en média: Girl on fire -> Alicia Keys
- Bonjour, Léna. Comme on se retrouve, prononça la première silhouette d'une voix qui me glaça le sang.
Elle s'approcha, suivie de près par deux autres. Arrivées devant moi, elles otèrent leur capuche, révélant leur identité. Le second homme, le visage impassible et le sourire dénué de toute émotion, donna un objet, dont je ne pus qu'entrevoir le côté métallique, à celui qui semblait être son maître.
- Vous !
C'était désormais la colère qui parlait à ma place. Les yeux noirs de haine, je vociférai. Cet homme, qui me faisait face, était celui qui avait failli me causer à ma perte. J'entendais encore sa voix de serpent chuchotant dans mes oreilles afin de me détourner de mon objectif.
- Oui Léna, c'est bien moi. Heureux de voir que tu as finalement choisi le chemin de la raison. Que tu as finalement choisi de te rendre.
- Détrompez vous, je ne suis pas ici pour me rendre, loin de là.
Un rictus cruel se dessina sur le visage de l'homme.
- Oh Léna, Léna, soupira t-il. Ma jolie, penses tu sérieusement que tu peux nous battre.
- Nes m'appelez pas ma jolie, dis-je en grinçant des dents.
Malheureusement, je n'arrivais pas à reproduire ce que j'avais appris avec Anastasia. Masquer mes émotions. La colère progressait en moi, suivie par la peur. Je respirai bruyamment.
- Sais-tu comment l'on me prénomme par ici, Léna ?
Je secouai la tête de gauche à droite, tandis que mon corps tremblait, dévoré par cette crainte de n'être bientôt qu'un tas de cendres.
L'homme s'avança et se mit à tourner lentement autour de moi. Son regard de braise m'étudiait de bas en haut, analysant chaque parcelle de mon corps. Je hocquetai. Il fallait à tout prix que je me concentre et que j'arrive à camoufler mes sentiments. Ils faisaient ma force mais pouvaient aussi devenir ma faiblesse. Il s'arrêta soudainement, plantant ses yeux dans les miens. Il s'y attarda longuement, se préoccupant davantage de mes prunelles dorées désormais.
- Mmm. Intéressant. Très intéressant. Ils ne m'avaient pas menti à ton sujet.
Son regard prolongé me brûla de l'intérieur, tandis qu'il me fixait, toujours plus insistant.
- Je vais donc te dire qui je suis, Léna. Et tu verras que tu n'as aucune chance. Dans le milieu, on m'appelle le Chasseur. Redoutable, redouté, rapide et puissant. Je suis un chasseur de primes, si tu préfères. Des années d'expérience et aucune cible ratée. J'ai bien fait de m'intéresser à ton cas. Ta tête est mise à prix, ma chérie.
Son ignoble surnom me fit frissonner, tout comme le reste de sa phrase, qu'il énonça d'un ton pervers.
- Tu vaux bien plus que toutes les cibles que l'on m'a attribué auparavant. Et je peux te dire qu'il y en a eu. Ahh, je m'en régale d'avance. Le meilleur trophée de ma carrière. Juste devant moi. Traquer quelqu'un a toujours eu ce côté très excitant. La suivre, dans son ombre, détecter ses points forts et ses points faibles, la chasser puis la tuer. J'ai toujours eu cette motivation, cette envie de toujours plus. Toujours plus grand. Toujours plus cher. Tu a été une merveilleuse proie, Léna. Je me délecte d'avance de ta défaite. Je serai au premier rang lorsque tu seras humiliée, crois chérie, j'en ai assisté à des mises à mort de rebelles. Mais rassure toi, je toucherai la somme pour t'avoir amené jusqu'à eux.
Il passa sa langue sur ses lèvres, et je fus prise d'un haut-le-cœur. Je reculais mais finis par me cogner contre un tronc d'arbre. La manière qu'il avait de me regarder, très malsaine me dégoûtait et la peur, que j'avais tenté de renflouer jusqu'ici, me paralysait désormais. Clouée, figée devant lui et son rictus mesquin, je le laissais petit à petit prendre le contrôle de moi. Mes forces se vidaient progressivement et l'angoisse se propageait dans mes membres tremblants.
- On dirait bien que tout est fini pour toi.
- Jamais !
J'avais presque crié ce dernier mot. Sentant mon courage revenir, je répondis.
- Je ne suis pas une vulgaire proie. Vous avez pris un malin plaisir à vous immiscer dans ma vie, à me faire du mal, à moi et à ceux qui comptent à mes yeux. Vous avez usé de votre persuasion pour me détourner de mon chemin. Lorsque j'ai découvert accidentellement ma véritable nature, vous avez abusé de ma vulnérabilité pour me pousser dans mes retranchements. Vous n'imaginez pas à quel point je vous hais. Je vous ai haï depuis le jour où vous avez pris possession de mes pensées. Mais jamais vous ne m'aurez.
- Tu es un monstre, Léna. Je n'ai fait que t'ouvrir les yeux et c'est comme ça que tu me remercies ? Tu utilises la colère pour t'exprimer. Tu blesse ceux de ton entourage. Tous mens pour conserver tes secrets. Tu ne vaux pas mieux que tes parents. Range ta haine et soumets toi, tout sera plus simple, tu le sais bien.
Je vis les deux hommes qui l'accompagnaient s'approcher dangereusement de moi. L'un essaya de me maîtriser et l'autre attrapa mes bras et les lia à l'arbre. Je me débattis mais j'étais bel et bien prisonnière.
- Vous avez fait mal à mes parents et vous allez le payer. Jamais je ne vous laisserais vous en prendre à moi comme vous vous en êtes pris à eux. Ils étaient innocents dans toute cette histoire et vous leur avez ôté la vie.
- Je me fous de leur innocence. Je n'ai fait qu'obéir aux ordres. La prime que j'ai reçu valait bien le coût de tuer deux personnes.
- Vous avez leur sang sur les mains ! Leur mort...
Désormais, chaque parole était un hurlement. J'avais tant de haine en moi à déverser sur cette homme qui avait privé mes parents de leur liberté, de la chance de vivre heureux.
- Oh Léna, tu m'amuses, me coupa t-il. Tu n'imagines pas le nombre de morts que je devrais avoir sur la conscience. Cela ne me préoccupe pas, pour tout te dire. Chaque être humain est pourvu d'une ame, plus ou moins pure. Je peux te dire que j'en ai tué un paquet qui n'étaient pas tout blanc. Mais toi, mmmm. La récompense offerte pour ta capture vaut bien tout ce que j'ai pu effectuer dans ma carrière.
- C'est vous le monstre !
Rassemblant le peu de force qu'il me restait, je me débattis et réussi à m'arracher des mains de ses larbins. Je me concentrai et ouvris les mains devant moi, appelant les esprits.
- À ta place, je ne ferais pas ce que tu t'apprêtais à faire. Mais tant pis tu ne me laisse pas le choix, je vais etre obligé d'utiliser la méthode forte. Gus !
Un quatrième homme de son armée sortit de l'ombre de l'arbre, tenant une personne bâillonnée. Il la présenta face à moi et je ne pus m'empêcher de crier et de pleurer en voyant de qui il s'agissait.
- Non !
~🌙~
Salut !
Comment allez vous ?
J'espère que ce chapitre vous a plu, il était très intense à écrire personnellement ^^
• Votre avis ?
• Des remarques ?
• Selon vous, qui est la personne capturée ?
• Envie de lire la suite (elle arrive demain haha ça fera pas trop long a attendre)
• Aimez vous la musique en média ?
Pensez à commenter, ça fait plusieurs chapitres que je n'ai plus votre avis :/
Bonne fin de journée et prenez soin de vous ♡