Âme Sœur : L'Alpha Et La Légende.

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Dimanche, 11 Janvier.

PDV ÉNORA

     J'ai une de ces malchances!

     Je serre l'oreiller que j'ai dans mes bras, alors que j'entends Sylvie au téléphone avec Lorenzo. Et apparemment, ce dernier serait parti en voyage d'affaires en Italie il y a deux jours. Donc, il reviendra le jour de mon examen qui est... Aujourd'hui!

     Je soupire pour la énième fois en cinq minutes.

Moi : Sylvie, dis lui de vite revenir.

Sylvie : pourquoi ne pas le lui dire toi-même?

Moi : hors de question.

     L'appel entre les deux se coupe, et Sylvie dit :

Sylvie : tu sais qu'il t'a entendue?

Moi : oui, je sais.

     Je caresse délicatement mon ventre.

Moi : je suis sûre qu'il est impatient d'avoir son père près de lui.

Sylvie : moi aussi, je suis impatiente de vous voir à nouveau ensemble. Même si ça ne sera pas immédiat, ça sera déjà un bon début.

     Bizarrement, j'ai hâte qu'il soit arrondi, ce ventre.

     Je souris à cette pensée, en imaginant déjà comment... Stop.

Moi : j'ai faim, on descend?

     Nous descendons donc, et allons à la cuisine. Tout ce que je peux faire, d'après elle, est de rester assise. Mais comme j'insiste, elle me laisse au moins couper les ingrédients, tout ça en étant assise. Ouais, c'est possible.

     Après avoir mangé, Harris, Sylvie et moi faisons tous les trois des parties de carte. Parties pendant lesquelles les majorités des victoires reviennent à... Moi. Non, je plaisante. À Sylvie, plutôt.

     Plus tard dans la soirée, une sonnerie me sort de mes révisions. Je me lève, et vais ouvrir, reconnaissant parfaitement l'odeur de mon père! Je lui saute littéralement dessus lorsque je le vois, en riant comme une gamine de cinq ans.

Moi : tu as pu te libérer!

Papa : bien sûr. Et je reste pendant une durée indéterminée. Mais ce qui est sûr, est que je ferai au moins une semaine. Je ne dormirai pas ici, j'irai chez moi. Ça fait longtemps que je l'ai abandonné.

Moi : je pourrai venir un de ces jours?

Papa : bien sûr.

     Nous entrons dans la maison, et nous asseyons dans le salon.

Sylvie : on ne s'attendait pas à vous revoir de si tôt. Bienvenu Alpha Suprême!

Papa : il serait préférable que vous m'appeliez par mon prénom puisqu'on sera bientôt de la même famille. Si ce n'est pas déjà le cas.

Sylvie : t-très bien... Marchal.

Moi : c'est bizarre de t'entendre l'appeler comme ça.

     Au même moment, une autre sonnerie nous coupe. Je me lève pour aller ouvrir, et vois un monsieur qui semble être dans la quarantaine. Ça doit être lui qui doit me donner les épreuves et me surveiller. Mais vaut mieux se rassurer.

Moi : bonjour monsieur. Vous êtes?

??? : Davies Meyer, l'enseignant en charge de votre examen.

Moi : enchantée. Entrez, s'il vous plaît.

     Je ferme la porte derrière lui.

Sylvie : bienvenu Davies. Enchantée d'enfin vous rencontrer. Vous devez déjà connaître la famille.

Davies : en effet. Qui ne connaît pas la meute la plus puissante après celle de l'Alpha Suprême et cette dernière?

Papa : surtout qu'on va bientôt former une seule et grande meute.

     L'enseignant est surpris par cette nouvelle.

Moi : on peut commencer directement, que j'en finisse, si ça ne vous dérange pas?

Davies : aucun problème.

Moi : bien. Dans ce cas, Harris, est-ce qu'on peut utiliser ton bureau?

Harris : bien entendu.

     L'enseignant, papa, mes beaux-parents et moi nous dirigeons vers le bureau de Harris. Je prends place sur une chaise rembourrée en face du bureau, tandis que l'enseignant ne perd pas de temps et dépose les épreuves devant moi.

Moi : pourquoi vous êtes tous ici, au fait?

Sylvie : tu es enceinte, chérie. Et en mauvaise santé qui plus est. Si tu fais un malaise, il faut que je sois là. Sinon, mon fils va m'en vouloir.

Papa : j'ai envie de rester, c'est tout.

Harris : je ne vais pas rester tout seul, si?

Moi : et quand Lorenzo arrivera, qui l'accueillera?

     Je commence à remplir les espaces réservés au nom, à la date et au lieu de naissance. Ils vont savoir comment gérer. Moi, je dois me concentrer sur mon examen.

     Je ne sais pas combien de temps passe, mais je finis et il m'annonce que le temps imparti est écoulé.

Moi : c'est tout? Je pensais qu'il y'en aurait plus.

     Je lui tends les épreuves, et il les récupère.

     Je suis enfin libérée. Niveau scolarité, j'ai plus à m'en faire. Je peux pleinement me consacrer à ma vie personnelle.

     Quelques minutes plus tard, monsieur Davies n'est plus dans la demeure, tandis que je suis toujours dans le bureau de Harris. J'ai faim, encore, et je veux dormir. Heureusement qu'il ne me reste que mon médicament du soir à prendre.

     Je souffle et me lève, puis sors du bureau de mon beau-père. Je vais dans le salon, et vois Lorenzo et tous les autres.

     Il est arrivé quand, lui?

     Bon, j'ai dit que je pouvais le laisser me toucher et mettre de côté notre conflit pour le bien du petit.

Moi : bon retour, Lorenzo.

     C'est bizarre de lui reparler après plus d'une semaine sans lui avoir adressé la parole.

Lorenzo : m-merci, Énora.

     Il a l'air surpris. Et les autres, eux, restent silencieux, nous observant.

Moi : qu'est-ce qu'il y a? Pourquoi vous avez arrêté de parler?

Sylvie : tu as faim?

Moi : euh... Oui.

Sylvie : viens avec moi.

     Je la suis dans la cuisine, où elle me prépare un délicieux plats de poissons.

Sylvie : tu lui as parlé.

Moi : juste salué.

Sylvie : mais il peut te toucher, hein?

Moi : oui, mais ça n'ira pas plus loin que ça.

Sylvie : trop têtue. Tu es comme Lorenzo.

Moi : c'est vrai?

Sylvie : tu comprendras, ne t'inquiète pas. Mais sache que les seules raisons pour lesquelles il ne te colle pas, sont parce qu'il sait qu'il a été dur et a merdé avec toi, et aussi parce qu'il sait que tu as besoin d'espace.

     Heureusement.

Moi : je vais aller m'allonger pendant un moment. Merci pour le repas.

Sylvie : de rien. Si tu n'es pas descendue à 19h40, je viens.

Moi : d'accord, c'est comme tu veux.

     Je sors de la cuisine et monte dans ma chambre pour me reposer.