C'est au clair de lune que l'écrivain fera crisser sa plume,
Afin que sa mystérieuse œuvre fasse toutes les unes.
Ecrire la nuit, c'est se dévêtir sous le firmament lunaire.
Ecrire le jour, c'est se mettre à nue dans un berceau de lumière.
Laisser les mots s'imprégner, indélébilement, sur le fade papier jauni
Sous les rayons d'un soleil ardent ou bien ceux un peu blafards d'une noire nuit.
OU
Des hanches dentelées de noir s'offriraient avec sensualité
(Sous les vacillements de l'astre envieux)
Afin, d'atteindre les cieux les plus lointains, sans quitter ces draps imbibés
(Sous les plaisants déferlements pluvieux)
S'abandonner, à l'expertise de tes mains, à l'orgasme enivrant de tes lèvres, mon amour sourit
jouit
Tes lèvres charnues les sentir réduire la promiscuité térébrante entre mes deux roses fleuries
A la fin du voyage, se mêlent la larme complice du plaisir et lumineux pétales orgastiques ;
A la fin du voyage, se mêlent la disparition progressive du désir et le "Je t'aime" angélique.
OU
"Moi, mon âme est fêlée" a déclaré Charles Baudelaire.
Le sombre voile révèlera un sanglant traumatisme,
Ainsi, larmes, secousses et coulées vermeilles reflèteront une âme éclatée
Eclatée, morcelée, fragmentée, désespérée, harassée, dans le miroir brisé
Qui la réduira à un psychologique esclavagisme !
OU
Auront lieues les confidences sur l'oreiller,
Qui ne feront gémir le criard sommier.
Les deux amants assisteront, sans trop en avoir conscience, au défilé temporel
Qui, en son sein, les bercera au rythme d'éclats de rire jusqu'à l'éveil du soleil.
Leurs yeux liés miroiteront leur intime connexion
Leurs âmes enlacées témoigneront de leur intime connexion
Leur amour rutilera de mille feux dans la pénombre.