Il n'est pas question de repentances
absurdes
nous le sommes à bien des égards
les poumons comprimés
pour obtenir le silence nécessaire
à la bonne exécution du geste.
Égorger le mouton est un art solitaire
le poignard perce
oscille
on extirpe le sombre
une offrande à la foule de bras tendus
avide de boire le calice.
Une corde maintient l'ensemble
au coude à coude
l'idole au bord des lèvres
solidaire dans le mouvement et l'ambition de dicter au temps une conduite
l'extase de l'oubli
la mémoire bien au fond avec ce qu'il nous reste de dignité.
Nos poings pour cogner la ferraille
commuer les clous en pièces de monnaie
et s'offrir une existence
un sourire de circonstance
une étole pour voiler nos épaules lacérées
par le poids de l'imposture
nos fautes
ton absence
on fera l'inventaire à la pioche.
Nous sommes modernes.
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Je vois Rouge Ciel
PoetryUne poésie du vide, des espaces qui nous échappent et des morts qui nous accompagnent.