Je suis une femme et je vis avec la femme que j'aime depuis presque dix ans.
Au quotidien, qu'est ce que ça fait, qu'est ce que ça change ?
A l'occasion du #JustWriteIt #LGBTQ, #IDAHOT j'ai envie de témoigner, en toute simplicité.
Clo...
On a beau essayer régulièrement, ça ne prends pas !
Voila, je refait la blague mais, vraiment, je la fait très souvent.
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Blague à part, le jour ou nous viendra l'envie de fonder une famille d'un ou deux marmots (pas tout de suite, mais dans les dix ans quoi) et bien là... là on la sentira bien la différence.
Parce que pour nous, il ne suffit pas de se dire "chérie, tu arrêtes ta pilule, tu fais retirer ton stérilet, on jette les préservatifs à la poubelle et on fornique comme des fous pendant les 6 prochains mois, le tout, en surveillant ta température et tes cycles de fertilité..."
Avec cette méthode, on ira pas loin. On peut toujours attendre. Il n'y aura pas d'heureux accident. Pas de retour de couche...
Il n'y aura pas, non plus, de moufflet avec un patrimoine partagé. J'ai réalisé ça il y a peu. La génétique de nos enfants n'aura jamais plus en commun que la moitié de notre couple. Ou pas du tout. Pas ça ne sera pas moit-moit, dans tous les cas.
Dès lors, les questions et les choix qui s'offrent à nous ne sont pas banals :
- Laquelle portera le où les enfants ? - Est ce qu'il faut regarder les maladies qu'il peut y avoir dans nos familles, choisir de qui il sera génétiquement l'héritier ? - Comment est-ce qu'on le met en route ?
Et là se greffent une ribambelles de questions subsidiaires :
- Insémination artificielle ? C'est légal la PMA au moins ? En Belgique, oui, je crois... - Demander à un copain ? A qui ? Quelle sera sa relation avec l'enfant ? Est ce qu'on connait quelqu'un a qui on pourrait suffisamment faire confiance pour ça ?
Je vous en passe et des meilleures. J'ai conscience que pour nous qui sommes les heureuse colocataires de notre utérus, la question reste moins épineuse qu'elle ne pourrait l'être. Au pire, y'a la voie naturelle.
Un vrai casse tête sur lequel on n'est pas fixées mais qui, depuis quelques années, penche vers une solution qui émane de réflexions extérieur au genre unique de notre couple :
On est déjà bien assez nombreux sur Terre, sans doute trop. Il y a des enfants sans parents, un jour, on sera de futurs parents sans enfant. Donc, on cherchera probablement à adopter.
On ne se dira pas "ce soir, on fait un enfant" mais "bon, c'est quel formulaire cerfa qu'il faut remplir pour lancer les démarches ?"
Ouais, c'est moins sexy.
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