Chapitre10

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Cette semaine se promettait d'être drôle, avec la blague que j'avais faite à Pierre, l'après-midi que je devais passer avec Florence à la fête foraine (qui venait de s'installer près de la ville), et le bal de charité ou je pourrais essayer ma nouvelle robe et passer un peu de temps avec mes parents . Mais elle fût horrible.

Pierre ne fut pas la de toute la semaine: je n'ai donc pas pu voir si il avait apprécié ma blague. Florence à été privé de sortie pour toute la semaine parce que elle a commandé de la lingerie sexy sur internet (quelle imbécile) et le bal de charité avait été reporté car un des principaux donateurs avait un empêchement. C'est en tout cas ce qui avait été dit pour calmer la presse, car en vérité, le principal donateur en question n'était pas en voyage d'affaire mais dans une petite chambre d'hôpital à quelques centaines de kilomètres d'ici. Autrement dit, mon père était dans une petite chambre d'hôpital, et je ne pouvais même pas aller le voir car ce serait trop suspect pour mon identité.

. J'avais envie d'aller faire valser toute ces étiquettes à la c** ! C'est mon père, il va peut être mourir et je ne peux même pas le voir !

Et pour couronner le tout, je m'étais inscrite il y a quelques semaines pour la "grande vente de Noël " de l'école, ou tous les bénéfices des ventes sont reversé à des associations, autrement dit passer ma journée à sourire et à remercier les gens de leur gratitude, alors que je n'avais qu'une seule envie, c'était de m'enfermer dans ma chambre pour ruminer mes idées noires. Moi et ma charité à la noix ! Autant vous dire que j'étais aussi motivée que si j'allais à l'abattoir...

Heureusement, quelqu'un la haut avait du entendre mes lamentations parce ce que mon stand (barpapa) étais à l'écart de la foule, dans un recoin un peu sombre de la cour. Je ne m'en plaignais pas, au contraire, j'étais tranquille.

Enfin, tranquille, c'est quand même relatif. Au bout de deux heures, j'avais assez de technique pour faire presque deux barpapas en même temps, et aussi une tendinite au bras droit.

Soudain un groupe de cinq garçons arriva. Je ne les connaissais pas, j'étais presque sure qu'ils n'étaient pas au lycée.

Même en étant éreinté, je tentais d'être le plus aimable possible :

"- Bonjour, qu'est ce que je vous sers ?

-...

- Ouhou... Vous m'entendez ? Vous voulez quelque chose ?"

Ils faisaient exprès de m'ignorer, à moins qu'ils soient tous les 5 sourds. Cette situation était extrêmement gênante, et commençait à être louche. J'étais à un endroit où on ne me voyait pas et les cinq gaillards fixaient ma caisse de manière inquiétante.

"- Je suis là ! Répondez moi s'il-vous-plaît !

- Ta gueule salope !"

Le plus grands des cinq vint de mon côté, me bouscula violemment, renversant le sucre un peu partout. Je criais mais les chants niais de Noël couvraient mes cris. Punaise ! Je me fait agresser dans mon école, alors qu'il y a des dizaines de personnes à côté, et tout ça pour une recette de barpapa..

"- Bravo les mecs... Cinq contre un, et en plus contre une fille !" bredouillais-je. Ils étaient morts de rire, ces pauvres types. Ils jouaient avec le sucre, s'en lançaient dans les yeux et dans la bouche.

J'en profitais pour reprendre la caisse des mains du grand dadais et courir jusqu'à la cour pleine de gens. Mais ils me rattrapèrent avant, et m'encerclaient d'un air moqueur.

"- Allez, file nous la caisse, et on te fichera la paix ! Ce serait con qu'on abime ton joli minois. Comme tu l'as si bien dit, on est cinq contre toi, toute seule."

DifferenteWhere stories live. Discover now