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Jeudi, 25 Décembre.

PDV ÉNORA

     Je me réveille, serrée contre un torse et dans des bras chauds. Je n'ai pas envie de me lever alors, je me colle un peu plus à cette source de chaleur. Et ma peau directement contre la sienne me plaît énormément.

Lorenzo : petite marmotte. Tu devrais peut-être te réveiller, maintenant.

     Je sens son pouce doucement caresser la marque qui se trouve au dessus de ma poitrine gauche. J'ouvre les yeux, et regarde son cou, du côté gauche.

     Ma marque est encore là.

Moi : dis Lorenzo. Je ne me suis jamais posée la question mais... C'est normal qu'une louve marque son âme sœur? Tu avais l'air surpris ce jour-là.

Lorenzo : ce n'est pas tous les jours qu'on voit ça. D'habitude, ce sont les louves qui sont nées Alphas qui le peuvent. Ce qui est ton cas, mais tu n'étais pas encore louve à cette époque. Enfin, tes pouvoirs ne s'étaient pas encore éveillés.

Moi : mhh...

     Je l'embrasse sur la marque, et le sens frissonner.

Moi : tu es un grand sensible.

Lorenzo : tous les hommes ont un côté sensible. Que veux-tu ?

     Il m'embrasse, s'installant au dessus de moi.

Moi : ça ne t'a pas suffit, cette nuit? Je suis épuisée, Loren'. À cause de toi.

     Je fais lentement glisser mes doigts sur ses abdos, les redessinant, ayant les paupières qui veulent se fermer. Je délaisse ces derniers, pour plutôt me coucher sur le ventre, et être de dos à Enzo. Mes bras sont en dessous de l'oreiller sur lequel repose ma tête.

Lorenzo : ce n'est pas ça qui m'empêchera de te faire mienne à nouveau, tu sais?

Moi : si tu veux.

     Je sens ses lèvres se poser sur mon épaule dénudée, et sa main droite glisser sous mon ventre pour remonter vers mon sein gauche.

     Il est sérieux?

     Je plonge ma tête dans l'oreiller en me mordant la lèvre inférieure, sentant sa verge contre mon entrejambe. Je retiens difficilement un gémissement, le plaisir et l'excitation grimpant en flèche.

Moi : mmh!

     Mon cœur va sortir de ma poitrine, il bat trop rapidement. Je sors ma tête de l'oreiller, regardant à ma droite.

Moi : Loren'...

     Il me pénètre profondément, me faisant lâcher un gémissement sonore. Alors qu'il fait des va-et-vient continus, je sers encore plus l'oreiller contre moi. Je le lâche pour serrer les draps dans mes mains, la moitié de mon visage contre l'oreiller, la tête faiblement relevée, alors que sa tête se pose sur mon épaule, sa bouche près de mon oreille vu le souffle chaud que ce dernier ressent.

Lorenzo : tu vois que tu ne me résistes pas.

Moi : c'est... C'est faux.

     Menteuse!

     Je le sens planter ses dents dans ma peau, puis l'aspirer.

     Mon Dieu! Attendez! Il est en train de me faire un suçon, là!

     Il jouit en même temps que moi, et se déverse en moi telle une chute d'eau dans l'océan.

     Il reste allongé sur moi, sa respiration saccadée, comme la mienne, et le sourire aux lèvres.

Moi : je ne t'imaginais pas comme ça la première fois que je t'ai vu.

Lorenzo : je n'ai pas changé, tu sais. C'est juste que j'ai besoin de marquer mon territoire pour montrer que tu es à moi et interdire aux autres loups de t'approcher.

Moi : et tu dois le faire à chaque heure? Nous avons passé toute la nuit ensemble, je te rappelle. J'ai dormi à six heures pour que tu me réveilles à neuf heures!

Lorenzo : il faut que tu gardes mon odeur sur toi.

Moi : quand je me laverai, elle s'estompera.

Lorenzo : non. Une bonne partie restera puisque nous nous accouplons régulièrement.

     Je soupire.

Moi : tu peux vraiment être...

     Il n'y a rien pour le décrire.

     Nous restons dans cette position pendant environ sept ou huit minutes, avant qu'il ne se décide à se lever. Je le fais à mon tour, maintenant la couverture contre moi pour me couvrir un maximum possible. Je porte ma main au suçon qu'il m'a fait, en le regardant enfiler un boxer et son pantalon d'hier.

     J'entends des pas se rapprocher accompagnés de l'odeur de Sylvie, et plus tard, un coup à la porte se fait entendre. Lorenzo se charge d'aller ouvrir, torse nu, alors que je me cache carrément en dessous des couvertures.

Sylvie : bonjour vous deux. Eh bah, vous ne vous gênez pas vous. J'espère juste des petits-enfants bientôt. Mais ça ne risque pas de tarder. En tout cas, prenez votre temps hein. On ne vous force à rien.

Lorenzo : bonjour maman, et tes petits enfants, tu les auras. Mais pas pour le moment.

Sylvie : génial! Voici les vêtements que Michelle est allée récupérer avec l'aide de son âme sœur.

Lorenzo : merci maman.

Sylvie : allez, faîtes vite. Je vous prépare votre petit déjeuner.

Lorenzo : d'accord.

     J'entends la porte se fermer, et sors ma tête de la couverture.

Moi : mon loup, tu pourrais me passer ta chemise, s'il te plaît? Et mes vêtements pour que j'aille me doucher?

     Il sourit, et ramasse sa chemise d'hier. Mais au lieu de me la donner, il s'éloigne avec.

Lorenzo : viens la prendre.

     Bon Dieu, je vais le tuer.

Lorenzo : si tu me tues, tu seras malheureuse.

Moi : Enzo, s'il te plaît.

Lorenzo : et j'ai quoi comme récompense?

Moi : rien. Par contre si tu ne me donnes pas cette chemise maintenant, les caresses et les nuits douces, tu oublies.

     Il pâlit à vu d'œil, et me regarde comme si j'avais dit la pire atrocité du monde.

Lorenzo : tu n'es pas sérieuse, si?

Moi : ne me la donne pas, et tu verras.

Lorenzo : tu as autant besoin de moi que moi de toi.

Moi : mais je résiste mieux quand je suis sérieuse ou contrariée.

     Il souffle, et me la lance.

Moi : tu vois quand tu veux.

     J'enfile la chemise en disant cela, et me lève.

Lorenzo : je me vengerai un jour.

Moi : oui oui, si tu veux.

     Je l'embrasse chastement, et fais exprès de passer ma langue sur ses lèvres, puis je file à la salle de bains.

     Une heure et trente minutes plus tard, j'en ressors.

Moi : tu planifies ta vengeance ?

Lorenzo : j'ai déjà une idée, ne t'inquiète pas.

     Il va dans la salle de bains, un sourire charmeur au visage.

     Je crains vraiment ce qu'il va se passer avec lui.

Âme Sœur : L'Alpha Et La Légende. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant