Chapitre dix-sept : Pardon

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Nos lèvres se frôlent, je m'écarte de son emprise.

– Ne m'embrasse pas... murmurais-je, haletante.

– Pardonne-moi.

Nous sommes toujours plongés dans le regard l'un de l'autre, je peux sentir nos corps se rapprocher indubitablement. Je pose une main sur son torse, il pose la sienne dans mon cou et c'est comme si nous nous tenions à distance par ce geste, comme si nous en avions besoin tant l'attraction est puissante.

Soudain le barrage cède.

Sa main se resserre sur ma nuque et je ne peux empêcher mes doigts de s'enrouler autour de son cou.

Nos soufflent se mêlent, mes doigts s'engouffrent dans ses cheveux, les mains de Nils descendent sur mes hanches et je me retrouve chevauchant ses jambes, le buste collé au sien.

– Giannina...

Nos lèvres se frôlent.

Je réalise alors ce que je suis en train de faire. Je ne peux pas.

Je tente de me défaire de son emprise, soudain, il prend mon visage pour le rediriger vers le sien.

– Non, vraiment, je ne peux pas...

Il marque un temps, et prend ma nuque entre ses mains et dépose plusieurs baisers le long de ma gorge, je soupire en m'accrochant à sa chemise ouverte.

Il me prend par la taille pour enfouir son visage dans ma poitrine, j'enfonce mes doigts dans ses cheveux et redouble de culpabilité.

Une bretelle de ma nuisette glisse le long de mon épaule. J'enlace mes doigts dans ses cheveux fougueux et les tire.
J'entends sa respiration saccadée, il glisse ses mains sous ma nuisette pour empoigner mes fesses.
Je tente d'étouffer mes gémissements, cela ne peux pas se produire et je sens son entrejambe me caresser, ce qui me fait bondir en arrière.

– Je suis désolée, je n'aurai pas dû venir... On ne peut pas faire ça.

– Je ne comprends pas, qu'est-ce qui t'en empêche ?

Son regard me transperce, sa voix vibre en moi, mais je ne veux pas me laisser tenter.

– Tu... Tu n'es pas mon style, je me sens seule et ce n'est pas une bonne idée de me rabattre sur le premier venu.

Un sourire étrange se dessine sur son visage, il se lève rapidement et m'attrape par la taille en me regardant droit dans les yeux puis frôle une dernière fois ma bouche.

– Je ne sais pas à quoi tu joue, mais je ne trouve pas ça très amusant.

Il ne me laisse pas lui répondre et quitte la pièce.

Je reste plantée au milieu du salon, sans comprendre ce qui se passe.

Après cette nuit agitée, je me réveille seule dans mon grand lit. Des images scandaleuses défilent dans ma tête, la honte envahit tout mon être, je prie pour que Nils ne dévoile rien à nos amis. Une fois prête, j'ai tout de même du mal à rejoindre la salle à manger ce matin, où tout le monde déjeune en silence.

OSCURO SEGRETO. Tome I.Where stories live. Discover now