Chapitre 8

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Je suis dans le noir et je suffoque ! Je ne peux plus respirer ! Mes yeux s'ouvrent brusquement tandis que je cherche vainement de l'oxygène ! La lumière m'aveugle ! Je ne respire pas !

Mes yeux affolés cherchent mon masque. Heureusement pour moi, ils le trouvent rapidement et je m'en saisis. J'agite les bras tandis que mon corps retrouve son oxygène. Je transpire à grosses gouttes, car il règne une chaleur abominable dans ma chambre. Alors que nous sommes pourtant en hiver. Je regarde mes pieds.

Tout me revient. Le monstre. L'électricité est revenue alors je jette un coup d'œil à la porte, mais je vois que le chew-gum est toujours là. Je plisse les yeux, mais rien ne change. Je me lève doucement et je touche le rose du bout des doigts. Le bonbon est dur.

Je jette un regard circulaire sur ma chambre et je remarque qu'à part ma couverture par terre, rien n'a changé !

Je tourne sur de moi-même, en vain. Ma tête va de droite à gauche. Mes yeux s'agitent et sautent d'un objet à l'autre à toute vitesse.

Tout est normal. Aucune boîte de conserve n'a été renversée. Rien n'a bougé ! Absolument rien ! Il n'y a pas de monstre, pas de porte ouverte et le bois n'est pas fissuré !

Mais que c'est il passé ?!

Je ne comprends rien. La créature était bien présente hier ! Je n'ai pas imaginé tout ça ! J'ai entendu l'inconnu ! Je l'ai entendu mourir ! Son cri plein de désespoir ne peut pas être le fruit de mon imagination !

Je vacille et mes jambes tremblent alors je m'assois, la tête entre mes mains moitent.

Je m'arrache quelques cheveux. Je ne comprends rien ! Je veux sortir ! Je me jette contre ma porte et la frappe. Je donne des coups de pied, des coups de main et je tente même un coup de tête. Mais rien ! Je sais que c'est moi qui me suis enfermée, mais je ne peux plus ! Juste je ne peux plus.

Je m'arrache les ongles en tentant de démolir la commode ! Je veux sortir ! Je me fiche du Gaz ! Je veux partir et courir ! Courir loin de tout ça !

Je ne sais plus quel jour nous sommes. J'ai perdu tout mes repères. Sommes-nous le matin, le soir ? Je ne sais plus. Un dimanche, un lundi ou un mercredi ? Je ne sais pas !

Mes yeux sont fous, ils cherchent des indices ! Mais il n'y a rien. Ma fenêtre est noire, comme couverte de suie. Je ne sais pas s'il fait jour ou nuit. Mais je vois enfin mon réveil. Je lui saute presque dessus et je vois qu'il est quinze heures.

Quand le Gaz est arrivé, il devait être dix-neuf heures, hier. Je pars du principe que après la chute contre la commode je ne me suis évanouie qu'une heure ou deux et donc, que lorsque j'ai rencontré mon inconnue il devait être au alentour de vingt et une heure. Cela ne fait donc qu'un jour que le Gaz est là. Et que nous sommes donc aujourd'hui le deux février.

Mais encore une fois, je ne sais pas.

Je me rapproche de ma porte et toque doucement dessus. Mais personne ne me réponds. S'il y a eu un inconnu. Il est mort ou disparus. Où peut être qu'il dort.

Je m'assois dos à mon meuble et je réfléchis. J'ai quelques piles pour mon masque, mais je serais bientôt a cours. Et alors je ne pourrais plus dormir. Et ce sera la fin.

Mon ventre gargouille. Cela doit faire presque dix-sept heures que je n'ai rien mangées. Dix-sept heures ! Je décide de manger une tablette entière de chocolat, car j'ai besoin de sucre. Et je bois une brique entière de jus de pomme en grimaçant. C'est vraiment infect !
J'ai peur d'épuiser mes réserves.

Après cette espèce de goûter, je recommence à pleurer. Si j'ai raison, en un jour, ce Gaz de provenance incertaine a semé la panique et a sans douter tuer des gens. Beaucoup de gens.

Mes ongles me font mal et mon cuir chevelu aussi. Je ne sais pas comment soigner tout ça. J'ai vraiment merdé sur ce coup-là. Je risque une infection avec mes ongles. Mais encore une fois, en à peine vingt-quatre heures, je dois me débrouiller seule. J'enroule chacun de mes doigts dans des petits bouts de tee-shirt humides. J'hésite pendant quelques secondes, mais la douleur est trop forte alors je prends une de mes pilules.

Il m'en reste maintenant seize.

J'ai peur. Ma chambre est petite, à peine huit mètre carrés. Ce n'est pas assez pour vivre. Le lit de ma colocataire et le mien prennent toute la place. Je n'ai pas de sanitaire, et aucun produit pour l'hygiène à part ma brosse à dents, son dentifrice et un petit déodorant. J'ai encore une fois oublié ma codétenue et je fouille pour la troisième fois dans ses affaires. Mes mains tremblent, mais j'arrive tout de même à trouver un autre déodorant et des petites lingettes avec deux paquets de mouchoirs.

Je suis encore trop faible pour apporter des changements. Pour par exemple déplacer un matelas. La solitude me pèse déjà. Pourtant, j'ai l'habitude.

Je fixe d'un regard que je sais vide mon ampoule. Je ne sais pas combien de temps l'électricité va tenir. C'est déjà un miracle qu'elle soit encore présente.

Ma vie est pleine d'incertitude. Je ne vais pas le supporter longtemps. Même pas un jour que je suis dans cette situation et je pense déjà au suicide.

Ce n'est pas la première fois que cette envie de mourir me prend par les tripes. Depuis la mort de mes parents et de ma sœur, cela met arrivé trop de fois pour que je les compte vraiment.
Mais cette fois est différente.

Ma main tient encore la boite de pilules. Je sais que six d'entre elles feront l'affaire. Alors je les effleure doucement de ma main aux ongles pleins de sang.



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Alors à votre avis, va elle vraiment le faire?

Va elle mettre fin à ses jours, alors que le gaz n'est là que depuis un jour?

Comment va elle évolué dans cette petite pièce?

Va elle craqué et devenir folle?

Est-ce qu'elle a imaginé le monstre, et l'inconnue?

J'ai besoin de votre aide! Si vous pouviez me donner des prénoms col ce serait géniale car je ne sais toujours pas comment appeler mon héroïne !

N'hésitez pas à me donner votre avis sur les questions dans les commentaires et à me dire comment vous avez trouvé ce chapitre!

GazésWhere stories live. Discover now