19 - Aimer une p*te c'est traîner son couple sur un trottoir.

5.7K 531 49
                                    

DANS LA PEAU DE SAMIR.

J'lai encore perdue.

J'suis vraiment con, pourquoi j'lui ai pas dit c'que j'ressentais ?

Ah ouais merde, j'suis marié et j'ai un fils. Alors eux j'crois ça fait deux semaines facile que j'ai pas de nouvelles. En fait j'en cherche pas aussi. Mais azi j'laime pas Elyna.

J'suis un mec bien, pas un haineux. Elle a fait un choix, c'est pas moi, s'ils sont heureux à deux, faut les laisser..

Zen mon gars, zen.

J'ai l'seum en faite, j'veux pas d'ça, j'veux pas d'eux deux ensemble. À la limite elle et moi ça passe, mais pas elle et un autre, nan pas d'ça. J'suis jaloux et j'me rends compte que trop tard de mes erreurs. J'suis en retard. Toujours en retard. J'arrive trop tard, j'me suis fait prendre la place par un espèce de tocard. Il m'a taclé la meuf que j'ai en vu depuis deux ans et j'dois fermer ma gueule comme un fils de lâche ?

J'avais la rage quand j'les ai vu s'manger la bouche. Déjà ça aurait du être moi à la place de l'autre bouffon là. Il fou la rage lui aussi, il sort de nulle part il tchek mon coup que j'essayait de récupérer depuis j'sais pas combien d'temps et il fait genre de rien. Des meufs y'en a toutpar trouve toi en une autre wesh laisse moi celle la j'l'avais vu avant bâtard va.

“ Qui va aux p*tes perd sa femme. ”

DANS LA PEAU DE NESS.

Les temps ont passés et ces temps nouveaux m'ont changés..

Mentalement Sofiane m'a fait évoluer, tous les jours il me demandait d'arrêter les trafics j'disait "oui" en reportant à chaque fois. Je voulais pas, j'aimais bien ma petite vie, mais il y tenait tellement que chaque jours je faisait en sorte de diminuer jusqu'à arrêter. J'suis tellement bien auprès de lui tu sais.. Avec lui j'ai beaucoup appris de la vie, c'est loin de la conception que moi je m'étais faite.

Finalement la vie c'est pas de faire des tonnes d'argent. La vie c'est bien différent de ça. J'étais tellement obnubilée par les billets, les voitures, les armes.. Obnubilée par tout ce qui était mal qui pouvait bien m'entourer, je pensait qu'à ça. Le reste j'y faisait pas attention une seconde, je m'attardais pas sur le monde extérieur, c'était que de la perte de temps pour moi.

Maintenant que j'habite seulement avec Sofiane et Kader je mène une nouvelle vie toute simple. On a décidé de retourner vivre au quartier, ce même quartier dont je voulais m'échapper.

Je ne veux pas de cet amour limité, cet amour limité à seulement te voir au parloir, au parloir où tu verras mes larmes se multiplier. Mes larmes se multiplient car elles sont faites de feu et de sang, de feu et de sang sont ces larmes qui vont te briser, te briser parce que tu sais que tu n'as rien fait, tu n'as rien fait et pourtant te voilà enfermé. Même enfermé tu entends pleurer mon coeur ? Mon coeur qui encaisse la douleur, la douleur est si forte que je pleure, je pleure tellement que j'en noie les fleurs, les fleurs que tu m'as offerte, offerte en me disant "Mon amour pour toi cessera, quand la dernière fleur fanera", la dernière fleur ne fanera jamais je le sais.. Tu vois bien qu'elle est en plastique, elle est en plastique donc tu m'aimera jusqu'au dernier instant de tes jours, le dernier de tes jours sera magique, il sera magique comme le jour où j'ai arrêté tout mes trafics. J'ai arrêté tout mes trafics pourtant tout reste tragique, tout reste tragique alors que je visait le romantique, le romantique est devenu tellement dramatique. Oui c'est dramatique de rater trois fois son objectif, mon objectif c'est juste d'être heureuse, être heureuse c'est pourtant simple et basique, c'est simple et basique sauf quand tout se complique.

AUTRE POINT DE VU.

Issam était partit au front depuis maintenant presque un mois il me semble, chaque semaine il envoyait des lettres auxquelles Ness s'empressait de répondre. On va dire que d'avoir de ses nouvelles apaisait ses peines et la rassurait.

En parlant d'elle, elle est maintenant officiellement en couple.. Ils sont heureux à deux, ce qui déplaît fortement à un certain monsieur, ensemble ils vivent de cet amour passionnel dont tout le monde rêve. Mais ce qu'elle ne savait pas c'est qu'il était malade, pas un rhume ni une grippe, une vraie maladie, une maladie qui ne blague pas crois-tu. La force de l'amour est encore plus forte d'après lui. Il en oublie même que la mort ne prévient personne. Mais comment oublier la mort lorsqu'elle s'est emparé de ta douce mère ?

Les Anges ce sont ces âmes errantes qui veillent sur nous, qui nous tiennent compagnie, qui nous montrent que la vie n'a pas d'intérêts sans leur présence.. Cet Ange c'est le gardien de ton bonheur, celui qui te suit partout parce que étant vivant il tenait beaucoup à toi, celui qui ne te lâche pas.

Un corps éteint, c'est une âme de montée en plus. Une âme de plus qui nous quitte chez nous c'est un Ange en trop qui monte là haut.

Pendant les silences mortuaire, on entend les veines qui s'ouvrent. On sait que sa cité n'a absolument pas changé depuis son départ, toutes ces tours devenue grises par le stress des anciens, tous ces jeunes qui tiennent les murs, les bancs, les halls, toutes ces filles qui tuent leurs valeurs, tous ces secrets enfermés dans des ruelles étroites et abandonnées.. Tout ce que qu'elle avait laissé en partant elle allait le retrouver en revenant. Et plus on avancera dans le temps plus elle repensera à quand elle était petite, dans ce même quartier à courir partout sur ce bitume de cité.. Elle voyait des sourires sur les visages, elle entendait des rires.. Il fallait qu'elle revoit cette image fatale, celle de sa mère. Plus on avance plus en voit qu'en grandissant l'hypocrisie apparaît.. C'est tellement triste d'avancer qu'on préfère reculer.

Reculer c'est nier, avancer c'est accepter, assumer. C'est connu que l'Homme ai toujours préféré nier qu'assumer.

« Macabre est mon macadam. »

Macabre est mon macadam.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant