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Bougie
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L'hiver... Une rude saison pour tous ceux qui n'en sont pas habitués, mais peut aussi le devenir pour ceux qui ont des habilités naturelles à la résistance du froid. Une jeune femme marche les longs de la rue d'une ville où la neige semble être éternelle. Cela faisait des années qu'elle vivait dans un quartier malfamé et pauvre, devant sortir tous les jours du matin au soir pour tenter de vendre des bougies artisanales.

Vêtue d'une robe bleue usée avec le temps, la jeune femme ne pouvait transporter qu'une dizaine de bougies avec elle, tout au plus. Sa peau laiteuse, son regard sombre et ses boucles azur lui donnaient un charme qui poussait aux clients d'acheter, mais plus elle grandissait, prenait des formes et de la taille... Plus les clients étaient intéressés par bien plus. Rapidement, dès ses quatorze ans, les passants tentaient de la violenter pour pouvoir l'agrippé dans un coin et s'amuser avec. Elle se débattait avec ferveur, mais sa carence en fer et autres vitamines ne la rendait pas bien forte et très vite, il se passa ce qui arriva...

Honteuse, salie et ne désirant qu'à être lavée de fond en comble de tous souvenirs, elle rentra ce soir-là à la maison... Pour la première fois bredouille, ayant été incapable de vendre une seule bougie puisqu'elle a passé la majeure partie de l'après-midi, cachée dans une ruelle, à pleurer toutes les larmes de son corps se mettant à sursauter à la moindre parole d'un homme approchant, se mettant à trembler de froid, de terreur, d'angoisse... Ce soir-là, pour la première fois... Son père leva la main sur elle et lui prévint que si elle ne rapportait par de l'argent elle pouvait crever qu'il n'en avait que faire. « Une gosse qui ne rapporte pas d'argent, ce n'est qu'une bouche inutile. »

Malheureusement, ce ne fut pas l'unique fois, les coups, violences, viols continuèrent, chaque jour, toujours un peu plus. La jeune femme devait survivre aux agressions la journée et survivre aux coups de son père l soir arrivant... Même si elle réussissait à rapporter un joyau, son père n'avait que faire. Il trouvait un malin plaisir à la torturer, se défouler sur elle et tout était bon pour aider. Les cris et pleurs de la jeune femme n'attiraient même pas l'attention des voisins, encore moins de la sécurité... Et cela dura deux ans... Deux longues années...

Le soir de ses seize ans, son père l'attendait avec un cadeau de taille et ce n'était pas pour le plaisir de la jeune femme qui tenta aussitôt de s'échapper, seul petit bémol... Elle était déjà retenue par le poignet. Son père l'avait attrapée au lasso et tira d'un coup sec vers lui la faisant tomber au sol, puis traînée. « Non, s'il vous plaît, ne faîtes pas de mal à Juvia ! C'est son anniversaire, épargnez-là ! » Mais son géniteur ne l'entendait pas de cette oreille... C'était le jour de sa naissance, alors quoi ? Il fallait qu'il soit gentil ? Ce n'était Pas dans ses gênes.

Le soir de ses seize ans, quelque chose se produit, un miracle. Alors qu'elle avait réussi à s'échapper en plein milieu de séance, elle fut rattrapée et plaquée au sol. Incapable de bouger, elle donna ses dernières forces pour repousser son géniteur qui fut littéralement projeté contre le mur, le corps tranché par endroits, le sang coulant... Juvia observait, figée d'horreur ce qui venait de se passer.... Le corps sans vie du père glissa le long du mur et s'écrasa dans la mare de sang dans un bruit de serpillières trop humide dans une flaque d'eau. La bleuté s'aperçut que le sang n'était pas aussi pâteux qu'il devrait l'être, il était bien plus liquide puisqu'il avait été mélangé avec... De l'eau ?! « Juvia a... Lancé un sort d'eau... ?» Les mages dans son village se comptaient sur les doigts de la main, voire étaient inexistants...

Son corps lui hurla alors d'une chose : s'en aller. Elle se leva, prit son sac et s'en alla en courant de la maison. Sa robe déchirée était trempée de sang, du sien, sortant encore de ses fraîches plaies, mais aussi celui de son géniteur fraîchement découpé à l'eau. Elle courut et courut, aussi loin que ses jambes pouvaient l'emmener, mais rapidement la fatigue, la sous-alimentation et l'épuisement l'attrapa. Elle prit la décision de s'installer dans une ruelle, entre deux chaumières. Ses mains fouillèrent le sac à la recherche de quelque chose d'utile, mais... C'est une bougie qui en sort, accompagnée d'une boîte d'allumettes. « Juvia peut se réchauffer avec... »

En allumant cette bougie, la ruelle, son corps, ses yeux furent éclairés d'une douce lumière, chaleureuse, réconfortante. Elle se mit à sourire et se demande quand fut la dernière fois qu'elle s'était sentie aussi calme... Plongeant son regard dans la petite flamme, elle entendait au même moment les douze coups de la cloche de minuit sonner. Elle revoyait sa famille, il y a des années, unie, heureuse... Puis la mort de sa mère et la détérioration de l'attitude de son père. Alors qu'elle se dit que depuis elle n'avait jamais connu le bonheur, elle se souvient de quelque chose... De lui.

« - Bonjour, Juvia vend des bougies artisanales, voulez-vous lui en acheter ? Elles sont à seulement dix joyaux unités, fournies avec de quoi l'allumer. Souriait-elle encore à l'époque.
- De bougies ? Dit une voix enfantine derrière elle.
- Bonjour. Se tourne Juvia vers l'enfant de son âge.
- Salut, je cherchais justement un cadeau pour mon maître. Je ne pense pas trouver mieux que quelque chose d'artisanale.
- Vous voulez acheter une bougie à Juvia ? Demande-t-elle, les yeux pétillants.
- O... Ouais, j'en prendrais une. Détourne-t-il le regard, gêné.
- Voici pour vous Damoiseau !
- Merci heu... Juvia. L'appelle-t-il d'une petite voix, douce et indécise. Voilà ta... Tousse-t-il un peu. Voici ton argent. Lui donne-t-il la bourse.
- Juvia vous remercie pour votre achat, vous ne serez pas déçu de la qualité de ses produits. »

Ce jour-là, ce jeune garçon avait si charmé, qu'il avait décidé de rester la journée avec elle, lui offrant même un chocolat chaud dans une auberge où elle s'était sentie apaisée. La sensation de chaleur lui revint dans tout le corps, le goût du chocolat, la voix de jeune homme aux cheveux de jais... Le sang de Juvia se mit à bouillir un cours instant, suffisant pour que son cerveau lui donne l'alerte : sa robe prenait feu ! Elle se leva et tenta d'épousseter, mais ça ne faisait qu'empirer. La panique s'empara d'elle alors que les flammes commencèrent à lui brûler la peau. Elle se mit à pleurer de douleur et ferma les yeux forts tout en tapant sur les flammes grandissantes. Et le miracle revint : de l'eau jaillit à nouveau de ses mains ! Cette fois-ci... Le corps du jeune mage ne tenait plus, épuisé de tout, il tomba au sol, laissant inerte Juvia, inconsciente, ses dernières pensées s'en allant aux personnes qui l'ont aimé même si ce fut un temps...

« - Alors ? Où en est la guérison ? Demande une voix féminine.
- Plutôt bien, mes sorts se sont avérés efficaces au vu de la compatibilité de magie et j'ai un assistant qui est aux petits soins avec elle. Rigole un homme plus âgé.
- Que sont-ce ? Pensa Juvia, écoutant leur conversation.
- Elle a eu de la chance cette petite. Dit-elle, souriante. Laissons-la se reposer encore un peu.
- Oui, dans le pire des cas, Gray n'est pas loin. Répondit-il, amusé.
- Il n'est jamais loin d'elle, j'ai l'impression. »

Les deux voix s'éloignèrent et une porte se ferma, Juvia se sentait au chaud, en sécurité même. Pourtant, elle n'avait aucune idée d'où elle pouvait bien être. Dans un ensemble en pilou, sur un matelas confortable, un coussin ajusté, une couette chauffante.. Le paradis ? Peut-être... Elle tenta de se remémorer de ses dernières pensées avant son évanouissement, mais c'est le sommeil qui la rattrapa.

Le bruit de quelqu'un changeant l'eau dans un vase la réveilla quelques heures plus tard. Elle s'assoit lentement et ouvrit les yeux en prenant son temps, la lumière... Elle a dormi combien de temps pour en avoir mal aux yeux ?

« - Ravi de te voir réveiller Juvia. Dit une voix aussi familière qu'inconnue.
- Qui... ? Se frotte-t-elle doucement les yeux. Où est-elle ?
- Chez moi. Sourit-il.
- Et vous... Cligne-t-elle des yeux observant le jeune homme de son âge, cheveux de jais et regard bleu foncé comme le sien. Je vous connais.
- Ca fait longtemps. Dit-il sortant une bougie de sa sacoche. »

[One Shots] Fairy Tail - Eau et Glace. [GruVia] /ABANDONNÉE/Kde žijí příběhy. Začni objevovat