L'Anecdote 1, lycée

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Bienvenu dans ce Blablatime 1er!

 
À vrai dire il y a beaucoup de choses à mettre en ordre pour créer une histoire ou un écrit. J'ai facilement tendance à me perdre entre les lignes et ne rien organiser. Ce qui est plutôt ironique, c'est que le principe d'un rantbook est de ne rien organiser.

L'anecdote à laquelle fait référence le titre de ce chapitre en est en fait plusieurs en une seule, mais c'est presque pareil (bizarrement sur mes copies de math ça passe moins bien)

À moins que vous soyez dispensés de l'organe cérébral principal d'un être humain (oui oui, il y en a d'autres), plus communément appelé cerveau, vous savez qu'un rantbook est fait pour raconter sa vie. La mienne est loin d'être passionnante rassurez-vous, elle est aussi plate que les vôtres, mais j'ai quand même envie de mettre des mots dessus.


L'Anecdote, et pas des moindres : vie lycéenne

Certes je suis en première, après avoir passé une seconde mouvementée et plus désagréable qu'autre chose. Mais j'ai toujours l'impression d'être fraîchement arrivée au lycée, comme Pralinette qui intègre un nouvel établissement pour rencontrer son bad boy Roger-Éric et se faire harceler. À la seule différence qu'il n'y a pas de bad boy dans mon lycée, plutôt des paysans et des gens aux tendances plutôt étranges.
Des paysans me direz-vous ? Je suis dans un lycée agricole, j'ai d'ailleurs eu l'occasion l'an dernier d'intégrer une option spéciale, EATDD (Écologie Agronomie Territoire Développement Durable) (oui c'est beaucoup trop long pour un nom d'option), où nous avons pu par exemple accueillir pendant 4h Stéphane, qui nous parla des roches trouvables dans notre région et dû faire un tour de table à la fin pour réveiller les élèves. Excepté cette fascinante option, ce merveilleux établissement propose une immersion en campagne. Effectivement, les trois pauvres bâtiments sont entourés d'une pinède qui est en fait la majeure partie du terrain du lycée. Et qui commence sérieusement à vouloir reprendre le dessus, notamment sur le plateau sportif. Tout ça pour dire qu'à l'origine je pratique les sciences moi, pas la littérature.

D'ailleurs, #balancetaréforme je suis de la fameuse année du bac 2021. Oui, celui-là même. Nos premières épreuves sont à l'instant où j'écris ces mots dans moins de trois semaines, en plein mois de janvier. Une forte envie de mourir? Oui oui.

Oh, dear, we are in trouble.

Je suis notamment dans la section euro anglais, qui en toute honnêteté ressemble plus à une secte pas nette qu'à une option. L'an dernier, nous eûmes l'occasion d'étudier des mois durant la Comédie Musicale de Billy Eliott. Particulièrement la chanson "Solidarity forever". Je n'ai rien contre cette chanson, qui porte un message fort et louable, mais j'ai quelque chose contre notre prof qui s'est acharné à nous la rentrer dans la tête. En fait, il avait instauré une sorte de loi. En entrant en cours, il entamait "Solidarity, solidarity..." et toute la classe enchainait joyeusement "Solidarity forever!". Le fait est que sa technique redoutable a bien marché. Très bien marché. Car cette année après presque trois mois de vacances, après nous être installés, avoir disposés sur nos tables nos affaires encore neuves, nos trousses propres et nos feuilles sans petits dessins de l'ennui... lorsque le prof a entamé avec tout ses poumons "Solidarity, solidarity!" ,avant même de nous en rendre compte nous avions chantonné en cœur notre partie. Au moins, notre professeur avait un sourire si grand qu'il en eut probablement des courbatures.

C'est dans cette classe bien particulière qu'est l'euro anglais de notre lycée que j'ai pu rencontrer parmi les meilleures personnes qu'il soit, les Chômeurs. Baptisés ainsi autant par nous que par le prof. Car, étant une bande de cinq bons élèves, nous ne fichons strictement rien. Durant littéralement tout le cours. Puis notre chômeuse en chef nous met un coup de pression à 10 minutes de la fin. Et nous abattons tout le travail. Nous finirons un jour à Pôle Emploi.

Maintenant j'aimerai parler d'une chose qui m'a toujours exaspérée: les cours de sport. Sérieusement, j'aimerai une liste des intérêts à faire acrosport. Si, si, vous voyez très bien de quoi je parle, le sport où on s'escalade les uns les autres pour tenter de faire des figures de qualité plus que discutable qui ne seront jamais aussi belles que sur la fiche. Et puis Ernest le coéquipier fait des roulades tordues à côté. Cette sorte de tentative d'adapter la gymnastique au niveau des lycéens incompétents et à nos corps moins musclés que celui d'une huître est à bannir des gymnases scolaires, de manière définitive. Et puis, tant qu'à être sur le sujet des cours de sport, serait-il possible de parler des tenues? Entre les gars qui viennent en short en sport en plein mois de décembre, ou les filles dont les vêtements de sport sont tellement collés à leurs corps qu'on se demande comment elles respirent, il y a du niveau. Et évidemment, la BASE d'un cours de sport, c'est le prof qui ne fait pas sport.

Cependant, et parlant de ça, je ne peux plus charrier intérieurement les profs de sport, car le mien que je prenais pour un cinquantenaire beauf et à l'accent du sud bien taillé a réalisé une roue impeccable comme Chloé et Juliette en primaire après avoir perdu un pari. Le genre de figures que je pratique avec une absence de grâce sans pareille. Oui, oui, on dirait juste que je veux agoniser, ce qui en soit dans cette situation n'est pas faux.

Revenons maintenant un instant sur la réforme, voulez-vous? (ce n'est pas une question les enfants, je m'en contrefous de votre avis)

Cette merveille sortie des cerveaux des nonagénaires qui ont depuis belle lurette quitté les bancs des classes, vous savez celle-là même, où vous devez à 14 ans,  15 dans le meilleur des cas, choisir votre avenir et les matières en conséquences. Les anciens me diront "roh mais tu sais, ça a toujours été comme ça, et à notre époque...", (en général c'est à ce moment que j'arrête d'écouter), mais vous voyez, non ça n'a pas toujours été comme ça. C'est problématique.

Pauvres lycéens que nous sommes, il est évident que nous n'avons pas assez de maturité pour constater nous-mêmes que cette réforme est en train de pulvériser notre adolescence voyons, il faut attendre que les vieux croûtons s'en rendent compte. Sinon ce n'est pas amusant.


Et c'est sur ces belles paroles que je vous quitte malheureusement, j'ai deux épreuves et cinq contrôles à réviser. Vais-je le faire? Pas du tout, je vais grignoter des mandarines devant un document libroffice.


Failles (ou le rantbook d'une ado en noir et blanc)Where stories live. Discover now