🌑Rimes D'un Soir🌑

🔥Les flammes de l'Enfer et la petite moi 🔥

Je ferme les yeux larmoyants.
L'image se crée plus nettement.
Le son des pneus qui éclatent est alarmant.
La petite silhouette examine les mécréants.

Son cri résonne entre les murs de l'habitacle.
Ses mains tremblent, comme la terre avant un tsunami,
Ses iris sont hypnotisées, tel le chat guettant la souris.
Elle a pris conscience de la gravité de cet acte.

Sous le choc, Morphée ne réussira pas à l'attiser dans ses draps.
Depuis cette nuit là, la jeune fille retranscrit toute son épouvante sur son bras.

Elle a fusionné avec sa crainte.
En grandissant, celle-ci prendra de l'ampleur.
Elle est terrifiée et ce pendant des heures.
Sa plume chante, en frissonnant, ses plaintes.

Durant près de dix ans, la jeune fille s'est prostrée derrière les persiennes,
Cette nuit traumatisante la lancine depuis toujours de manière luciférienne.

Certains soirs, elle revoit cette petite fille sur la pointe des pieds,
Sa peluche de naissance dans la main gauche, elle entrevoit à peine les pompiers.
Elle contemple les flammes flamboyantes s'élever du brasier,
Les sens en alerte, la fragrance enivre son nez,
Ses pupilles sont irritées à cause de la fumée.
Une question la brûle : « Est-ce ça l'Enfer ? Un monde incendié ? ».

La senteur du roussi embaume ce lieu.
Ce gaz agressif courrouce ses yeux bleus.

Cette réminiscence l'a heurtée de plein fouet,
C'est ainsi que chaque nuit,
Cette hantise elle l'a revit,
Chaque nuit, à ce sombre cauchemar, elle est vouée.

« Son innocence a été promise,
Fanée, en ce monde elle agonise. »