Chapitre 68- Morsure

Start bij het begin
                                    

— Je ne suis pas un monstre, Chris.

Mon autre main vient caresser sa joue jusqu'à sentir sa barbe de quelques jours me chatouiller le bout des doigts.

— C'est important pour moi que tu le saches, je chuchote.

Reposant sa tête délicatement sur le tapis, je rejoins la salle de bain et me nettoie de tout ce sang bien trop tentant. Le miroir me renvoie mon reflet. Je suis affreuse ! Mon visage a perdu de ses couleurs et ma peau est moite. Les premières gouttes de sueur perlent mon front.

Avant de ne plus être en mesure d'agir, je vais récupérer la trousse de premiers soins de Magellan ainsi que quelques plantes médicinales que je sais ont un fort pouvoir de cicatrisation.

En revenant dans la chambre de Nik et Caroline, je rejoins Chris et dépose quelques herbes sur sa blessure puis quelques compresses.

— Qu'est-ce que vous me faites ? murmure-t-il la voix embrumée.

— Chuuuut ! tout va bien.

— Ne me touche pas ! s'énerve-t-il.

Ses paupières papillonnent révélant ses yeux magnifiques. Ils le sont d'ailleurs, peu importe qu'il soit sous son apparence humaine ou animal.

Méfiant, comme il l'était sous sa forme lupine, il se redresse dans une position assise puis observe le bandage qui recouvre sa blessure.

— Pourquoi ?

L'esprit embrumé par le venin, je demande :

— Pourquoi, quoi ?

Il roule des yeux.

— Pourquoi m'as-tu soigné ?

— Je ne sais pas ! j'admets. Peut-être que je n'avais pas envie que tu meures.

Chris me regarde attentivement puis se saisit de mon bras. Désormais, il prend le temps d'analyser sa morsure. Bien que cela n'ait absolument rien de romantique, lorsqu'il me touche je frissonne de tout mon être.

Ou peut-être que les premières hallucinations ont déjà commencé.

— Toi en revanche, tu en as plus pour très longtemps ! il dit en relâchant brusquement mon bras.

— Désolé de te décevoir mais je ne vais pas en mourir. Certes, je vais passer par différentes phases comme le délire, la souffrance mais d'ici quelques heures, je serais remise sur pieds et ensuite... j'en profiterais pour... te courir après.

Qu'est-ce je viens de dire ?

— Effectivement, tu nages en plein délire ! lâche-t-il d'une voix glaciale.

Alors qu'il se redresse de toute sa hauteur, ma veste dissimulant son intimité glisse sur le sol et n'est plus en mesure de cacher quoi que ce soit. Un sourire niais apparait sur mon visage. Impossible pour moi de regarder ailleurs.

— Ne te gêne surtout pas ! raille-t-il

— C'est exactement ce que je suis en train de faire !

Levant les yeux au ciel, il se dirige vers l'armoire me laissant l'occasion d'admirer son dos. Même ses fesses sont à tomber par terre. J'arrive à regretter que ma vue se floute à certains moments. Fichu venin !

— Si je peux me permettre, tu ne vas jamais pouvoir rentrer dans ce pantalon.

Chris est une armoire de muscles. Ce n'est pas le cas de Niklaus !

Je l'entends soupirer en s'en rendant compte par lui-même. Le loup Originel se saisit alors d'un bas de jogging bien plus élastique que l'était le jean et l'enfile. Le tissu le moule de partout mais au moins, il n'est plus nu. Enfin quoique...il est très agréable à regarder.

Entre rêves et réalitéWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu