Chapitre 13

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  J'attends ce qui me parait une éternité puis, alors que mes jambes se remplissent de fourmis, je me lève tout doucement et les déplie précautionneusement. Qu'est-ce qu'il vient de se passer ? Qui ou... quoi est passé près de moi ? Est si l'inconnu avait raison ? Si c'était réellement une créature qui venait de passer près de moi ? Peut-être qu'il ne reste que moi ? Les questions se bousculent dans ma tête. Je commence à m'embrouiller ! Quelle heure est-il ? Quel jour est-il ? Je suis totalement perdue. Droite, gauche ? Où ? Il fait tellement chaud ici !


Mais je ne dois pas perdre de vue mon objectif : sortir d'ici ! Alors, comme si tout redevenait limpide, je plaque ma main droite sur le mur, et je cours comme une folle. À chaque fois que l'occasion se présente, je tourne à droite. Rapidement, je m'essouffle et mes poumons crient au meurtre. Mais je ne peux pas m'arrêter. 


Je suis plongée dans mes réflexions tant est si bien que brusquement, une douleur atroce m'envahit. Je viens de percuter un mur de pleine face ! Par reflex, je porte mes deux mains à mon nez et je sens un liquide chaud les recouvrir. C'est sans doute du sang. Dès que je l'effleure, mon nez me fait atrocement souffrir et, si je me fis à ce que j'ai pu sentir, il est légèrement décalé vers la gauche donc sans doute cassée. Fait chier ! Putain de merde ! J'ai pas besoin de ça maintenant ! Mes yeux pleurent tous seul et je ne peux rien faire d'autre que de me focaliser sur la douleur atroce qui émane de mon visage. Je ne peux plus respirer. Si je ne me calme pas rapidement, je sais que je risque une crise d'asthme et sans mon inhalateur, ce serait mortel pour moi vu mes problèmes de santé en général.


J'ouvre rapidement mon sac à dos et je me saisis d'une pilule qui calme instantanément ma douleur. Je sais qu'elle ne fait effet que pendant quelques heures, mais, revigorée, je tâte le mur que je viens de percuter et le longe doucement vers la gauche. 


Mes yeux se sont légèrement adaptés à l'obscurité ambiante et je remarque immédiatement qu'il n'y a absolument rien par terre. Aucun corps ne jonche le sol, c'est comme si tout ce que j'avais vu, entendus et vécu ne c'était jamais produit. Les images de toutes ces personnes s'effondrant sur le sol reviennent me hanter. Cette brume, cette sorte de fumée a tout provoqué.

Indéniablement, je reviens aux paroles de mon inconnu. Et si c'était vraiment les créatures qui nous avaient envoyé ce gaz et pour nous punir ? Pour nous punir de notre désobéissance ? Tout cela me semble totalement absurde ! Nous étions si proches du but.


Mais je ne dois pas tirer de conclusion trop rapidement, parce qu'après tout, je suis coupée du monde extérieur depuis quarante-huit heures. Si ça se trouve, tout le monde va bien et les gens du centre m'ont juste oublié dans la précipitation... Après tout, il y a beaucoup de jeunes dans cet établissement et cela me parait presque normal qu'ils en aient oublié quelques-uns. Donc techniquement, je devrais rencontrer quelqu'un ! Cette possibilité me remonte un tant soit peu le moral et je me rends compte que de toute façon, les chances de croiser cette personne sont inférieures à 30 % si je tiens compte de la taille de l'établissement et de pleins d'autres choses. Ça me dépite un peu mais bon, je me surprends moi-même en trouvant ce pourcentage parce que normalement, je suis vraiment nul en maths ! Et en tout depuis la mort de ma famille.


Enfin bref, je ne sais pas depuis combien de temps je marche et mes pieds commencent à fatiguer. Je n'ai sans doute pas mis les bonnes chaussures et je n'ai jamais été très endurante. J'ai l'impression que dans le noir, le temps passe moins rapidement. Mon réveil est resté dans ma chambre et de toute façon, je n'aurai pas pu lire l'heure parce que, je me répète, c'est le noir total. Mais bon, je suis presque sûr d'être proche de la sortie. 


J'accélère le pas parce que je veux vraiment sortir d'ici au plus vite. La chaleur a encore augmenté ! Mais qu'est-ce qui peut donc provoquer ça ? À cause de la chaleur, mon nez recommence à me faire souffrir. J'ai l'impression d'étouffer.

Encore une fois, je m'inquiète pour un rien. Je tourne à droite et, brusquement, le mur change de matière et devient plus lisse. Je le tâte et me rends immédiatement compte que c'est en fait une porte. Je lève un petit peu la tète et j'aperçois une très très faible lueur verte. Maintenant que je l'ai vu, elle me parait aussi brillante que le flash d'un appareil photo.


Une sortie ! Je suis juste devant une sortie de secours ! Je suis tellement excitée que je pousse un petit couinement de satisfaction. Je pose ma main sur la barre qui sert de poignée et je la pousse délicatement.

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Alors, que va-t-il se passer ?
Que va découvrir notre héroïne ? Que va elle découvrir?

Encore une fois, j'ai super hâte de lire vos commentaires!!!!

GazésWhere stories live. Discover now