les yeux à cette demande mais obéit et pointa l'arme en direction de son ancien supérieur.
Il ferma les yeux et lâcha un léger souffle quand les sons autour de lui se troublèrent jusqu'à devenir presque inexistant. Puis il rouvra les yeux et tira presque instantanément et sans pitié sur son le chef qui mourra sans délais sous les rires bruyants du blond.

DipperQuinnWhere stories live. Discover now