Chapitre 22

Depuis le début
                                    

C’était de la Vodka. Et elle adorait la Vodka. Probablement une conséquences de ses nombreuses années passées en Russie ; il lui en fallait vraiment beaucoup pour que les boissons aient un effet sur elle, d’autant plus que la jeune femme connaissait très bien ses limites.

Dans le coin de la salle, Idalina observa ses deux frères en ricanant :

– Avec un peu de chance, vu votre motivation à aller la voir, je la pécho avant vous.

Les deux hommes luis offrirent un regard noir.

– N’essaie même pas. Commença Joâo d’une voix dangereuse, très vite suivi par Inacio :

– Et ne tente même pas de nous faire gober que t’es lesbienne, c’est perdu d’avance.

– Mais non, ne t’inquiète pas ! Lança-t-elle d’un air malin. Cependant, comme plan cul… Elle se mordit insolemment la lèvres inférieur en plongeant ses yeux marrons dans ceux de ses frères.

– J’ai fait des effort et n’ai tué personne quand on a appris pour Tao… Grommela le futur Parrain, alors que son frangin prenait la suite de la phrase :

– On s’est retenu d’expérimenter nos meilleures techniques de tortures pour Edouardo…

– Mais elle.

– N’essaie même pas.

Amusée par la situation et cet énervement qu’elle sentait monter chez les deux mafieux, Idalina soutint leurs regards quelques lourdes secondes silencieuses, avant de porter son verre à sa boucher et poser les yeux sur la principale intéressée, reprenant calmement la parole :

– Elle est à vous ?

– Oui. Répondirent-ils à l’unisson, sans aucune hésitation. Elle était à eux. Ce n’était plus qu’une question de temps jusqu’à ce que ce magnifique corps se donne, que cette voix murmure l’un de leur prénom et que son petit cœur ne commence à battre que pour eux.

Qu’une question de temps.

Le chronomètre était lancé.

Deux hommes. Et une seule victoire.

– Eh bien faites-le savoir.

Leur cadette avait prononcé ces mot presque en un murmure, observant avec un certain amusement la portugaise sur la piste de danse, collée à un pur inconnu qui semblait un peu trop vouloir s’approprier son corps. Apparemment mal à l’aise, la brunette continuait de se mouvoir et profiter du temps, tentant tout de même de se dégager de l’emprise de l’homme, sans aucun succès.

À peine Idalina eut-elle le temps de reposer les yeux sur ses frères que Joâo s’était déjà levé. Le futur Parrain leur lança un regard plein de défi avant de s’éloigner d’eux d’un air assuré, ignorant les quelques personnes qui s’approchaient de lui. L’homme de vingt-huit ans défit boutons de sa chemise, laissant arrogamment apparaitre son torse si bien dessinés.

Soraia était sur le point de demander à l’individu face à elle de partir, n’osant pas vraiment le gifler même si ce n’était pas l’envie qui lui manquait. Il puait l’alcool et probablement, d’après ses yeux explosés et ses mains tremblantes, avait-il fumé quelques pétards plus tôt dans la soirée. Mais elle n’eut pas le temps de prononcer un mot que le corps de l’homme fut brusquement projeté en arrière, la faisant sursauter.

Elle fronça les sourcils, et ses joue s’empourprèrent immédiatement lorsqu’elle aperçut Joâo se place face à elle, sans un mot.

– Je… merci… Réussit-elle à articuler, ne sachant pas trop quel comportement adopter.

Longue vie au prince JoâoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant