Chapitre 10

168 28 18
                                    

  Je me réveille brusquement, alors que les créatures de mon cauchemar allaient me tuer. Les sommeils sans rêves après un trauma sont un mythe.

Ma nuit à été hanté de monstres flous et difformes, de chiens bleus enragés et d'humains mutants.

Dans la brume matinale de mon esprit, je ne distingue presque rien et c'est avec mon instinct que je me saisis d'un paquet de gâteau. J'effleure malheureusement mon vomi qui a presque séché et je ne peux retenir un cri de dégoût.

Pendant que je mâche mes biscuits, je me demande comment je vais occuper cette journée.

Ma chambre est dans un état lamentable tout comme mon esprit et elle empeste, tout comme mon haleine.

Je sais que je ne peux pas encore faire trop d'efforts, car je crois bien que j'ai eu une crise d'asthme à cause du Gaz. Et il me faut toujours un ou deux jours pour me remettre.

Sans m'en rendre compte, j'ai fini le paquet de gâteau et je le jette à terre. Brusquement, sans aucune raison valable.

Je me lève doucement et je vide rapidement les tiroirs de mon ancienne colocataire. Les deux autres tiroirs sont incessibles à cause de ma propre commode. Je ne tiens presque pas debout, car j'ai très envie d'aller aux toilettes. Je me tortille dans tous les sens, en continuant la tâche que je me suis imposée.

Tous les vêtements de ma charmante colocataire sont propres et c'est à mon avantage. Alors que je retire les chaussettes, je découvre dans l'une d'elles des petites pilules multicolores. D'abord, je me demande innocemment pourquoi elle cache du chocolat dans ses vêtements. Puis, je me rappelle du pourquoi elle a été envoyée ici. Pour consommation de drogue. C'était donc là qu'elle les planquait ! Ça faisait une semaine que je cherchais ses "petites pilules du bonheur" comme les gens les appellent...

Je les mets dans la poche de mon jean's. Mon Jean's qui d'ailleurs me colle à la peau. Cela fait maintenant trois jours que je ne l'ai pas enlevés. Je le porte depuis le début de cette merde.

Sa commode est vide et je me décide à l'utiliser comme poubelle. Je me saisis d'un de ses vieux T-shirt et je ramasse le vomi plaque par plaque avant de le placer dans le tiroir du bas. Faire ça me dégoûte et je ne retiens pas un petit haut le cœur.

Ma chambre et maintenant à peu près rangé. Je place sous mon lit toute ma nourriture.

Alors que je contemple mon œuvre satisfaite, une terrible crampe me plie en deux. Ma vessie est sur le point d'exploser. J'ai soudain très chaud et je ne peux m'empêcher d'imaginer des toilettes. Je ne peux plus me retenir. Alors que je cherche une position confortable, tout lâche.

C'est donc impuissant que je sens l'urine couler et mouiller mon pantalon pour la deuxième fois en trois jours, je n'ai pas pu me retenir. Des larmes de colère et d'impuissance coulent le long de mon visage crispé.

Mais je ne m'arrête pas. De toute façon que ce soit de cette manière ou d'une autre, ce sera le même résultat.

Une fois que j'ai fini, c'est presque en fermant les yeux et en m'empêchant de respirer que je retire mes vêtements souillés et que je les jette précipitamment dans le tiroir du bas. Je me dépêche de me rhabiller après avoir utilisé au moins dix lingettes pour dégager cette affreuse odeur de mon corps et de la pièce.

Je m'asperge de déodorant et j'en profite pour en vaporiser aussi dans tous les coins de la chambre.

Maintenant, je ne sais plus quoi faire.
Comme je le pensais hier soir, ma vie risque d'être palpitante pendant que je suis enfermée...

Je sais qu'avant, dans les années deux mille, il y avait une chose qui s'appelait le internet. Sur cette chose, il y avait plein d'activités drôle et les gens ne s'ennuyaient jamais ! Mais si mes cours d'histoire sont corrects, à cause d'un gros problème, tout le réseau s'est effondré en deux mille cent neuf. Après cette perte, la terre a connu de gros problèmes dont nous ne savons plus rien.

Car dans le internet, il y avait aussi beaucoup de savoir. Mais tout ça a disparu. Aujourd'hui, nous sommes en deux mille trois cent soixante-cinq ; et notre technologie remonte au temps des années mille neufs cent... Nos télévisions sont pour la plus part en noir et blanc, nos ordinateurs sont très anciens ; je me demande comment les créatures ont pu pirater des objets aussi vieux... Et les téléphones que nous avons servent juste à téléphoner. Avant, maman m'a dis que les téléphones pouvaient aller sur le internet, pouvais parler, et même avoir des jeux ! Quand je m'imagine de telles merveilles, je suis bluffée ! Les gens de l'époque devaient avoir beaucoup de chance et ils devaient en être très fière !

Mais la pièce dans laquelle je me trouve me sort rapidement de mes rêves. Elle est petite, mais pas tant que ça. Le sol est recouvert d'un carrelage gris sale et il est souvent glacé. Je n'ai rien d'autre à contempler, rien d'autre d'impressionnant à décrire à part les fissures qui parcourent les murs anciennement blancs de ma chambre. Alors indéniablement, mes pensées reviennent vers l'inconnu que j'ai cru entendre hier. Je crois qu'il m'a de nouveau parlé. Il a dû dire un seul mot, mais je ne sais plus lequel. Je crois que sa voix était... Enfin, c'était comme s'il n'était pas vraiment là. Sa voix m'a semblé plus... Étrange ? Déformée ? Je ne sais pas. Je n'ai pas entendu grand choses, car je m'apprêtais à dormir.

Je toque doucement contre ma porte, mais rien. Je recommence après quelques minutes, mais rien. Toujours rien. Toujours ce silence pesant et inconfortable.

Alors je frappe plus énergiquement, je recommence à frapper cette porte qui me sépare de tout.

Encore une fois, je m'énerve et mes nerfs lâchent. Je crie, je tempête. Je recommence à abimmer mes mains. Mes cheveux volent dans tout les sens, ma tête se secoue de tout les cotés. Je donne de grands coup de pieds dans ma commode très résistante. Puis, aussi soudainement que tout cela a commencé, je me stoppe.

Encore une fois, je regarde mon réveil et il est treize heures. Comme hier, je mange une boite de conserve immonde. Il ne me faut pas beaucoup de temps pour la finir car j'étais affamée. Je bois une demie bouteille d'eau. Je m'assois sur mon lit que j'ai refait.

Et je me plonge dans mes pensées.

  ______________________

C'est moi qui ai fait le dessin, pour vous aider à visualiser la chambre (et parce que je m'ennuyais en anglais)! Est-ce que vous le trouvez réussi??? Qu est-ce que je devrai modifier ? Le dessin de l'héroïne arrive aussi très bientôt ! ;-)

Qu avez-vous pensé de ce chapitre ?

J'essaye de faire au maximum pour que ce ne soit pas trop ennuyeux...

Hésitez pas à me dire votre avis en commentaire !  

GazésWhere stories live. Discover now